Mars la rouge – Kim Stanley Robinson

C’est sur France Culture que j’ai entendu parler de cet auteur, il était reçu lors de l’émission de La méthode scientifique pour un grand entretien. Ce roman est le premier de « La trilogie de Mars » : suivent « Mars la verte » puis « Mars la bleue ». Je me suis dit que cela pouvait être intéressant à lire.

Hélas, ce ne fût pas le cas, et peu d’aspects de ce premier tome trouvent grâce à mes yeux, que j’ai trouvé ennuyeux et sans intérêt.

Ennuyeux pour ses longues descriptions des multitudes de sites martiens traversés : cratères, canyons, mesa, et arroyos se succèdent sans relâche, au fil des pérégrinations des personnages qui prennent plaisir à sillonner la planète de long en large, grâce à des routes construites miraculeusement en un temps record. Lassant !

Car la conquête de la planète Mars, plutôt hostile à la vie humaine à priori, est ici une simple formalité : en effet, la science et la technologie parent à toutes les difficultés : ah les robots que l’on programme en 2 minutes et qui vont tout construire tout seul sans que l’on ne s’occupe plus de rien, c’est bien pratique !

Et cela laisse le temps aux cent premiers humains (la plupart peu sympathiques par ailleurs) de s’écharper, de comploter les uns contre les autres que ce soit pour prendre le pouvoir, par jalousie, ou à propos du « terraforming » qui consiste à transformer radicalement la planète pour la rendre habitable par l’homme, grâce à la science et la technologie qui permet à peu près tout, y compris les idées les plus saugrenues comme de capturer un astéroïde de glace autour de Saturne pour le ramener autour de Mars…

Bref, en une trentaine d’années à peine (ah oui on a aussi trouvé le moyen de repousser le vieillissement des personnages, trop bien 😎 ), la planète est devenue un immense chantier envahi par des milliers d’humains venus piller ses ressources. Heureusement, [spoiler] les luttes de pouvoir finiront par tout détruire dans une révolution apocalyptique finale. Les quelques survivants serviront sans doute de base au tome suivant pour un nouveau départ.[/spoiler]. Ce sera sans moi ! 😐

L’auteur a déclaré : « La science-fiction est le réalisme de notre temps. C’est la meilleure façon de décrire le monde dans lequel nous vivons.” Même si je ne suis pas d’accord avec ce postulat, à la lecture de ce premier opus, je ne peux hélas que confirmer : KSR a transporté sur Mars des problèmes d’humains luttant pour le pouvoir, s’entre-déchirant entre eux, et Mars n’est finalement qu’un prétexte. Sans intérêt donc, c’est pour moi de la mauvaise SF.

Kim Stanley Robinson, né en 1952, est un auteur de science-fiction américain. Sa trilogie sur Mars et la terraformation de celle-ci est son œuvre la plus connue. J’ai lu qu’il avait soutenu une thèse sur les romans de Philip K. Dick en 1982… Dommage qu’il ne s’en soit pas inspiré pour ses propres romans ! 😉

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