La chute des géants – Ken Follett

La chute des géants - Ken Follett C’était le cadeau de Noël de ma sœur Dominique et de son ami Paul, ce dernier ne tarissant pas d’éloges à son sujet et attendant le tome 2 avec impatience.

L’auteur s’est apparemment donné pour tâche de raconter le XXème siècle en trois volumes, et le premier traite logiquement de la première guerre mondiale. C’est donc avec intérêt que je me suis attaqué à ce gros pavé de 998 pages.

Hélas, cette grande histoire du siècle n’est vue qu’à travers le petit bout de la lorgnette : un groupe de personnages (anglais, américains, allemands et russes — mais pas de français !) dont les amours contrariés par la guerre occupent l’essentiel du récit. Les coïncidences invraisemblables s’accumulent à un rythme soutenu, les personnages se croisant allègrement au gré des champs de bataille et/ou de leurs déplacements. La guerre est mondiale mais la planète très petite.

À vouloir traiter l’Histoire de cette manière, on la rétrécit forcément, même si l’auteur s’est très bien documenté. Cela commence même plutôt bien avec l’opposition de classe entre de simples mineurs Gallois travaillant dans des conditions déplorables pour gagner une misère, et la noblesse anglaise qui possède tout et vit dans le luxe. Les femmes réclament le droit de vote, les mineurs font grève…

Côté russe, la situation est encore pire avec l’empire russe et son Tsar, le peuple vivant dans le plus grand dénuement. La révolution bolchevique aura lieu en pleine guerre (1917). Évidemment, le personnage de Gregory Pechkov, simple ouvrier métallurgiste au départ, deviendra un proche de Lénine grâce à son courage et sa droiture.

« La chute des géants » fait référence à la fin des empires austro-hongrois, russes et allemands. L’auteur décrit assez bien l’enchaînement des faits menant au déclenchement de la guerre par le jeu des alliances (France-Angleterre-Russie contre Allemagne-Autriche-Hongrie), mais beaucoup moins bien l’atrocité des combats et le nombre de morts (9 millions) de cette guerre. Car l’important est ailleurs : Lady Maud de Fitzherbert reverra-t-elle le beau diplomate Walter von Ulrich avec qui elle s’est mariée en cachette quelques jours avant la guerre ?

Ken Follett est un écrivain Gallois né en 1947, spécialisé en thrillers politiques. Il a obtenu son plus gros succès avec « Les piliers de la terre ».

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