Le Littré

Le dictionnaire de la langue française d’Emile Littré, édition de 1863, est passé dans le domaine public. Elle date un peu, certes, mais le Littré est un dictionnaire très littéraire, trufffé de citations (de Voltaire, Bossuet, Corneille, etc…). On y trouve le sens du mot, son histoire, et même son étymologie (cette dernière rubrique étant décrite aujourd’hui comme un peu farfelue, car cette science en était à ses débuts).

François Gannaz s’est lancé dans la réalisation d’une version électronique de ce dictionnaire. Il est accessible en ligne ici. C’est une belle réalisation, bravo et merci à lui. Au passage, voici ce qu’il dit à propos de Linux sur son projet:

Linux : C’est grâce à ce système d’exploitation stable et aux nombreux outils qui l’accompagnent (de la ligne de commande du shell à GNU Emacs en passant par vi et ses macros) que ce projet a pu être mené à bien de façon efficace et sans plantage intempestif. Donc un grand merci au logiciel libre.

Il est important de le préciser…

stardict.png Stardict est un logiciel gratuit lui aussi, disponible sous Linux comme sous Windows. Il permet simplement de consulter des dictionnaires: une fois installé, il n’en comporte aucun. C’est à vous d’aller les télécharger et les décompresser dans le répertoire approprié. Tout est expliqué ici (à noter que pour Windows, vous devez d’abord installer le GTK+ runtime environment.

Une version du Littré est donc disponible pour Stardict. Et voilà ce que cela donne:

bagnole.png

Vous l’avez compris, pour les mots et les sens récents, ce ne sera pas très utile ! Mais pour le reste, c’est très riche.

2 bouquins lu au hasard

Voilà 2 livres qui m’ont laissé à peu près la même impression.

ne le dis à personne Le premier m’avait été prêté par un copain l’année dernière, « vendu » comme un bon polar… J’avais été plutôt déçu: histoire improbable, personnages sans surprise: le héros est bon, riche, intelligent, il saura découvrir la vérité et retrouver sa femme, qu’il croyait morte depuis 8 ans, mais qui n’était pas morte en fait ! Elle avait volontairement disparu pour protéger les siens, mais c’est quand même elle qui envoie un mail à son mari pour donner signe de vie, le mettant ainsi en danger. Bien sûr, tout s’arrange à la fin.

Tout est construit minutieusement, chaque fin de chapitre donne envie de commencer le suivant, et le suspens est bien mené, il faut le reconnaître. On se demande même si le suspens (le découpage) n’est pas la raison d’être du livre… Toujours est-il qu’en le lisant, on pense à un scénario de film. Et bien sûr, un film en a été fait.

7 jours pour une éternité L’histoire du second est encore plus improbable: Dieu et Lucifer envoient chacun « leur champion » sur terre pour voir qui est le plus fort. « Il a le charme du diable, Elle a la force des anges… » est-il écrit au dos du bouquin. Vous voyez le topo… La fille est belle et le gars, très beau également bien sûr, n’est finalement pas si méchant que ça, puisqu’ils se rencontrent (par hasard) et tombent amoureux l’un de l’autre.
Chaque chapitre (il y en a 7 bien sûr: Premier Jour, etc…) se termine par « Il y eut une nuit,il y eut un matin… ». Grandiose, non ? Dieu se fait appeler Houston au début du livre, et vers les dernières pages, l’ange Michaël rentre dans le bureau en clamant: « Houston, nous avons un problème » ! En voilà une blague bien préparée… A la fin, nos deux personnages se marient et ont des enfants (des jumeaux, c’est plus drôle)…
Là encore, en le lisant on lit un scénario… gageons qu’un film en sera fait ? l’auteur sera ainsi sans doute parvenu à ses fins.

Bref, cette littérature (de gare ? je n’ai rien contre), si elle se lit facilement, n’a pas grand chose à voir avec un vrai roman. Ni ces écrivains avec de vrais auteurs. En les lisant, on sent que le but recherché, l’aboutissement final, c’est que l’histoire soit retenue par la MGM ou Dreamworks… Avec le jackpot qui va avec ! Les 5 livres de Marc Levy se sont vendus à 10 millions d’exemplaires, et un film a été fait de l’un de ses romans (Et si c’était vrai…).

