Cambodge – page 1

Koh Kong

03/12/2023 – Je prends donc le bus pour la frontière le matin à Trat (140 BTH), et obtiens le visa à la frontière pour 37 $ : c’est la façon le plus simple de faire, même si je pense avoir payé 2 $ de plus que la vrai tarif… j’ai fait la remarque au douanier (très sympa au demeurant, qui parlait même quelques mots de français) qui m’a gentiment montré un document officiel rédigé en khmer pour me prouver que c’était bien 37 $. Je n’ai pas insisté au risque de casser la bonne ambiance ! 😀

Je monte à l’arrière d’une moto pour rejoindre Koh Kong (10 kms, 200 BTH) et mon hôtel. Bien qu’un peu en désuétude, il est quand même tout à fait correct et la piscine intérieure sera bien agréable en revenant de balades :

Apex Koh Kong Hotel, 44$ pour 3 nuits

Par contre, le service est minimal à l’accueil, dans le plus pur style cambodgien : louer un scooter ? (pourtant affiché à l’entrée) : « No, see outside in the street ». « Laundry service ?  » : « No, see outside in the street ». « Where ? » : « At the corner »… Je vois des dépliants pour une visite du coin : réponse « limité à 4 personnes minimum ». Je lui dis que cela m’intéresse si d’autres personnes arrivent. J’apprendrai deux jours plus tard que deux français sont partis à cette excursion, et que le type ne m’a absolument pas prévenu !

Je sors découvrir le quartier, achète une carte SIM pour le mois (environ 8€ pour 30j et 2Gb de data si je me rappelle bien), il fait chaud, en face l’hôtel il y a le « Rene’s Pasta Bar & Guesthouse », tenu par un suisse, endroit très sympa où je discute avec un anglais qui ne veut pas me dire ce qu’il fait ici… je le prends au second degré, rentre dans son jeu (genre il ne peut pas me le dire, c’est top-secret…), et bref, on passe un bon moment de rigolade. L’après-midi, je me promène dans Koh Kong et découvre la ville qui n’est absolument pas touristique, l’ambiance est cool, et chacun vaque à ses occupations.

un rond-point remarquable, comme ils le seront souvent pendant le voyage !

04/12/2023 – Je loue un scooter pour aller à la recherche de la Tatai Waterfall, à une quinzaine de kilomètres de Koh Kong. Je me trompe d’abord d’endroit et arrive dans une propriété qui a l’air privée. La femme va chercher son mari, qui va chercher un carnet de billets et me fait payer l’entrée 1$ en m’assurant qu’il y a des chutes d’eau sur le petit bras de rivière qui passe sur son terrain. Je veux bien le croire, mais alors à la saison des pluies ; là, la rivière est à son plus bas, et je repars vite. Entre temps, le type est parti à son boulot, il n’y a pas de petit profit, mais de petites arnaques oui ! Je m’arrête boire un verre un peu plus loin, et finis par trouver les vraies chutes d’eau ; je peux même m’y baigner, et cela fait vraiment du bien car il fait très chaud.

pause fraîcheur
La Tataï waterfall

L’après-midi, je pars de l’autre côté vers la plage de Koh Kong, où je profite d’un mini coucher de soleil. L’endroit est cool, ambiance cambodgienne avec hamacs au bord de l’eau… 😎

Puis je rentre à l’hôtel où je rencontre un couple de jeunes français dans la piscine ! on discute, ils sont à la fin de leur voyage de 3 mois entre la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. En sortant de la piscine, je glisse sur le carrelage et manque de me faire très mal au coccyx, mais je me rattrape fort heureusement sur les mains 😳 : je vais garder ce souvenir en tête pendant tout le voyage et être très prudent autour des piscines !

05/12/2023 – Ce matin, je pars visiter les mangroves, autre attraction de Koh Kong. Mais avant de partir, je croise un français au Rene’s Pasta Bar qui a bien baroudé depuis près de six mois en Asie, on discute et je lui parle de mon problème d’oreille (voir épisode à Trat), il me dit qu’ici ce sont les coiffeurs qu’il faut aller voir pour se faire nettoyer les oreilles ! Et ça me rappelle de vieux souvenirs, qu’en j’étais en Inde il y a bien longtemps. Je vais m’occuper de ça en fin de journée.

Je vais aux Mangroves comme prévu. L’entrée est payante mais d’un prix modique. L’endroit est joli, et le peu de fraîcheur sous la végétation est la bienvenue. Je déjeune d’un « Lok-Lak Beef », le plat national cambodgien, le premier d’une longue série, c’est délicieux.

Puis retour à l’hôtel vers 14h, piscine, et repos bien mérité. Une grosse pluie d’orage survient vers 15h, mais elle ne dure pas longtemps. Je prends mon billet de bus pour Chi Phat, l’éco-village où je me rends demain. Et je pars à la recherche d’un coiffeur, que je finis par trouver dans une rue latérale. J’attends mon tour, et il s’occupe parfaitement de mon oreille, il a une petite boite avec tous les outils nécessaires pour ça, et émet un gros « Hoho » à chaque fois qu’il me sort du cérumen de l’oreille (et il en sort un sacré paquet). Il prend tout son temps, me nettoie les deux oreilles, et je ressort avec une ouïe revenue à la normale. Ouf ! ce truc me gênait quand même beaucoup.

