Archives de catégorie : Littérature

Qui a tué Palomino Molero ? – Mario Vargas Llosa

Qui a tué Palomino Molero ? - Mario Vargas Llosa Comme l’annonce le titre, il s’agit d’un roman policier, où l’originalité de l’histoire tient essentiellement au fait qu’elle se déroule au Pérou, dans la petite ville de Talara.

Les moyens de la gendarmerie sont très limités,et quand le seul taxi de Talara n’est pas libre, il faut faire du stop pour aller à la ville d’à côté pour les besoins de l’enquête… et parfois revenir à pied ! Pour les trajets plus courts, il y a le cheval ou la bicyclette.

Lituma, un jeune gendarme du coin va suivre l’enquête de l’expérimenté lieutenant Silva, qui maîtrise l’art d’obtenir des informations …

La voie cruelle – Ella Maillart

La voie cruelle - Ella Maillart Après avoir lu Oasis interdites, (le passionnant journal d’une traversée improbable de la Chine), j’ai voulu lire un autre roman d’Ella Maillart, l’écrivain voyageuse suisse.

La voie cruelle se passe quatre ans plus tard, à la veille de la seconde guerre mondiale : Ella part de Genève avec son amie Christina au volant d’une Ford, direction l’Afghanistan.

Ella part à la fois pour fuir l’Europe qui s’enfonce dans la guerre et le nationalisme, mais aussi pour retrouver un sens à la vie, « pour retrouver ceux qui savent encore vivre en paix » répond-elle spontanément à C.G. Jung avant …

Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes – Jean-Jacques Rousseau

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes - Rousseau Comme il est toujours préférable de lire les grands auteurs pour se faire sa propre idée plutôt que d’écouter (puis répéter ?) ce qu’un autre en a dit… j’ai voulu lire celui-ci.

Avant de lire cet essai, Jean-Jacques Rousseau se résumait pour moi à la question : « l’homme naît-il bon ou mauvais ? » à laquelle il avait répondu par le premier choix… et bien souvent celui qui en parlait de nos jours laissait entendre que Rousseau s’était trompé.

Il le dit d’ailleurs beaucoup mieux dans la lettre à Philopolis (en annexe) :

Remarquez au reste que dans cette

Niki, l’histoire d’un chien – Tibor Déry

Niki, l'histoire d'un chien - Tibor Déry J’ai entendu parler de ce livre sur France Culture, un samedi matin, lors de l’émission Répliques d’Alain Finkielkraut (émission que je n’écoute d’ailleurs pas).

Le sujet en était ce livre, et dès le début (au moment où j’allais éteindre la radio), l’un des deux invités déclarait : « Je voudrais dire aux auditeurs d’éteindre la radio, d’aller acheter ce livre, et de s’y plonger avec délices ». Finkielkraut était un peu embêté, mais c’est ce que je fis. Et je ne fus pas déçu, c’est effectivement un très bon livre.

C’est donc l’histoire de Niki, une jeune femelle fox-terrier qui …

La trilogie Fabio Montale – Jean-Claude Izzo

La trilogie Fabio Montale - Jean-Claude Izzo Après la Provence champêtre vue par Jean Giono il y a près d’un siècle, on reste dans le sud mais on passe à une ville contemporaine ; et pas n’importe quelle ville, puisqu’il s’agit de Marseille ! La ville de Izzo, celle qu’il a tant aimé…

Fabio Montale est le héros, flic des quartiers nords désabusé (bientôt déclassé) aimant la poésie, le jazz, l’alcool et les femmes… et voyant sa ville qu’il connait par cœur se transformer peu à peu, jusqu’à perdre son âme. La ville mais pas seulement, notre société aussi, qui ne sait pas où elle va, et …

Regain – Jean Giono

Regain - Jean Giono Troisième et dernier roman de la trilogie de Pan, après « Colline » puis « Un de Baumurges ».

L’occasion de retrouver une préface de la très chère Anne-Marie Marina-Mediavilla, que je me suis empressé de passer sans la lire, au cas où elle raconterait l’histoire comme dans Colline. Et comme là aussi, un petit dossier fait suite au roman, on peut se demander l’utilité de cette préface.

Bon, ceci dit, on apprend très vite qu’il s’agit d’un village de Haute-Provence qui perd ses derniers habitants, et vu le titre, on peut rapidement deviner ce qui va se passer.…

Un de Baumugnes – Jean Giono

Un de Baumugnes - Jean Giono Après « Colline », il était logique que j’enchaîne sur « Un des Baumugnes », le deuxième opus de la trilogie de Pan de Jean Giono… d’autant qu’on m’a offert les trois !

J’ai beaucoup aimé celui-ci, j’ai trouvé le style plus abouti : c’est Amédée, un vieux journalier qui nous raconte l’histoire, et Giono l’écrit comme Amédée parle… ça m’a fait penser à Céline dans Mort à crédit. Pas d’argot parisien ici, mais du patois provençal…

C’est en tout cas parfaitement réussi, et on est très vite accroché par cette histoire d’amitié entre Amédée et Albin, jeune journalier …

Colline – Jean Giono

Colline - Jean Giono Premier livre de la « trilogie de Pan », c’est aussi le premier roman de Jean Giono, qui lui permettra d’arrêter son activité salariée et de vivre de son écriture. Heureux homme ! 😉

Première précaution à prendre : passer la préface (15 pages) d’Anne-Marie Marina-Mediavilla, qui dès les premières lignes nous fait gracieusement l’inventaire de ce qui nous est raconté sous le prétexte de l’extrême simplicité de l’intrigue. Elle préfère nous parler du dieu Pan, de la mythologie, et de la façon dont Giono l’a intégré au roman : c’est tellement plus intéressant, vous comprenez ?…

Du vrai, du beau, du bien – Jean-Pierre Changeux

Du vrai, du beau, du bien - Jean-Pierre Changeux En 1984, j’avais lu « L’homme neuronal » du même auteur, et ça m’avait bien plu : les explications sur le fonctionnement de notre système nerveux, la complexité de notre cerveau avec ses milliards de neurones qui échangent de l’information grâce aux synapses (électrique ou chimique), les objets mentaux, l’organisation de la mémoire…

Même si c’était un peu compliqué à lire, on y apprenait beaucoup. Cela avait aussi le mérite d’une approche scientifique (matérialiste), et renvoyait mine de rien les superstitions de toutes sortes au placard, ce qui n’était pas pour me déplaire… j’avais déjà passé ma période mystique ! …

Le Gouffre, et autres récits – Andreïev

Le gouffre - Andreïev Ce recueil de nouvelles m’a été conseillé par le libraire de Puteaux, admirateur de la littérature russe, et enthousiaste sur Andreïev et les personnages qu’il met en scène. Comme pour Lermontov, j’ai éprouvé un grand plaisir à lire ces histoires. L’écriture est magnifique, fluide et précise : ce doit être lié aux écrivains russes…

Le Gouffre est le premier volume de l’édition intégrale de ses récits : les premières nouvelles sont certainement autobiographiques (souvenirs d’école, d’enfance) et les personnages souvent hauts en couleurs sont décrits avec une véritable tendresse. J’étais bien accroché… mais voilà, le côté innocent des récits …