Centaure – Aktan Arym Kubat

La critique du « Canard » était plutôt élogieuse : « paysages à couper le souffle », « conte épuré » « chant d’amour aux traditions kirghizes », et se terminait par un « Lumineux » sans appel.

Je serais beaucoup moins enthousiaste sur ce film, même si j’ai passé un bon moment : si les sujets abordés ne manquent pas d’intérêt, le film manque carrément de rythme. Quant aux paysages à couper le souffle, il y a bien quelques plans larges où des montagnes enneigées apparaissent à l’arrière-plan de plaines verdoyantes, mais rien de plus.

Le film démarre avec ce proverbe Kirghize : « Le cheval est les ailes de l’homme ». Un ancien voleur de chevaux (appelé Centaure) ne peut supporter de les voir enfermés, et s’introduit la nuit dans les propriétés pour les libérer, tout en profitant de l’occasion pour se payer un bon galop dans la steppe… Il finit par se faire attraper.

C’est l’occasion de voir que la société est en pleine mutation, avec l’enrichissement de quelques uns, la notion de propriété (et donc du vol), et surtout la radicalisation de l’islam qui veut imposer la charia. La scène du procès est assez édifiante sur ce choc de civilisation, avec la disparition du monde traditionnel que l’on sent inéluctable.

L’histoire ne se terminera pas bien pour Centaure, et la pirouette de fin avec ce qui arrive à son fils au même moment n’est pas une grande trouvaille. Un bon film tout de même, mais n’y allez pas pour les paysages grandioses, vous seriez déçus !

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