Alors quoi ? En lisant ces livres, on nous donne envie d’aller au ciné ? En écrivant ces livres, on se calque sur des scénarios de film pour assurer le succès ? Je ne sais pas, mais c’est sans aucun doute ce fameux « contenu culturel » dont on cherche tant à protéger les droits.

Une histoire vraie

une histoire vraie Très bon film ce soir sur Arte: « Une histoire vraie » de David Lynch: l’histoire (donc vraie, celle d’Alvin Straight) d’un homme de 76 ans qui, fâché avec son frère depuis 10 ans, apprend qu’il a eu une attaque cardiaque. Ni une ni deux, il construit une remorque, l’accroche a sa tondeuse (finalement, ce sera une John Deer, après un premier départ loupé). Il parcourt ainsi plusieurs centaines de kilomètres; de l’Iowa au Wisconsin, pour renouer avec son frère.

Il tient à faire ce voyage seul, voyage intérieur aussi, au travers d’une Amérique pleine de bonnes intentions (Fordienne, j’ai lu sur une critique !), mais road movie quand même, on est sur la route, et des choses simples arrivent.

A un moment, il se fait doubler par un peloton de cyclistes, dont il rejoint le campement le soir, sous les applaudissements. Un des coureurs, le soir autour du feu, lui demande:

– quel est le bon côté de la vieillesse ?
– je ne vois pas comment être à moitié aveugle et avoir du mal à marcher pourrait avoir un avantage… tout ce que je peux dire, c’est que j’ai appris à peu près tout ce que la vie pouvait m’apprendre.

(citation de mémoire, donc approximative)

Pour une fois qu’un film de David Lynch fait un film simple…

Linux a un problème d’image

Voilà une parodie de la campagne de publicité « je suis un Mac, je suis un PC » lancée par Apple aux USA:

pc_mac_linux.png

Le « Mac » est plus cool que le « PC », c’est l’idée de la pub !

Ici un troisième personnage a été ajouté: le « Linux », sous la forme d’un personnage de Tron, le célèbre film de science-fiction de Walt Disney (1982), où un programmeur de jeu video est embarqué dans un ordinateur pour devenir une partie du jeu (un programme).

L’utilisateur Linux est donc vu comme « Geek », un pro de l’informatique, et déconnecté de la vie réelle (vous vous imaginez sortir en ville dans cette tenue ?).

Mais les choses évoluent, Linux devient facile d’approche, et les gens « normaux » apprennent à faire de plus en plus de choses avec leur ordinateur.

Un jour le Linux sera comme le Mac, d’autant plus décontracté qu’il lui restera de l’argent dans ses poches…

L’article d’origine ici.

Plobannalec – lundi

Accéder à l'album Lundi, c’est le dernier jour à Plobannalec. On fête l’Epiphanie un peu en avance, les enfants sont Rois…

Puis on va se promener d’abord à l’Île Tudy, et ensuite à Bénodet, en longeant la côte. Vent, pluie (au début), la météo est peu clémente, mais nous offrira de superbes paysages. Pas mal de photos de ciels, tous différents les uns des autres !

Voilà qui clôt la série sur Plobannalec, un bel endroit, une belle maison où l’on a vraiment passé de bons moments !

Vista DRM cracké

cd_locked.jpg Je vous parlais il y a peu du système de protection implanté par Microsoft dans Windows Vista (alors que rien ne l’y obligeait). , La fameuse « protection de contenu »…

On peut d’ailleurs s’interroger de la valeur culturelle du « contenu » (les films des majors américaines et autres du même genre): un contenu souvent débilitant, qu’il vaut mieux éviter si l’on cherche à se cultiver… mais c’est un autre débat !

Et bien voilà, à peu près le même jour que la sortie officielle de Vista, un type de 20 ans, Alex Ionescu, étudiant à Montréal (il a commencé à se passionner pour l’informatique dès l’âge de six ans) a déjà trouvé un moyen de contourner ce système.
C’est pas drôle: des mois ou des années de développement, des périphériques conformes et plus chers, etc… Et patatras !

Que raconte-t-il ? Continuer la lecture… Vista DRM cracké

Politest

Voilà un test intéressant en cette période électorale: réalisé par des anciens étudiants de Sciences Po, passionnés par le débat politique et inquiets du niveau de l’abstention.

En analysant ce qui fait qu’on se sent plus proche d’une tendance que d’une autre, ils ont élaboré une grille d’analyse des positionnements politiques qui permet de distinguer la droite et la gauche, ainsi que la plupart des partis.

