Archives de catégorie : Littérature

Les chiens ont soif – Normand Baillargeon

Les chiens ont soif - Normand Baillargeon Après avoir lu « Petit cours d’auto-défense intellectuelle » du même auteur, je me suis empressé de prendre celui-ci. Si le premier nous apprenait à développer notre pensée critique de manière très plaisante, celui-ci (paru antérieurement) est plutôt une critique de notre société ainsi qu’un appel à se mobiliser.

La première partie est très intéressante, particulièrement ses explications sur ce qu’est vraiment l’anarchisme. Il aborde ensuite des sujets comme l’éducation, l’économie politique, les impôts, et termine par quelques remarques destinées à montrer qu’une autre économie est possible, qu’il est temps de s’y intéresser… et de militer.

Le livre est très …

Le boulevard périphérique – Henry Bauchau

Le boulevard périphérique - Henry Bauchau Dernier bouquin conseillé par le libraire de Morlaix, et pas vraiment ce qui m’a le plus plu. Ce livre a pourtant reçu le prix du livre Inter 2008 (comme la banderole le prouve), et j’étais plutôt confiant.

Finalement, c’est peut-être le sujet (le cancer et la mort) qui ne m’a pas branché plus que ça. D’autant que le hasard faisant bien les choses, je me suis retrouvé à le lire à l’hosto lorsque je suis allé me faire retirer la vis de mon coude : ce n’est pas le meilleur endroit pour lire ce genre d’histoires ! 😉

Un homme, …

Les soldats de Salamine – Javier Cercas

Les soldats de Salamine - Javier Cercas Toujours conseillé par le libraire de Morlaix, voilà un excellent livre, qui a le mérite de parler de la guerre d’Espagne d’une manière tellement originale que les Républicains comme les Franquistes ont sans doute pu y trouver leur compte, et ce n’est pas la moindre des qualités de ce roman.

C’est aussi par le style utilisé par l’auteur, qui dialogue avec le lecteur et lui raconte comment il en en est venu à écrire ce roman, que la première accroche a lieu. L’écriture est limpide, le recul nécessaire et l’humour sont là (quand il parle de lui), et le sujet …

Train de nuit pour Lisbonne – Pascal Mercier

Train de nuit pour Lisbonne - Pascal Mercier Un autre livre proposé par le libraire de Morlaix (« bien écrit, profond »), et qui commence tellement bien que je l’ai offert à des amis chez qui je passais le week-end. Mais finalement j’ai trouvé qu’il ne tenait pas ses promesses, et je l’ai terminé un peu laborieusement.

Ça commence pourtant bien avec Gregorius, 57 ans, professeur de langues anciennes à Berne, surnommé « le papyrus » par ses élèves, et à la vie réglée de façon immuable. Une rencontre furtive va pourtant faire basculer sa vie, et le faire partir pour Lisbonne à la recherche d’un écrivain dont …

Les années – Annie Ernaux

Les années - Annie Ernaux Conseillé par un libraire de Morlaix alors que j’avais épuisé les livres emmenés en vacances, ce livre m’a beaucoup plu, même si l’auteur est de Normandie. 😉

Annie Ernaux est née en 1940, et ce roman raconte toutes ces années écoulées depuis sa naissance dans un petit bourg de Normandie jusqu’à nos jours. Mais là où ça devient intéressant, c’est qu’elle ne nous raconte pas sa vie à proprement parler, mais plutôt l’époque et tous les changements survenus dans la société dans ce laps de temps. Et il s’en est passé des choses, depuis l’après-guerre, les trente glorieuses et l’arrivée …

Les fleurs bleues – Raymond Queneau

Les fleurs bleues - Raymond Queneau J’avais bien aimé Zazie dans le métro du même auteur, et je m’attendais à passer un bon moment avec celui-ci. Ce ne fût pas le cas. Après une cinquantaine de pages, j’ai vite refermé le livre, lassé des jeux de mots plus ou moins drôles (souvent fastidieux) et par la vacuité de l’histoire.

Bref je n’ai pas accroché du tout aux aventures de Cidrolin sur sa péniche qui, lorsqu’il s’endort cède la place au duc d’Auge, et réciproquement. C’est le célèbre apologue chinois : « Tchouang-Tseu rêve qu’il est un papillon, mais n’est-ce point le papillon qui rêve qu’il Tchouang-Tseu

Tour du monde d’un sceptique – Aldous Huxley

Tour du monde d'un sceptique - Aldous Huxley En 1925, Aldous Huxley, âgé d’une trentaine d’années, entreprend un tour monde, et nous livre ses impressions à travers ce récit de voyage. A cette époque, il est journaliste et critique d’art ; il ne commencera réellement sa carrière d’écrivain qu’un peu plus tard (« Le meilleur des mondes » paraît en 1931), même s’il est passionné de littérature depuis longtemps.

En fait de tour du monde, les trois-quarts du livre sont consacrés aux Indes, à la Birmanie et la Malaisie. Puis s’enchaînent rapidement Shanghaï, un peu de Japon et les États-Unis, alors en plein essor.

Aldous Huxley est un …

La cité des jarres – Arnaldur Indridason

La cité des jarres - Arnaldur Indridason Et encore un roman policier, islandais cette fois. La première enquête de l’inspecteur Erlendur traduite en français, et grâce à laquelle l’écrivain Arnaldur reçu plusieurs prix.

L’intrigue est bien ficelée, et commence par un meurtre comme il se doit. Erlendur, la cinquantaine, en a vu d’autres. Divorcé depuis longtemps, il vit seul et s’inquiète pour sa fille, qui passe parfois le voir, mais vit en marge de la société. Et puis il y a cette douleur dans la poitrine qu’il ressent, et comme il fume clope sur clope, il s’interroge sans pour autant consulter.

Mais tout va s’arranger : Erlendur …

Un héros de notre temps – Lermontov

Un héros de notre temps - Lermontov Apparemment, ce roman n’est disponible qu’en édition bilingue (cette édition comme celle de Folio), alors il faudra prendre l’habitude au tournant de chaque page, de rester sur celle de droite. On s’y fait vite, et on a le sentiment d’avancer à grands pas !

Lermontov, surnommé « le poète du Caucase » nous livre ici son seul roman. Il faut dire qu’il mourra jeune (26 ans), au cours d’un duel, tout comme Pouchkine dont il était un fervent admirateur. C’est d’ailleurs suite à la mort de ce dernier qu’il publie un poème (« La mort du poète ») adressé au …

Sylvia – Howard Fast

Sylvia - Howard Fast Un autre roman policier, conseillé par José, un collègue. Et le conseil était bon : très bonne histoire, sans fusillade ni cadavre, dans l’Amérique des années 1950, avec une vision sociale assez désabusée bien loin du rêve américain, et un magnifique portrait de femme.

Alan Macklin (mais tout le monde l’appelle Mac) est un détective privé plutôt fauché, titulaire d’une licence d’Histoire ancienne, féru de littérature, et plutôt amer sur la vie en général. Un milliardaire lui propose d’enquêter sur la femme avec qui il projette de se marier, histoire de vérifier son passé. Mais attention, défense absolue de la …