Bartleby – Herman Melville

Petit article pour petit roman (par la taille je précise !) 🙂 C’est sur un article du Monde demandant à des écrivains de conseiller un livre que j’ai entendu parler de celui-ci.

En moins de cent pages, Melville va nous raconter l’histoire d’un employé, simple copiste d’un homme de loi, qui un beau jour décide de répondre à toute demande par la phrase suivante : « J’aimerais mieux pas. » ! Et tout cela sans aucune agressivité, ni même aucun signe extérieur de contrariété, son visage restant même totalement neutre.

Cela déstabilise complètement son employeur, qui va tout essayer pour le faire changer d’avis plutôt que de le virer, par mansuétude d’abord, puis par charité ou philanthropie…

Bon, alors c’est original, vaguement drôle, mais on fait tout de même rapidement le tour de la blague ! Et même si des philosophes (Derrida, Deleuze…) se sont penchés sur ce petit ouvrage en disant plein de choses intelligentes, comme nous l’explique la préface que j’ai trouvé par ailleurs assez longue et barbante.

On peut juste retirer de ce roman cette phrase et trouver le bon moment pour la placer en société quand on vous demande de faire quelque chose qui ne vous sied pas : « J’aimerais mieux pas.« . Ce n’est ni un refus, ni une décision, et cela ne nécessite aucune explication supplémentaire, juste un silence qui suffira sans doute à déstabiliser votre interlocuteur ! 😉

Herman Melville (1819-1891) est un romancier et poète américain. Il ne connut le succès avec Moby Dick qu’après sa mort. Sa vie mérite le détour, puisqu’il sera marin dans le Pacifique, désertera (raconté dans le roman Typee), participera à une mutinerie, s’évadera de prison à Tahiti (raconté dans le roman Tomoo). Voilà deux romans que je lirai sans doute avant de m’attaquer au monument Moby Dick !

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