Le procès de l’Erika

erika.jpg

Le procès de l’Erika vient de s’ouvrir (coût évalué: 500 000 € payés par le contribuable). La position de Total est claire: le responsable du transport, c’est le transporteur, point final. Le PDG Thierry Desmarest, qui avait généreusement offert une journée de son salaire pour le nettoyage des plages, peut partir (opportunément) à la retraite l’esprit tranquille.

Le travail de la justice est simple: remonter la chaîne des responsabilités, savoir qui a fait quoi. Le capitaine indien ? la société de certification ? la société des Bahamas qui par l’intermédiaire d’une société suisse puis d’une filiale basée au Panama, représentée par une société britanique, avait affrêté l’Erika ? ce dernier appartenant à une société Maltaise contrôlée par 2 sociétés libériennes dont les actions sont détenues par un banquier italien basé à Londres… C’est pas gagné !

C’est comme cela que cela marche, c’est tout: le jeu consiste à payer le moins cher possible tout en s’assurant le moins de responsabilités possibles. Profit et irresponsabilité, un joli modèle de réussite économique. Et comme dirait l’autre, dans libéralisme, il y a liberté.

Le seul moyen de faire changer les choses, c’est de taper là où ça fait mal: au portefeuille. Ils ne comprennent que cela. On verra ce qu’il ressortira de ce procès… dans 6 mois !

Source: Le Canard enchaîné – mercredi 14 février 2007

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *