Le Vautour – Gil Scott-Héron

J’avais lu avec grand plaisir il n’y a pas si longtemps l’autobiographie de Gil Scott-Héron, intitulée La dernière fête. En plus d’être un excellent musicien, précurseur du rap, il était très engagé socialement et politiquement, défenseur de la cause noire américaine.

Sans oublier qu’il voulait au départ être écrivain, et qu’il a réussi à faire publier ce premier roman « Le Vautour », sans aucun succès. Comme il l’explique dans la postface, « publié chez un petit éditeur de littérature pornographique et de polar désireux d’ouvrir son catalogue à une marginalité, la littérature du ghetto. Le Vautour resta sans écho. Oublié avant d’être lu…« .

C’est en fait un bon polar qui se passe à New-York, où un dealer est retrouvé mort assassiné dans la rue. Nous allons suivre quatre individus du quartier qui l’ont connu : Spade le solitaire, Junior le chef de bande, Tommy l’éducateur, et QI l’intellectuel ; chacun va apporter un morceau de la vérité sur ce qui s’est passé.

C’est plutôt bien ficelé, la vérité n’apparaîtra qu’à la fin, mais la description du milieu et de comment les choses fonctionnent est vraiment passionnante et bien racontée. On sent que c’est écrit par quelqu’un qui sait de quoi il parle.

Gil Scott-Héron (1949-201) est un musicien, poète et romancier américain. Il est célèbre pour ses « chansons-poèmes » The Revolution Will Not Be Televised, The Bottle ou Angel Dust. Il a écrit un autre roman, « The Niger Factory », hélas pas encore traduit en français.

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