OLPC : One Laptop Per Child

un olpc au Pérou Cette semaine, j’ai vu un très bon reportage sur Arte à propos de l’OLPC : One Laptop Per Child. Cette organisation, à but non lucratif, a été fondée en 2005 par Nicholas Negroponte, ancien directeur du MIT, la célèbre université américaine. Je pensais que c’était un projet comme un autre, qui au final se termine par une affaire de business. Il n’en est rien.

Le but est de promouvoir un ordinateur portable à moins de cent dollars, et destiné aux enfants de pays en voie de développement. Une critique commune du projet est de dire « Les gens pauvres ont besoin de nourriture et de logements, pas d’ordinateurs portables. », or c’est faux, il y a des gens pauvres certes, mais qui mangent à leur faim, à la campagne par exemple. Ce qui leur manque alors, c’est le moyen d’accéder à l’éducation. Et ce projet révolutionne les choses.

Un instituteur péruvien, à qui on expliquait les possibilités du Wi-Fi, dit :

Je vais essayer de m’entrainer un peu plus, afin d’explorer toutes les possibilités qu’offre ce portable pour pouvoir apprendre aux enfants à l’utiliser. Mais à vrai dire certains d’entre eux savent déjà s’en servir, et ils vont m’aider en classe.

Et quand on voit l’enthousiasme de ces enfants péruviens faisant leur premiers pas avec cette machine, c’est impressionnant. On apprend aussi que les enfants ayant accès à l’informatique ont de meilleurs résultats en classe.

olpcLes contrats sont passés directement avec les États, avec une clause de non-revente. Le portable est conçu pour les enfants, il est robuste, et ses éléments aisément remplaçables. Sans surprise, il utilise un noyau GNU/Linux (Fedora), et contient des programmes éducatifs. Sa consommation électrique est faible, et on peut même l’alimenter par une manivelle… Très étonnant, on entend un ingénieur concepteur dire qu’ils ont pensé à l’énergie solaire, mais que l’usage risquerait alors d’être détourné pour d’autres besoins : il faut penser à tout !
Au Rwanda, un autre s’étonnait de ce qu’avait réussi à programmer une jeune fille d’une douzaine d’années : il n’en revenait tout simplement pas, et lui promettait un bel avenir !

Les pays comme l’Uruguay, le Pérou ont déjà largement souscrit au programme. Et d’autres suivent, sans doute pas assez, quand on voit les possibilités qu’offre un tel outil pour des gamins coupés de tout. L’organisation a vraiment l’air efficace, et concentrée sur le coeur de son projet. Bravo !

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