Retour après 3 mois de voyage

Le temple sur la montagne

Les meilleures choses ayant une fin, me voilà de retour dans le Finistère. Le printemps n’est pas encore vraiment arrivé ici, mais on en sent tout de même les prémisses. Apparemment, j’ai échappé à trois mois d’un hiver très humide, avec pas mal de vent et peu de lumière… 😮

Mon voyage s’est super bien passé, j’en reviens enchanté avec plein de souvenirs dans la tête, même si je suis aussi content de rentrer et de me retrouver « à la maison ». Trois mois, c’est déjà assez long, et quand on bouge tous les trois ou quatre jours, on finit par fatiguer et perdre en énergie… enfin… à chacun sa durée de voyage idéale n’est-ce pas ?

Voyons un peu l’itinéraire suivi par rapport à ce que j’avais planifié, puis une brève description pour chaque pays traversé. Et pour terminer, quelques réflexions générales sur le voyage. Je reviendrai plus en détail sur ce long voyage dans un autre article, mais voilà déjà un petit résumé :

Itinéraire

J’ai donc à peu près suivi l’itinéraire prévu, sauf la dernière partie en Thaïlande, où j’ai du changer mes plans pour cause de pollution. Voilà ce que j’avais initialement prévu :

Le voyage tel que planifié avant le départ

Et ce que j’ai fait :

Beaucoup plus d’avion que prévu…

Description rapide

Thaïlande 1: Arrivé le 24 novembre à Bangkok, j’ai donc commencé par une dizaine de jours en Thaïlande, à profiter des îles de Koh Chang et Koh Kood : ce fut bien plaisant et reposant, ce sont deux beaux endroits bien cools.

Cambodge : Je passe ensuite au Cambodge début décembre pour trente jours, et commence par une petite déception avec l’éco-village de Chi Phat (éco-tourisme), légèrement survendu et aux prestations relativement chères. Je file ensuite sur Kampot, charmante ville mais d’où je garde un souvenir mitigé avec ses bars à filles (girly bars) en plein centre-ville qui gâchent un peu l’ambiance. Après un rapide passage à Phnom Penh (ah la pollution automobile !), je retrouve enfin le vrai Cambodge en remontant vers le Nord, suivant d’abord le Mékong puis obliquant vers l’Est avec les provinces du Ratanakiri et du Mondolkiri. J’y passerai de supers moments avec de très belles rencontres. Je ferai même un petit trek du côté de Banlung avec une nuit dans la jungle.

Vietnam : Passage au Vietnam le 2 janvier (le jour de mon anniversaire, 66 ans au compteur !) en prenant un bateau sur le Mékong à Phnom Penh. J’entame les 45 jours de ce séjour par le delta du Mékong, en faisant tout de même une halte d’une semaine sur l’île touristique de Phu Quoc (il faut bien se reposer !). Après un passage obligé par Hô Chi Minh-Ville, je file vers Dalat via Bao Loc, histoire d’avoir un peu moins chaud. Puis retour vers la côte à Nha Trang. Ensuite je remonte doucement vers le nord (en surveillant la météo) : Tuy Hoa, Quy Nhon, Hoi An, Hué et enfin Phong Na. C’est là que je passerai le nouvel an vietnamien ! Si j’avais bien réservé les hôtels à l’avance pour cette période, je n’avais pas réalisé que rien ne fonctionne pendant au moins deux jours : pas de bus, pas de restaurant, etc… il a fallu s’adapter et improviser !. J’arrive alors à quelques jours de la fin du visa, il est temps de remonter à Hanoï, et là je préfère prendre l’avion à Dong Hoi que de me taper une journée ou une nuit de bus… Je passe deux jours à Hanoï et décolle alors pour Chiang Mai, comme prévu initialement. Nous sommes alors mi-février, je suis enchanté par le Vietnam et les vietnamiens, leur accueil et leur sourire.