Partant de cette grille, l’un d’eux a réalisé un test en 12 questions sur des thèmes comme la mondialisation, les impôts, l’homosexualité, etc… Sous la forme d’un QCM, il faut vhoisir la réponse qui correspond le mieux à ce que vous pensez.

Les questions méritent d’y réfléchir avant de répondre, et donnent en quelque sorte un sens à la politique, sensibilisant aux différences entre les différents partis. Le taux de satisfaction selon la tendance déclarée est de 87% , c’est donc plutôt bien fait.

Alors rendez vous sur POLITEST, et vérfiez votre tendance politique… au cas où vous auriez un doute ! 😉

Candidats.fr

le site candidats.fr

L’APRIL (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre) s’invite dans la campagne, en demandant à tous les candidats à l’élection présidentielle 2007 de se prononcer sur les enjeux liés au logiciel libre.

Il s’agit de connaître leur position sur les brevets, la loi DADVSI, l’interopabilité, la vente liée, etc…

Savez-vous que la simple utilisation d’un logiciel libre capable de lire un DVD fait risquer 750 euros suite à la publication d’un décret le 30 janvier dernier, et que la publication d’un tel logiciel faisait risquer jusqu’à 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende suite à la promulgation de la loi DADVSI le 30 août dernier ?

Toutes ces mesures peuvent tuer le logiciel libre, et nécessitent de la part des législateurs une profonde réflexion. Ne pas céder aux « big brothers » qui aimeraient bien avoir le contrôle total (matériel, logiciel et contenu). Il ne vous resterait plus alors qu’à payer !

J’ai bien sûr signé la déclaration. N’hésitez pas à le faire si vous partagez ces idées. Ou bien allez voir sur le site ce que les candidats vont répondre… Pour l’instant, aucun n’a répondu au questionnaire.

Adolfo Bioy Casarès

Romans J’en étais resté au 4ème roman de Bioy Casarès: « Le journal de la guerre au cochon ».

Je viens de finir le bouquin, soit les 4 autres romans: « Dormir au soleil », « Un photographe à La Plata », « Un champion fragile » et « Un autre monde ». Toujours une histoire qui parait simple et qui t’emmène dans quelque chose d’inattendu… Les 2 derniers sont très courts, et plus drôles.
Casarès décrit les argentins de cette époque à merveille : entre hommes, c’est l’amitié, la droiture (on ne renie pas une parole donnée), la bravoure (on n’a pas peur de la mort)… Et les femmes, finalement, les manipulent sans trop de problème !

Dans « Dormir au soleil », un horloger nous raconte par son journal ce qui lui arrive. Très précis (« n’oubliez pas que c’est un horloger qui vous parle ! »), le lecteur comprend vite que sa femme le trompe, et que lui gobe toutes les explications, aussi farfelues soient-elles, tant qu’elles sont possibles, logiques. A quoi bon se rebeller et risquer l’affrontement alors qu’une explication rationnelle existe ? Finalement, la fin du roman sera une troisième voie… Casarès nous a berné une fois de plus !

C’est admirablement écrit, Casarès s’est manifestement toujours attaché à être lisible facilement ; ses romans sont alertes, les chapitres courts, et l’histoire vous emmène vite. Il connaît manifestement l’âme humaine, et la décrit avec justesse et humour…

Un petit extrait du dernier roman « Un autre monde »: le héros (cosmonaute) prend un taxi pour l’aéroport, d’où il doit décoller pour l’espace:

Le chauffeur se tourna vers lui et lui demanda:

– ne me dites pas que vous allez faire vos adieux à ces deux fous…
– Quels fous ?
– Ceux qui s’en vont visiter les planètes…
– Je suis l’un de ces deux fous.
– J’ai bien entendu ? Vous partez pour l’espace ? Vous n’êtes pas mort de peur ? Quand je vais raconter à ma femme que vous avez pris mon taxi… Je vous parie tout ce que vous voulez qu’elle ne me croira pas.

Quand Almagro voulu payer la course, le chauffeur refusa et lui dit:
– L’honneur de vous avoir emmené dans mon taxi me suffit.
– Vous allez dire à votre femme que vous n’avez pas voulu que je vous paie ? lui demanda Almagro.
– Non, je ne suis pas fou. Elle ne me le pardonnerait pas.

Casarès, l’imagination raisonnée ! (selon l’expression de Jorge Luis Borges)

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…