La forêt de cristal – J.G. Ballard

Pendant l’été, je prends un format poche dans ma bibliothèque pour aller à la plage… Ça permet de relire un livre lu il y a bien longtemps… À l’époque, j’étais assez fan de cette collection « présence du futur » et j’en achetais régulièrement pour découvrir la S.F. J’ai pris celui-là au hasard.

Bon, la relecture de celui-ci ne me laissera pas de grands souvenirs. Une forêt en Afrique se transforme en cristal, irradiant une lumière surnaturelle et fascinante. Le Dr Sanders arrive sur les lieux, invité par des amis eux aussi médecins, à venir voir cet étrange phénomène. Mais la petite ville de Mont Royal est déjà hors d’atteinte, l’armée a bouclé le territoire, et le mal semble s’étendre sur la planète puisque Miami serait aussi touché… Sanders va tout de même trouver le moyen de se rendre sur place…

J’avoue ne pas avoir vraiment accroché, l’auteur s’est échiné à trouver comment décrire cette forêt et n’a pas ménagé ses efforts certes, mais l’ensemble est assez répétitif et sans grand intérêt autre que littéraire (il a vraiment fait le tour de tout le vocabulaire possible pour décrire un phénomène de ce type). Tout cela au détriment de l’histoire qui va se révéler assez ennuyeuse, assortie d’une vague réflexion philosophique sur la mort et la vie éternelle ou un truc du genre qui m’a laissé de marbre (humour !). Bon je n’ai peut-être pas compris, la cristallisation semblerait être devenue l’état ultime à atteindre, mieux que la vie ou la mort :

En termes absolus, il me semble, Max, que toute la profession médicale est peut-être périmée, détrônée. Je ne pense pas que la simple distinction entre la vie et la mort ait encore beaucoup de sens à présent. Plutôt que d’essayer de guérir ces malades, vous devriez les mettre sur un bateau et les envoyer à Mont Royal.

Ce sera d’ailleurs le choix du Dr Sanders à la fin du roman, personnage au demeurant pas très sympathique, son succès auprès des deux femmes qu’il croise dans l’histoire paraissant assez incongru, comme le manque d’épaisseur des personnages féminins, tous deux réduits à ce simple rôle.

J.G. Ballard (1930-2009) est un écrivain de science-fiction et d’anticipation sociale britannique. Il est né à Shanghaï dans la concession internationale où travaillait son père. Il en écrira un livre semi-autobiographique intitulé Empire du Soleil dont Spielberg fera un film. Je me souviens avoir lu Crash ! de cet auteur (livre qui le rendra célèbre) et avoir été un peu choqué à l’époque, et qui a aussi été porté à l’écran.

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