Thaïlande 2 : Cela faisait un moment que je surveillais la pollution dans le nord de la Thaïlande, car c’est l’époque des brûlis (qui a valu à Chiang Mai le titre peu enviable de ville la plus polluée du monde en 2023), mais ne trouvant pas d’alternative, je décide d’y aller et de voir sur place. J’avais aussi entendu parlé de la petite ville de Pai, 150 kms au nord de Chiang Mai, à l’atmosphère « hippie », et j’avais envie d’y aller voir (et c’était ma foi très sympa) ! Mais la pollution y était encore pire qu’à Chiang Mai, alors que l’on était dans une petite vallée entourée de montagnes ! Et en regardant la carte, je me suis aperçu que non seulement le nord de la Thaïlande était touché par la pollution, aussi toute la partie au nord de Bangkok, et donc les deux provinces que je voulais visiter (Uthai Thani et Kanchanaburi) où c’était encore pire !! 😮

Plus de 120 à Chiang Mai, 153 à Pai, et plus de 160 pour les provinces où je voulais aller !

Tout cela n’était guère réjouissant (il faut savoir que ce sont des particules très fines et extrêmement nocives), et j’ai finalement décidé de filer au Sud pour passer la dernière semaine tranquille au bord de la mer ! J’ai donc repris un vol pour Bangkok, et opté pour un voyage en bus vers Kao Lac, au nord de Phuket. C’est un trajet que j’avais fait quand j’étais jeune, et cela m’a rappelé des souvenirs : on parle de 16h de bus, départ 19h de Bangkok, arrivée à 11h à Kao Lak… Je suis arrivé le dos bien cassé et assez fatigué ! 😆 Inutile de vous dire que pour le retour final à Bangkok, j’ai opté pour la voie aérienne !

France : il a fallu arriver en France pour que je loupe mon train vers Rennes. Le vol de Bangkok arrivait à 7h00, j’avais réservé le train à la gare TGV de Roissy à 8h40. Hélas, c’était sans compter sur l’extraordinaire efficacité des équipes au sol à CDG : j’ai attendu mon bagage pendant 1h20 (début officiel délivrance des bagages annoncé sur le panneau digital à 7h20), il était donc 8h40, et le train partait sans moi. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, il y a 3 ans, je me souviens aussi avoir attendu très longtemps mes bagages. D’ailleurs, c’était le b… partout à Roissy : il régnait une pagaille incroyable à l’immigration, où l’on doit présenter son passeport, avec des ordres contradictoires d’un personnel semblant totalement dépassé. Du coup les tapis roulants des bagages étaient surchargés, les passagers étrangers étant coincés à l’immigration. Et quand j’ai voulu aller prendre un ticket de RER (je devais désormais aller à Montparnasse, seule solution pour un train à 14h40 !), il y avait une queue interminable aussi bien aux machines automatiques qu’au guichet RATP, à tel point que j’ai fini par prendre un taxi ! Bref, bienvenue en France !! 😡

Réflexions sur le voyage

Je retiens en premier le sourire et l’amabilité des vietnamiens qui ne se sont jamais démentis, c’est vraiment un super pays à visiter. Je précise que je ne suis pas allé dans le nord du pays, réputé moins souriant (c’est en tout cas l’impression que j’en avais gardé il y a 15 ans, et que des voyageurs croisés cette année m’ont confirmé).

Quand je suis revenu en Thaïlande, j’ai immédiatement remarqué qu’il y avait moins de sourires : les gens « bossent »… J’ai vu des serveurs au resto m’amener la carte sans même me jeter un coup d’œil (chose impensable à priori) !! C’est sans doute lié au niveau de développement du pays (et du tourisme). À ce titre, le Vietnam représente un bon « mix » entre niveau de développement tout en conservant un vrai rapport humain et naturel envers les voyageurs.

Le Cambodge est moins développé, et la corruption du gouvernement n’arrange rien, facilitant l’arrivée des chinois qui gangrènent tout (voir Sihanoukville et bientôt Angkor). Mais hors zone touristique, l’accueil des cambodgiens reste tout aussi amical, avec un peu plus de nonchalance.

Une chose marquante est l’écart avec le discours écologique entendu chez nous pour « Sauver la planète » et toutes les mesures qui en découlent. Là-bas, on est en plein développement, on bétonne à mort, le développement des villes est anarchique, on taille dans les collines sans hésitation ; il semble y avoir peu de règles à partir du moment où tu as l’argent. Dans les villes, la pollution des véhicules est difficile à supporter, et celle au plastique est omniprésente partout (bords de rivière, bords de mer, c’est l’horreur). Tout cela fait réfléchir, car on est pourtant bien sur la même planète.

