Troisième et dernier roman de la trilogie de Pan, après « Colline » puis « Un de Baumurges ».
L’occasion de retrouver une préface de la très chère Anne-Marie Marina-Mediavilla, que je me suis empressé de passer sans la lire, au cas où elle raconterait l’histoire comme dans Colline. Et comme là aussi, un petit dossier fait suite au roman, on peut se demander l’utilité de cette préface.
Bon, ceci dit, on apprend très vite qu’il s’agit d’un village de Haute-Provence qui perd ses derniers habitants, et vu le titre, on peut rapidement deviner ce qui va se passer.…
Après « Colline », il était logique que j’enchaîne sur « Un des Baumugnes », le deuxième opus de la trilogie de Pan de Jean Giono… d’autant qu’on m’a offert les trois !
J’ai beaucoup aimé celui-ci, j’ai trouvé le style plus abouti : c’est Amédée, un vieux journalier qui nous raconte l’histoire, et Giono l’écrit comme Amédée parle… ça m’a fait penser à Céline dans Mort à crédit. Pas d’argot parisien ici, mais du patois provençal…
C’est en tout cas parfaitement réussi, et on est très vite accroché par cette histoire d’amitié entre Amédée et Albin, jeune journalier …
Premier livre de la « trilogie de Pan », c’est aussi le premier roman de Jean Giono, qui lui permettra d’arrêter son activité salariée et de vivre de son écriture. Heureux homme ! 😉
Première précaution à prendre : passer la préface (15 pages) d’Anne-Marie Marina-Mediavilla, qui dès les premières lignes nous fait gracieusement l’inventaire de ce qui nous est raconté sous le prétexte de l’extrême simplicité de l’intrigue. Elle préfère nous parler du dieu Pan, de la mythologie, et de la façon dont Giono l’a intégré au roman : c’est tellement plus intéressant, vous comprenez ?…
En 1984, j’avais lu « L’homme neuronal » du même auteur, et ça m’avait bien plu : les explications sur le fonctionnement de notre système nerveux, la complexité de notre cerveau avec ses milliards de neurones qui échangent de l’information grâce aux synapses (électrique ou chimique), les objets mentaux, l’organisation de la mémoire…
Même si c’était un peu compliqué à lire, on y apprenait beaucoup. Cela avait aussi le mérite d’une approche scientifique (matérialiste), et renvoyait mine de rien les superstitions de toutes sortes au placard, ce qui n’était pas pour me déplaire… j’avais déjà passé ma période mystique ! …
Ce recueil de nouvelles m’a été conseillé par le libraire de Puteaux, admirateur de la littérature russe, et enthousiaste sur Andreïev et les personnages qu’il met en scène. Comme pour Lermontov, j’ai éprouvé un grand plaisir à lire ces histoires. L’écriture est magnifique, fluide et précise : ce doit être lié aux écrivains russes…
Le Gouffre est le premier volume de l’édition intégrale de ses récits : les premières nouvelles sont certainement autobiographiques (souvenirs d’école, d’enfance) et les personnages souvent hauts en couleurs sont décrits avec une véritable tendresse. J’étais bien accroché… mais voilà, le côté innocent des récits …
Encore un très bon bouquin dans cette collection Petite Bibliothèque Payot/Voyageurs.
En 1935, le Sinkiang (le Turkestan chinois, berceau d’une vieille culture iranienne, situé au nord du Tibet) est en plein soulèvement, et trois ou quatre factions se combattent, encouragées par l’URSS, l’Angleterre, voire le Japon… sans oublier le Kuomintang chinois qui les combat toutes…
Ella Maillart se trouve alors à Pékin, et entreprend, accompagnée de Peter Fleming, un voyage incertain, où il s’agit de traverser toute la Chine d’est en ouest jusqu’à cette province du Sinkiang, puis de rejoindre le Cachemire indien par les cols muletiers du Pamir …
Après avoir lu « Petit cours d’auto-défense intellectuelle » du même auteur, je me suis empressé de prendre celui-ci. Si le premier nous apprenait à développer notre pensée critique de manière très plaisante, celui-ci (paru antérieurement) est plutôt une critique de notre société ainsi qu’un appel à se mobiliser.
La première partie est très intéressante, particulièrement ses explications sur ce qu’est vraiment l’anarchisme. Il aborde ensuite des sujets comme l’éducation, l’économie politique, les impôts, et termine par quelques remarques destinées à montrer qu’une autre économie est possible, qu’il est temps de s’y intéresser… et de militer.
Dernier bouquin conseillé par le libraire de Morlaix, et pas vraiment ce qui m’a le plus plu. Ce livre a pourtant reçu le prix du livre Inter 2008 (comme la banderole le prouve), et j’étais plutôt confiant.
Finalement, c’est peut-être le sujet (le cancer et la mort) qui ne m’a pas branché plus que ça. D’autant que le hasard faisant bien les choses, je me suis retrouvé à le lire à l’hosto lorsque je suis allé me faire retirer la vis de mon coude : ce n’est pas le meilleur endroit pour lire ce genre d’histoires ! 😉
Toujours conseillé par le libraire de Morlaix, voilà un excellent livre, qui a le mérite de parler de la guerre d’Espagne d’une manière tellement originale que les Républicains comme les Franquistes ont sans doute pu y trouver leur compte, et ce n’est pas la moindre des qualités de ce roman.
C’est aussi par le style utilisé par l’auteur, qui dialogue avec le lecteur et lui raconte comment il en en est venu à écrire ce roman, que la première accroche a lieu. L’écriture est limpide, le recul nécessaire et l’humour sont là (quand il parle de lui), et le sujet …
Un autre livre proposé par le libraire de Morlaix (« bien écrit, profond »), et qui commence tellement bien que je l’ai offert à des amis chez qui je passais le week-end. Mais finalement j’ai trouvé qu’il ne tenait pas ses promesses, et je l’ai terminé un peu laborieusement.
Ça commence pourtant bien avec Gregorius, 57 ans, professeur de langues anciennes à Berne, surnommé « le papyrus » par ses élèves, et à la vie réglée de façon immuable. Une rencontre furtive va pourtant faire basculer sa vie, et le faire partir pour Lisbonne à la recherche d’un écrivain dont …
Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…