La forêt sombre – Cixin Liu

Deuxième tome donc, après Le problème à trois corps, qui s’était révélé plutôt pas mal. Les suites étant ce qu’elles sont, il n’est pas toujours facile de rester au niveau du premier opus…

Ce sera le cas ici, je me suis plutôt ennuyé à lire ce gros pavé (700 pages), et pas seulement à cause des longueurs.

Le titre de « Forêt sombre » fait référence au concept suivant : l’homme est dans l’univers comme dans une forêt sombre, remplie de prédateurs dangereux. Signaler sa présence (comme en envoyant une sonde donnant notre localisation) est donc extrêmement dangereux, voir stupide. Une civilisation plus avancée que la notre n’aurait pour seul réflexe que de nous détruire, plutôt que d’attendre que nous la dépassions. Concept intéressant, mais relevant tout de même d’une paranoïa typiquement humaine ! 😡

On sait donc que les Trisolariens vont arriver dans 450 ans, et que leurs intentions ne sont pas amicales. Mais la réponse imaginée par la Terre, l’histoire des « Colmateurs », dans laquelle nous entraîne l’auteur est d’une pauvreté navrante, c’est le moins que l’on puisse dire. Et voilà déjà la moitié du bouquin de passée.

La suite est à peine mieux, il y a pas mal d’incohérences, de facilités prises avec l’échelle du temps, etc… Par exemple la minuscule sonde envoyée par les trisolariens, capable de vraiment beaucoup de choses (tout ?), véritable couteau suisse à l’échelle des planètes : on est dans un postulat du genre « comme on ne connaît rien à leur technologie, tout est possible, et on peut écrire à peu près n’importe quoi ».

Pour résumer, le scénario est vraiment faible, la narration ennuyeuse avec beaucoup de personnages et de situations inutiles ; quant à l’aspect « hard SF », censé garantir une certaine rigueur scientifique, c’est plutôt à une imagination débridée que nous avons affaire, sur une base pseudo-scientifique tout de même.

J’ai abandonné le troisième tome après 200 pages : ça partait encore dans tous les sens, sur fond d’explications scientifiques, comme si l’auteur en faisait l’inventaire et construisait l’histoire autour au fur et à mesure, sans y accorder vraiment d’importance. Il était grand temps d’arrêter.

À part le tome 1, avec cette civilisation extra-terrestre et l’idée du jeu vidéo pour la découvrir, je trouve le reste vraiment faible, que ce soit le scénario ou la narration. Après tout, si l’auteur est si populaire en Chine, ça doit forcément être « grand public » ! 😉

Cixin Liu, né en 1963 à Yangquan, est l’écrivain de Science-Fiction le plus populaire en République populaire (donc) de Chine.

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