Je viens de finir le pressentiment, d’Emmanuel BOVE (1898-1945). Né et mort à Paris, auteur prolixe dans les années 20 et 30, il connût le succès et tomba curieusement dans l’oubli.
L’histoire se passe en 1931, un type (avocat) issu d’une famille aisée, bourgeoise, choisit de les quitter tous (incapables d’un geste désintéressé) pour aller s’installer rue de Vanves, près de Montparnasse, dans un quartier miséreux.
On y voit la dureté des conditions de vie de l’époque, la difficulté de se faire accepter quand on vient d’un milieu différent, malgré tous ses efforts. Il cherche autre chose, une autre vie… ou peut-être a-t-il déjà le pressentiment de sa mort…
Un petit livre qui se lit vite et facilement, avec des descriptions à la Zola (sauf qu’on est presque 50 ans plus tard)… Zola qui disait « être pauvre à Paris, c’est être pauvre 2 fois ». Un très bon moment de lecture.
La bonne nouvelle, c’est que Jean-Pierre Daroussin (qui est fan de ce livre) a décidé d’en faire un film. Il devrait sortir au mois d’août. Voilà un article sur Télérama qui en parle.