Dans un si beau pays – The Big Sky 3 – A.B. Guthrie

Dans un si beau pays - The Big Sky 3 - A.B. Guthrie Et voilà donc le troisième et dernier roman faisant partie de la série « The Big Sky ». Certainement le plus sombre des trois ! Peut-être parce que Guthrie l’a écrit plus de trente ans après les deux premiers, à l’âge de quatre-vingts ans.

Nous retrouvons Dick Summers à l’endroit où nous l’avions laissé à la fin de La route de l’Ouest, où il avait emmené le convoi de colons, c’est-à-dire dans l’Oregon. Il souhaite désormais retrouver les grands espaces et retrouver la vie qu’il menait auparavant, faite de liberté et de bivouacs sous le ciel étoilé. Il part avec un nouveau compagnon, Higgins (et son violon).

Il veut aussi retrouver Boone Caudill, son ancien compagnon de route, pour lui expliquer qu’il a commis une terrible erreur en tuant son ami Jim Deakins (cela se passe dans le premier roman de la série). Mais Dick Summers va d’abord retrouver Teal Eye, ou « la captive aux yeux clairs »… avec qui il va s’installer, vivre et même avoir un enfant. Ils trouveront aussi une femme indienne pour Higgins. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais cela ne va pas durer.

Car il devient de plus en plus dur de vivre comme dans l’ancien temps, et c’est le sujet principal de ce roman : la présence des hommes blancs s’intensifie, et leur impact sur la nature en même temps. Les temps changent, et vouloir résister peut se révéler dangereux. Un blanc qui vit avec des indiens est-il encore un blanc ?

Après avoir du tuer Boone Caudill, devenu un homme agressif et dangereux qui ne supportera pas de devoir faire face à la vérité, Summers devra se résoudre à aller vivre avec les indiens blackfeet de la tribu de Teal Eye, car la présence des blancs les y oblige… Et les choses finiront par mal tourner : lors d’une expédition punitive (et totalement injustifiée), l’armée massacrera tout le camp, y compris Dick Summers. Comme pour mieux marquer la fin d’une époque, et la fin de l’histoire.

Comme pour les deux autres romans de la série, il y a une postface de Bertrand Tavernier. L’occasion de citer deux films : Jeremiah Johnson (1972) pour la scène où l’on mentionne des indiens catholiques et La flèche brisée (1950) pour le mariage avec une indienne.

A. B. Guthrie (1901-1991) est un romancier et historien américain. D’abord journaliste, puis professeur de littérature, son premier roman The Big Sky (la captive aux yeux clairs) est un immense succès. À 72 ans, il se lancera dans une série de westerns policiers. Quand on lui demanda ce qu’il voulait qu’on grave sur sa tombe, il répondit « Je veux être incinéré et j’aimerais qu’on inscrive sur ma tombe : « J’ai fait de mon mieux. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *