En février dernier, l’APRIL (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre) envoyait aux 12 candidats un questionnaire à propos de leurs intentions concernant le logiciel libre et les libertés numériques.
Les questions portent sur les brevets (risque de main-mise par les gros éditeurs de logiciels comme Microsoft), les mesures techniques de protection (comme les DRM sur la musique en ligne, qui commencent à être retirés car portant atteinte à la libre concurrence), l’international (s’impliquer au niveau européen et à l’ONU pour que les intérêts des citoyens soient respectés), l’interopabilité (avoir le choix de son programme), la loi DADVSI (tant décriée), la vente liée (le fait d’avoir systématiquement Windows sur un PC acheté, typiquement), l’informatique de confiance (le vote électronique), sur l’administration (utilisation des standards et des logiciels libres), et enfin la neutralité scolaire (ne pas permettre que des guides scolaires fassent la promotion de certains produits logiciels).
Si Ségolène Royal a répondu de manière complète (un document de 17 pages répondant à chacun des points), Nicolas Sarkozy a répondu en dernière minute par une lettre de 4 page n’évoquant que certains sujets, prenant peu d’engagements, sauf sur l’aspect répressif.
D’après ce qu’en disent les spécialistes, la réponse montre aussi une certaine incompétence sur le sujet, et semble avoir été faite à la va-vite.
N. Sarkozy propose en gros l’application de son modèle libéral (c’est finalement sans surprise, et donc pas moins dangereux pour les libertés sur ce sujet que sur les autres): protection des industriels, migration d’une société du droit d’auteur vers une société du Copyright, protection des intérêts financiers avant les libertés individuelles, vision sécuritaire et réponse répressive.
Voilà un tableau qui est sans ambiguïté entre les 2 candidats:
Voici 2 liens si vous voulez en savoir plus:
- Le site de candidats.fr
- Un résumé comparant la réponse des 2 candidats (dont cet article est inspiré)