Trois romans de Marc Behm

Pour la plage, rien ne remplace un bon polar format poche ! En tout cas, l’édition Quarto que je lisais normalement (voir article précédent) n’était certainement pas appropriée ! Du coup, j’ai commencé par un Marc Behm choisi dans ma bibliothèque, puis un autre et enfin le dernier de ma collection… J’avais gardé un bon souvenir de ces polars à l’époque (il y a bien longtemps), de quelque chose d’original.

Les 3 romans de Marc Behm de ma bibliothèque

Bon, ce ne fut pas si génial que ça, et l’on est effectivement loin des polars classiques ! Les trois romans ont des points communs, comme celui du personnage solitaire emporté dans une sorte fuite en avant, ou encore la mort, omniprésente et obsessionnelle, et pas forcément définitive. L’auteur imprime sa marque, son amour de Shakespeare, des grands classiques de l’Opéra par des citations… L’ensemble est assez atypique, pas déplaisant, pas génial non plus.

La Reine de la nuit, c’est l’histoire d’Edmonde, jeune allemande dont le père vient de mourir, mais dont elle sent toujours la présence à ses côtés. Née en 1915, Edmonde va être entraînée dans la montée du nazisme, fréquentant presque par hasard le petit groupe qui dirigera le Reich. Elle-même ne croit à rien, tout les hommes qu’elle croise ne sont pour elle que des « cochons d’enculés »… et toutes les femmes de potentielles partenaires sexuelles (Eva Braun comprise). Elle qui ne demandait rien d’autre que de « faire de longues promenades avec mon père, tous les deux, côte à côte » se retrouvera membre des S.S., et finira tout de même sur l’échafaud, après une longue errance erotico-délirante.

Trouille, c’est l’histoire de Joe Egan, qui a la particularité de voir la mort arriver sous la forme d’une femme habillée tout en noir. Dès lors, il passe sa vie à fuir, toujours à l’affût, prêt à disparaître, persuadé qu’elle est à sa recherche. Et à la fin, qui gagne ? C’est le meilleur des trois à mon avis, et sans doute celui qui m’avait laissé cette bonne impression.

Crabe, c’est l’histoire de Lucy, démon sous la forme d’une jeune femme chargée de collecter les âmes de ceux dont la vie est arrivée à terme. Lors de vacances à Paris, elle se trouve aux prises avec un autre démon, qui se révèle puissant et dangereux. L’histoire avec un grand H va alors s’incruster dans le récit, avec le grand Hannibal Barca qui franchit les Alpes sans jamais prendre Rome. Vous saurez ici pourquoi ! Un indice sur sa page wikipedia ? en phénicien Hanni-baal signifie « qui a la faveur de Baal ».

Marc Behm (1925-2007) est un écrivain de roman policier et un scénariste américain, ayant vécu à Paris. Il est également l’auteur de Mortelle Randonnée, porté à l’écran par Claude Miller, avec Isabelle Adjani et Michel Serrault. Roman par ailleurs recommandé par Jean-Patrick Manchette dans ses Chroniques, gage de qualité ! Il faudrait que je lise celui-là du coup…

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