
Après avoir relu avec plaisir Le temps des genévriers, je me suis dit qu’il fallait lire le meilleur roman de cet auteur.
L’histoire débute de façon assez morbide, les ressources de la planète s’épuisent, et les humains finissent par disparaître, les diverses pollutions ayant amené la fin de la fertilité. Sauf dans une vallée, où les Summer ont anticipé les choses et commencé à travailler sur des études scientifiques qui aboutissent au clonage comme solution temporaire.
L’histoire change alors et décrit l’évolution de cette société de clone qui naît, encore dirigée par des « anciens » qui vont peu à peu se faire remplacer. Or les clones réagissent et vivent différemment, toujours par groupe de clones, ressentant les choses ensemble, et incapables d’individualisme. La nature leur fait peur, ils restent cantonnés dans leurs bâtiments. L’intelligence et la créativité semble aussi en baisse constante, la diversité et l’individualisme sont vus comme un danger. Mark est l’un des derniers enfants né de la reproduction humaine, et a vécu grâce à sa mère une enfance en contact avec la nature et l’art. Il est mis à l’index par cette société à cause de ses différences et de son refus de se plier aux règles, mais lorsque les ressources de la vallée s’épuisent et qu’il faut aller explorer le monde alentour, il va se révéler bien utile. Mark va devoir trouver sa voie dans cette société de clones qui semble être une impasse et sans espoir à long terme.
Bon roman, l’histoire est assez originale et prenante car on se demande bien comment tout cela va finir.
Kate Wilhelm (1928-2018) est une écrivaine américaine. Son mari est également auteur de SF. Ce roman a obtenu le prix Hugo du meilleur roman en 1977 et le prix Locus du meilleur roman la même année.