Je n’ai pas écrit beaucoup d’articles ces derniers temps, trop occupé à découvrir (et à configurer) mon nouveau téléphone portable, un smartphone HTC Desire.

Voyant venir l’offre Free Mobile, j’avais commencé à me renseigner sur ce nouveau monde, ayant l’impression de passer d’un coup au XXIe siècle en quittant mon vieux Sagem aux fonctions plus que basiques… 😉

Je savais déjà que je ne voulais ni d’iPhone ni de Windows Phone. Android, proposé par Google mais dont le code est libéré, utilise un noyau Linux et offre plus de liberté et de choix. C’est donc vers cette solution que je me suis tourné.

Voilà donc un petit résumé de mes premiers pas dans ce nouveau monde. On y parle essentiellement de CyanogenMod, puis de Free Wifi.

Introduction

J’avais déjà mis du temps à accepter (ou ressentir le besoin) d’avoir dans la poche un petit appareil qui est censé vous suivre partout, et qui sous-entend que vous êtes potentiellement tout le temps joignable. Et voir certaines personnes consulter de manière compulsive leur mobile toutes les 5 minutes ne m’y encourageait guère. Ultime paradoxe, cet appareil sans fil vous attache à lui plus sûrement que n’importe quel lien physique. Le sommet de l’horreur étant atteint quand votre entreprise vous en offre un ! 😉

Le seul moment où j’appréciais cette technologie, c’était en vacances ou en week-end, les cabines téléphoniques ayant tendance à disparaître de nos rues… J’avais donc fini par opter pour une solution minimale : un abonnement chez Orange (7,50 € par mois) que j’alimentais par virement carte bleue pour les communications, avec un téléphone Sagem myX1-z trio à 1 €.

Puis est venu Free mobile. « Freenaute » depuis longtemps, j’attendais l’arrivée du quatrième opérateur qui allait casser les prix comme il l’avait fait pour l’internet. J’y ai donc souscrit dès les premiers jours, pas mécontent de quitter « les trois opérateurs historiques » qui nous arnaquaient allègrement à coup d’ententes illicites (condamnés par la justice, mais quand l’amende est inférieure aux bénéfices, pourquoi se gêner ?).

Bref, pour 16 € par mois, je bénéficie maintenant d’un accès illimité téléphone et internet. Il était temps de virer le Sagem, complètement dépassé. J’ai fini par acheter d’occasion un HTC Desire  (état neuf) à un collègue pour la modique somme de 130 €.

Android

La solution la plus proche du libre, c’est Android, un OS destinés aux appareils mobiles (smartphones, tablettes), utilisant un noyau Linux et des composants développés par Google, mais aussi d’autres acteurs. Le code est libre, et un consortium d’entreprises appelé Open Handset Alliance (OHA) en soutient le développement.

Android est ainsi en passe d’occuper la première place sur le marché, dépassant l’iOS de la marque à la pomme et à la stratégie opposée (fermeture et contrôle total tant hardware que software). Ceci dit, la partie est loin d’être jouée, comme le montre ce graphique particulièrement intéressant : si la progression d’Android est claire, l’énorme majorité des gens n’ont tout simplement pas encore de smartphone !

Cyanogen

Le HTC Desire est donc un smartphone basé sur Android, mais HTC a choisi de développer sa propre interface graphique (HTC Sense). Et comme le code d’Android est libre, une communauté de développeurs s’est mis à développer ce que l’on appelle un « mod », j’ai nommé CyanogenMod.

Basé sur le Android Open Source Project, CyanogenMod a pour but d’optimiser la performance, de réduire la consommation en énergie, et d’offrir plus d’options à l’utilisateur que ce qui est fourni par le constructeur. Si la communauté a l’air très active, tous les modèles de smartphones ne sont pas supportés (encore que la liste est déjà pas longue), il faut donc y penser avant de choisir son modèle…

Il existe un autre projet nommé Replicant, dont le but est de fournir une distribution 100% libre d’Android, mais la liste des téléphones supportés est plus que réduite. L’idée derrière tout cela est garder un contrôle total sur son téléphone, y compris sur le firmware (composants), ce qui implique de ré-écrire des pilotes dont le fonctionnement n’est pas documenté par le constructeur.