J’avais emporté les deux guides Lonely Planet du Cambodge et du Vietnam avec moi (en plus, ils venaient de paraître deux mois plus tôt). Mais franchement, je ne crois pas que je repartirai avec des guides dans mon sac, les infos contenues sont finalement assez convenues et finalement peu utiles à l’époque d’internet et du smartphone. Le peu d’infos réellement utiles dans le guide ne vaut pas les 400 g dans le sac que l’on transporte pendant tout le voyage.

Les zones touristiques ne le sont pas par hasard : ce sont souvent de très beaux endroits ! Évidemment, on y croise beaucoup de « touristes » qui vous ignorent totalement, et qui sont très différents des « voyageurs » que l’on croise ailleurs, sac au dos, hors des sentiers battus. J’ai pu faire parmi ces derniers de belles rencontres, discussions d’un soir ou seulement d’un moment, à échanger nos ressentis ou notre vécu : ce sont toujours de très beaux moments de voyage, et l’on se quitte ensuite pour ne plus jamais se revoir !

J’ai aussi croisé des européens qui ont quitté l’Europe et se sont installés qui au Cambodge, qui en Thaïlande… Il y en a deux sortes : les premiers sont bien intégrés, sereins, et prêts à raconter leur expérience et leur nouvelle vie. Les seconds ont rejeté l’Europe et vous le font très vite savoir, crachant leur venin sur notre « décadence », enchaînant très souvent sur ce pseudo Covid dont le vaccin a tué des millions de personnes ou de l’OMS dont le projet est de gouverner le monde (rien que ça !). Quand je croisais ces derniers, je passais vite mon chemin, refusant d’écouter leur délire (ils s’informent sur internet, et y piochent ce qui les arrange…).

J’ai bien sûr fait plein de photos, et sur la quantité il y en a de très belles. Pas seulement des paysages, mais aussi des gens qui se laissaient photographier avec beaucoup de naturel : Cambodgiens et Vietnamiens essentiellement, un autre marqueur de la différence avec la Thaïlande. Je me ferai certainement imprimer un album sur un site spécialisé. Je mettrai aussi ces photos en ligne ici. Mais ce sera très sélectif. Idem pour le blog, je ne vais pas raconter mon voyage au jour le jour comme je l’ai fait il y a 3 ans, mais il y a quand même de belles choses à raconter (ne serait-ce que pour m’en rappeler) ainsi que quelques bonnes anecdotes à partager !

J’ai aussi suivi des cours de cuisine :

  • une première fois fois au Cambodge, à Sen Monorom, où le patron de la Guesthouse à qui je demandais s’il y avait des « cooking class » dans le coin, m’a gentiment répondu : « mais ma femme cuisine très bien, tu commandes un plat au menu du restaurant, je te fais la liste des ingrédients puis tu viens voir dans la cuisine la préparation du plat avec ma femme ! ». Un bel exemple de la simplicité et de la gentillesse des cambodgiens, et j’ai ainsi appris deux recettes cambodgiennes, dont le fameux Lok Lak Beef, le plat national du Cambodge que l’on retrouve partout.
  • le deuxième cours, c’était à Phu Quoc au Vietnam avec Troc’s Kitchen, très organisé et professionnel (55 US$) : j’y ai appris quelques plats vietnamiens en compagnie d’une famille coréenne. Très bien, mais un peu trop de friture dans la sélection de plats (nems, fried bananas).
  • enfin un dernier cours par la cheffe d’un restaurant à Hoi An (45 €) : là, j’ai pu choisir mes plats, c’était pas mal parce que j’ai pu éviter ce que je connaissais déjà, et c’était un cours particulier.

Il ne me reste plus qu’à réaliser ces recettes ici ! Je commencerai par le Lok Lak Beef, c’est vraiment délicieux !

Voilà ce qui me vient à l’esprit en écrivant cet article. Cela fait maintenant deux semaines que je suis rentré, et si j’ai récupéré du décalage horaire, mes rêves se passent encore là-bas ! 😎

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