Le raid du Menez Hom

Accéder à l'album La série de photos des vavances à la presqu’île de Crozon se termine par une belle sortie VTT : le tour du Menez Hom, sommet local et très bel endroit par ailleurs.

Avec une météo à la pluie depuis 2 mois, vous imaginez facilement comment était le sol. Les courageux Trêtsois, plus habitués aux collines arides de provence vont apprendre à rouler en terrain gras, sous la pluie et le vent. D’où le terme « raid »: en fait 14 kms et 384m de dénivelé.

Une très belle ballade, au milieu des bois, avant d’attaquer la montée du Menez Hom en terrain « découvert », et de s’offrir une belle descente pour finir. Et l’on termine bien sûr devant une crêpe, puisque je suis avec des touristes !

Tout Rennes Court – Edition 2007

heureux participants ! C’était hier, sous un beau soleil d’automne, des conditions idéales pour courir le S’Mi Ouest France. Cette année, je cours avec Patrice et Cyril, deux castelgironnais. Pour Cyril (à gauche sur la photo), c’est une première et Patrice est LE COACH.

On part ensemble, mais je les quitte rapidement, ayant un rythme un peu au-dessus (je me suis bien préparé cette année), et voulant voir ce que ça donnait. Je ne bats pas mon record perso (1h42’20 »), mais je fais une bonne course, sur un rythme constant, et j’arrive plutôt satisfait et pas trop crevé. Enfin… tout de même content de franchir la ligne et d’arrêter de courir bêtement ! Et comme je viens de passer en catégorie V2H (Vétéran 2… les 50 ans ne sont pas loin), j’ai une bonne place par catégorie… tout étant relatif, comme vous le savez.

Patrice assurera son rôle de coach de manière admirable, et encouragera Cyril dans les derniers kilomètres. Ils franchiront la ligne d’arrivée ensemble.

Je n’ai vu ni Hubert, ni Gaston, mais j’ai trouvé leurs temps sur le site. Bravo à Gaston, 2 minutes de moins que l’année dernière, et à Hubert, 1 minute de gagnée… Eh oui, plus on va vite, et plus c’est dur de grignoter du temps !

Voilà les résultats en chiffres :

Prénom Nom Ville Dossard Position Cat. Pos. Cat. Temps parcouru
Hubert Blanchard Le Theil de Bretagne 8894 399484 V1H 168 01:30:22
Pascal Le Disqué Puteaux 7912 1723 V2H 261 01:44:03
Patrice Vallée Chateaugiron 5758 2216 V1H 865 01:49:04
Cyril Bernard Chateaugiron 5759 2215 V1H 864 01:49:04
Gaston Benetti Torcé 5945 2025 V1H 798 01:49:16

Arte à la carte

Arte à la carte Vous avez loupé une émission essentielle à la compréhension du monde dans lequel nous vivons ? pas de panique : voilà 2 services complémentaires qui devraient permettre d’éviter que cela ne se reproduise :

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A utiliser sans modération !

Le discours de Dakar

Le discours de Nicolas Sarkozy (le 26 juillet dernier à Dakar) mérite le détour, au moins pour un extrait d’ailleurs remarqué :

…Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme Africain n’est pas assez ancré dans l’Histoire. Le paysan Africain qui est depuis des millénaires, vit avec les saisons dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire, où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne. Mais, l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble écrit d’avance. Jamais, il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin…

Quelle vision de l’Afrique ! on se croirait revenu 2 ou 3 siècles en arrière : l’homme du monde occidental va venir apporter les lumières à l’homme africain, un paysan (inculte, mais qui échappe de peu au qualificatif de sauvage).

Le paysan africain, ce qu’il aimerait bien, c’est de pouvoir vendre sa production sans que le prix dépende des marchés financiers, et accessoirement lutter à armes égales contre l’agriculteur européen ou américain, qui lui bénéficie d’aides massives.

Il y a une très bonne analyse de cet extrait du discours, faite par Dia Aboubakry (analyste en politiques sociales), et qu’il a intitulé :

Sarkozy et L’Afrique : Du discours de Sarkozy à l’actualisation des idéologies ethno-anthropologiques

C’est un peu ardu, il faut se concentrer, mais très intéressant pour mieux comprendre le côté idéologique derrière de tels propos, et des relations entre l’Occident et l’Afrique.

Il a une phrase terrible :

Pour la première fois, l’on assiste en Afrique à l’arrivée d’une génération au pouvoir et aux affaires qui n’a pas connu la colonisation, et qui par-dessus tout est décomplexée par rapport à l’esclavage car elle a compris que l’Histoire du monde était tragique. » … « Elle est arrivée à l’intelligence de l’Histoire du monde qui se résume en une entreprise de domination militaire et culturelle.

Bon allez, je vais relire Tintin au Congo

La femme des sables – Kôbô Abé

femmedessables.jpg Kôbô Abe (1924-1993) est né au Japon; il passe son enfance en Mandchourie (état fantôme créé par les Japonais au nord-est de la Chine de 1931 à 1945). Après des études de médecine, il se tourne vers la littérature : poëmes, pièce de théâtre, romans, science-fiction. Egalement militant communiste, il organise un cercle littéraire dans un quartier ouvrier.