Pour l’installation de Cyanogen, je me suis fait aider par un collègue qui connaissait tout ça parfaitement. C’est finalement assez simple, le tout se fait en deux étapes :

Il faut d’abord installer l’outil Unrevoked qui permet entre autres de sauvegarder la version du constructeur, ou d’installer une autre version (Cyanogen en l’occurence). Cette opération était auparavant assez compliquée, et une erreur pouvait être fatale… on appelle cela « rooter » son téléphone. Grâce au noyau Linux, il s’agit de récupérer les droits root sur le noyau… et d’installer Clockwork recovery, l’outil qui permettra de faire ce que l’on veut. Suivez bien les étapes et Unrevoked s’occupera de tout.

Anecdote marrante : comme je faisais ça au boulot, j’étais sous Windows 7 x64, mais impossible de faire détecter le smartphone à Unrevocked… ça commençait bien ! Une fois rentré à la maison, la version Linux a fonctionné sans aucun problème ! 🙂

Une fois ceci fait, il suffit de télécharger le CyanogenMod correspondant à votre modèle de smatphone, le copier sur la carte  mémoire du smartphone (par USB), démarrer en mode root (appuyer sur le bouton volume bas et marche en même temps). Depuis le menu de Clockwork recovery, faire alors une sauvegarde de la version HTC, et enfin installer le CyanogenMod.

Free

Je pensais en avoir terminé, que tout allait marcher comme ça… mais il reste quelques tâches à faire. La fonction téléphone marchait très bien, mais pas d’accès à internet ni de possibilité d’envoyer un MMS.

Il faut configurer les points d’accès ou APN (Access Point Name). Pour le faire manuellement, aller dans Paramètres -> Sans fil et réseau -> Réseau mobile -> Nom des points d’accès. Les valeurs à saisir sont disponibles sur cette page. Il existe aussi une application Android qui permet de faire tout cela automatiquement : MobilConfig.

À partir de là, tout est fonctionnel… mais les accès internet se font par le réseau 3G et les performances sont largement inférieures à un réseau wifi.

FreeWifi

Le service FreeWiFi transforme le parc de Freebox HD (v5) en hotspots, accès WiFi accessible à tous les Freenautes. Pour cela, il vous faut disposer vous-même d’une Freebox v5 et vous devez également accepter de laisser le mode Wifi activé (cela parait logique). Tout est expliqué ici ou encore sur cette page : là encore c’est très simple à mettre en œuvre.

Important :Il n’est pas nécessaire d’activer un réseau wifi sur votre freebox, il suffit que le module ne soit pas totalement désactivé. En effet, chaque Freebox HD diffuse deux réseaux WiFi distincts:

1. Le réseau WiFi privé du Freenaute, destiné à son usage personnel chez lui. Il est protégé par une clé personnelle de sécurité (WEP ou WPA).
2. Le réseau WiFi Free communautaire, accessible à tous les abonnés dégroupés une fois qu’ils ont saisi leur identifiants WiFi Free.

Android Market

L’Android Market, c’est là que vous allez trouver les applications à installer (même principe que l’iStore d’Apple). Il faut par contre s’identifier avec un compte Google pour en bénéficier. Il existe des markets alternatifs, mais moins fournis, et peut-être un jour un Cyanogen Market. Pour l’instant, c’est donc Android Market que j’utilise.

C’est là que l’on se rend compte que l’on a vraiment un beau jouet entre les mains. Il existe de milliers d’applications sur l’Android Market, gratuites ou payantes, et pour tous les usages.

Concernant Free, il y a en a déjà quelques unes très intéressantes, vous permettant par exemple de savoir si cous êtes connecté sur le réseau Orange ou Free (puisque Free ne couvre pour l’instant que 27% du territoire, et a signé un accord avec Orange pour avoir une couverture nationale en 3G). Ou encore de programmer l’enregistrement d’un programme télé sur sa freebox à distance ! En voilà une petite liste ici.

Pour finir, voilà une capture d’écran de la page d’accueil : dans la barre de status (en haut), on peut voir l’application Free Wifi Connect qui me connecte automatiquement aux bornes Hotspot des Freebox, puis Antenne Freemobile qui m’indique je suis connecté sur le réseau Orange.

J’ai remplacé le widget Google installé par défaut par DuckDuckGo, le méta-moteur que j’utilise désormais. Un autre pour la météo… Enfin, comme navigateur, j’ai installé Opéra Mobile qui a l’air d’être plus rapide que Firefox, mais ce n’est qu’une première impression.

Voilà, j’ai encore plein de choses à découvrir, les possibilités sont nombreuses.