La tristesse du samouraï – Victor del Arbol

C’est plus le titre que de bonnes critiques qui m’a attiré vers ce roman noir espagnol, entre polar et thriller, dans une Espagne encore marquée par le franquisme.

L’auteur nous emmène vite dans son intrigue, mêlant époque contemporaine et les années de la seconde guerre mondiale, quand l’Espagne est en pleine dictature militaire sous Franco. Les liens entre les différents protagonistes vont peu à peu se dévoiler, révélant des destins croisés et emmêlés…

Quand Maria, avocate, fait condamner en 1977 un policier pour tortures, elle ne se doute pas qu’en 1941, une femme a été froidement abattue pour avoir tenté de fuir son mari violent, Guillermo Mola, chef de la Phalange de la région. Et qu’en agissant ainsi, elle est elle-même manipulée… pour essayer de faire enfin accuser l’immonde Publio, l’homme de confiance de Guillermo, qui a toujours su rester dans l’ombre et tire encore les ficelles de nos jours, préparant la tentative de coup d’État de 1981 (bien réelle).

Les nostalgiques du franquisme ont la vie dure, et la vengeance est un plat qui se mange froid ! C’est bien écrit, l’intrigue est prenante et les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place, c’est le principal intérêt de l’histoire. Et c’est bien un roman noir, pas de happy end !

Victor del Arbol, né en 1968 à Barcelone, est un auteur de roman policier. Auparavant, il a travaillé comme fonctionnaire dans le corps de la police catalane. C’est ce roman, paru en 2011, traduit en une douzaine de langues, best-seller en France, qui lui a apporté la notoriété et le prix du polar européen 2012.

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