Bangkok – Siem Reap

la frontiere du Cambodge Le trajet  Bangkok-Siem Reap a tenu ses promesses. Aucun problème côté Thailandais, départ le matin à 6h30 et arrivée à la frontière trois heures plus tard. Et c’est là que ça se complique…

Il faut d’abord la trouver, cette frontière…ça parait con, mais rien ne l’indique clairement, et le temps de récupérer le sac à dos, les Thailandais qui étaient dans le bus ont disparu. Quand on demande, les types qui vous répondent vous disent qu’il faut d’abord un visa… et vous orientent vers une agence de voyage (qui prendra sa marge bien entendu). Bon ça, c’est l’arnaque classique, on était prévenu (je dis « on » puisque dans le bus voyageait un autre français, Jean-Yves). Après une petite ballade avec le sac sur le dos en plein cagnard dans la mauvaise direction (un grand marché), retour au point de départ. De guerre lasse, l’un des « rabatteurs » (sympa malgré tout) nous indique une file d’attente assez longue, en plein soleil, et essaie de replacer son agence. La file d’attente s’avèrera être pour les Thailandais, et on passe enfin la frontière côté Thai assez rapidement.

Puis vient l’obtention du visa : là, avec un grand sourire débonnaire, et sous le panneau indiquant le tarif officiel de 20$ US, un militaire réclame 1200 Baths à Jean-Yves, soit 25 euros ! Il faudra alors être patient, et finalement on aura les visas au tarif indiqué; c’est un polonais qui nous suivait sur lequel notre gentil officier va se concentrer, et qui devra lâcher un peu de sous, comme il nous le dira par la suite ! Monde cruel, car il semble plutôt fauché.

le plein de gaz Reste le taxi à prendre côté Cambodge, car on craint la route qui a très mauvaise réputation : piste défoncée, bus très lent, arrivée de nuit, etc… ). Après un peu d’attente, on négocie (mal) un taxi à quatre (un canadien et sa copine nous ont rejoints) pour 60$. Et c’est là qu’on rigole : on part… dans un minibus… qui fait 500 mètres et nous dépose devant une agence de taxi. On rentre : bureau climatisé (il fait déjà très chaud, et la file d’attente pour se faire tamponner le visa a été longue), un guichet à droite (vide) et à gauche des types qui jouent aux cartes et ne nous regardent même pas. On passe au milieu (panneau « TOILETS » !!) et on se retrouve dans l’arrière cour, un peu zone, avec d’autres types qui mangent, assis par terre. L’un d’entre eux sera notre chauffeur. Bien entendu, le « taxi » (une voiture privée en fait) va nous déposer devant nos hôtels, promis-juré (je n’avais rien réservé, mais Jean-Yves oui, je verrai donc sur place s’il y a de la place dans sa guesthouse). Le trajet se passe sans accroc, la route est plutôt en bon état  : la saison des pluies est loin, et les travaux réalisés depuis l’année dernière impressionnent le canadien qui était déjà passé par là.

la vache et le chien A l’arrivée à Siem-Reap, dernière petite galère : le taxi ne peut plus pénétrer dans la ville comme convenu : problème avec la police (tu parles, ce n’est pas un taxi officiel, et il n’a bien entendu pas le droit de faire ce qu’il a fait !!). Des tuk-tuks sont là, des potes à lui, prèts à nous emmener pour 1$. Et c’est reparti, il faut discuter ferme (mais ça reste cool tout de même) pour obtenir le trajet gratos. Le tuk-tuk se fera d’ailleurs controler par la police et devra payer une amende car il ne porte pas de casque. C’est la trouvaille récente de la police locale pour arrondir les fins de mois, les salaires étant très faibles ici : un prof se fait 50$ par mois, et s’il donne des cours le matin, il conduit souvent un tuk-tuk l’après-midi.

Il y aura de la place à la « LOVELY Guesthouse » (tenue par deux françaises), et je prend une chambre spacieuse, avec climatisation, pour 12$ par jour. L’ambiance a l’air sympa, et c’est cool d’avoir les infos directement en français. Je vais rester là au moins une semaine, il y a beaucoup à visiter, les temples d’Angkor sont nombreux et s’étendent sur des kilomètres… sans oublier la chaleur qui ralentit le rythme des activités.