La femme des sables, c’est l’histoire d’un maître d’école parti le temps d’un week-end à la recherche d’insectes des sables. Il arrive dans un village en bord de mer, bordé de dunes. Y demandant l’hospitalité pour la nuit, il va se retrouver au fond d’une fosse bordée de murs de de sable, où vit une femme, seule, dans une petite cabane. Plus moyen de sortir… et le ravitaillement (eau, nourriture) n’arrive qu’en échange d’un travail sans fin : ce sable qui contamment se fait piéger dans le trou, s’infiltre partout, et qu’il faut ramasser à la pelle, pour être remonté à la surface par les villageois. Ces derniers ne culpabilisent pas le moins du monde : la vie est dure, l’Etat ne les aide pas, alors ils se débrouillent comme ils peuvent et piègent ainsi les rares étrangers. La femme (maîtresse-servante) se satisfait de cette vie.

L’homme se révoltera, tentera d’échapper à cet esclavage, passera sa vie en revue, et finalement se demandera en quoi sa vie actuelle aurait moins de sens que sa vie précédente.

Une réflexion sur la vie, la liberté, la condition humaine. Malheureusement, le style est un peu heurté, manque de fluidité, ce qui nuit au plaisir de suivre cette passionnante histoire. La faute à la traduction probablement, et peut-être aussi aux différences culturelles : les interrogations parfois très formelles de notre cher professeur reposent sur des valeurs qui sont bien loin des notres. Cela ne facilite sans doute pas la traduction ni le ton à y donner.

Son premier roman, Les Murs, obtint en 1951 le prix Akutagawa, le plus grand prix littéraire japonais. La Femme des sables est paru en 1962 et obtint en France le prix du Meilleur Livre étranger.

Telgruc – seconde partie

Accéder à l'album Le 1er juillet dernier, c’était l’arrivée des courageux Tretsois à Telgruc sur Mer… Ils seront saisis par le beauté du coin certes, mais également par le climat qui n’était guère clément en ce début d’été ! Heureusement, le ciel se découvrait quand même l’après-midi.

Voilà les photos d’une belle ballade autour de Camaret sur mer, avec son « sillon » (barrière naturelle de galets), jusqu’à la pointe de Pen Hir et ses magnifiques rochers. Il ne manquait que quelques degrés pour se baigner !

Le Festin nu – Williams Burrough

festin-nu.jpg Voilà un livre dont j’ai abandonné la lecture au bout de 50 pages. Ce n’est pas une raison pour ne pas en parler.

William S. Burroughs, écrivain de la Beat Generation, terme employé pour la première fois par Jack Kerouac pour décrire son cercle d’amis. Le troisième membre fondateur était Alen Ginsberg. Les œuvres majeures de ces auteurs fondateurs sont Sur la route de Kerouac, Howl de Ginsberg et donc Le Festin nu de Burroughs. J’avais lu Sur la route il y a bien longtemps, excellent bouquin (tout est dans le titre), alors je me suis dit essayons le Festin nu.

William Burroughs est décrit comme le plus noir des trois, il s’adonne à l’héroine durant les années 50 (pendant une dizaine d’années), allant jusqu’à tuer sa femme d’une balle en pleine tête alors qu’il s’amusait à jouer à Guillaume Tell en visant une pomme posée sur la tête de celle-ci !
Il est aussi l’auteur d’une technique appelée le cut-up: il s’agit de recréer un texte à partir de bribes découpées et mélangées au hasard, utilisant parfois des fragments d’autres auteurs.

En 1956, après une cure de désintoxication, Le Festin nu est publié. Il est rapidement interdit dans de nombreux états américains, pour obscénité. Il faudra 10 ans pour que le livre soit finalement reconnu « non-obscène ».

Pour ce que j’en ai lu, c’est très décousu: mélange d’hallucinations, d’information sur les drogues et leur traitement médical, sur le fil d’une histoire incertaine. On s’y noie un peu, ça part dans tous les sens, et pas toujours d’une manière compréhensible. Je n’y rien vu d’obscène par contre, mais on imagine qu’à cette époque, et aux US, ce n’est pas trop étonnant.
Ça me fait penser à la chose suivante : avez-vous déjà eu une discussion avec un type ivre-mort ? C’est très difficile car l’individu en face de vous est incapable de se concentrer sur un sujet donné. Ecoute-t-il d’ailleurs ? pas sûr… Même s’il y a parfois des raccourcis fulgurants, des choses dites qui ne le seraient pas sans l’ivresse, c’est souvent laborieux et difficile pour le type à jeun. A moins que les deux interlocuteurs soient ivres tous les deux… là, cela peut durer des heures, mais personne ne s’en souviendra le lendemain !

Ce livre a sans doute une valeur pour étudier cette époque, ce mouvement. Quant au plaisir de lire proprement dit (en tout cas sous la forme à laquelle j’aspire), je ne vois pas trop où il pourrait se situer.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…