Ensuite, avec les français rencontrés hier, on va manger ensemble dans un petit resto en ville, dernière soirée soirée très sympa à Koh Kong.

Chi Phat

06/12/2026 – Départ pour Chi Phat l’éco-village ce matin. Ce n’est pas évident d’y aller, je dois descendre du bus à Andoung Teuk, au troisième pont sur la route, où une moto doit m’attendre pour m’emmener à ce fameux village. On a le choix entre la moto et le bateau pour accéder au village, j’ai choisi la moto à l’aller et le bateau au retour. J’ai tout réservé par mail avant de partir, comme demandé sur leur site).

le petit bac pour les piétons et deux roues

J’attends beaucoup de ce village qui promeut l’éco-tourisme, loin des routes et que j’imagine dans la jungle à l’écart de tout. J’ai prévu trois nuits pour une rando vélo, un cours de cuisine, et un coucher de soleil sur la rivière pour admirer les étoiles d’un ciel sans pollution lumineuse. Je vais vite déchanter, c’est largement survendu et je vais m’en rendre compte assez vite.

Première surprise, la piste que l’on suit en moto est en très bon état, et permet largement le passage de voitures. Et effectivement, arrivé au village, un grand bac permet à celles-ci de franchir la rivière. Le village perdu dans la jungle en prend un coup, et les 4×4 sont là. On n’est donc pas du tout coupé du monde, deuxième déception.

le matin, des touristes partent ou arrivent, sous l’œil amusé des rangers

Troisième déception, les tarifs des activités, auxquelles je n’avais pas trop prêté attention en réservant, sont très élevés : 24$ pour le sunset, 36$ pour le bike ride (de 26 kms), 10 $ pour le cours de cuisine (1 recette, 2 heures). Cet éco-village, c’est un peu une arnaque gouvernementale (j’y reviendrai), avec beaucoup de personnel dont très peu parlent anglais, et où l’ambiance n’a pas l’air très bonne de ce que je peux ressentir (peu de sourires). Je modifie mes réservations à deux nuits au lieu de trois, et annule la sortie vélo dont je trouve le prix délirant. Ma note s’élève déjà à 67,5 $ (on paie le dernier jour). Mais quand je demande si je peux payer en euros (car je n’ai que 70$ en cash), la nana me dit que c’est possible, mais au taux de 1€ pour 1$. Soit 10% dans leur poche par rapport au taux de change officiel ! On verra ça au moment de partir, mais déjà ça m’énerve. 🙁

La vie du village est organisée en communauté, où chacun fait sa part. Je remarque une (et une seule) grosse maison dans le village : eh bien devinez, elle appartient au chef de la communauté !

Très belle maison pour le chef de la communauté et sa femme (sans enfants à ce jour)

Pour le Homestay, on dort chez l’habitant, ça fait partie du projet, pas d’hôtel indépendant. La proprio arrive pour me chercher, et elle fait manifestement la gueule, je ne saurai pas pourquoi. J’ai droit au service minimum : elle m’emmène sur sa moto, sa maison est à environ 1 km du centre du village, me montre ma chambre (très sommaire), et je ne la reverrai pas. Il était indiqué que l’on pouvait dîner chez l’habitant, et j’avais indiqué mon souhait de faire ainsi la première nuit lors de ma réservation. Mais là, ce n’est plus possible pour d’obscures raisons. 🙁

Un gamin un peu triste, c’est rare !

Le soir, je pars pour le « Sunset » sur la rivière qui est présenté ainsi pour 25 $ donc :

Sunset, starlight and fireflies cruise Learn the names of the stars, and the natural life of fireflies.

Je suis seul sur le bateau, avec deux personnes (une femme et un jeune garçon) forts sympathiques par ailleurs, mais qui ne parlent pas un mot d’anglais, donc aucune chance donc d’apprendre quoique ce soit sur les étoiles ou les lucioles. On fait juste un tour en bateau, on regarde le soleil se coucher (le ciel est nuageux), et on rentre au village. Arnaque totale.

Le premier soir, repas communautaire autour de la grande table, avec d’autres voyageurs (suisses, hollandais, allemands) et on échange nos impressions : on partage à peu près tous le même constat sur l’éco-village et le tarif des prestations.

07/12/2023 – Ce matin, c’est le cours de cuisine avec un couple de suisses, Jeffrey et Chris, qui se sont décidés à se joindre à moi. On va réaliser un Khmer Curry, en commençant par aller au (très petit) marché du village acheter les ingrédients, y compris le lait de coco fait sur demande, puis on s’assoie sur le sol du restaurant et on prépare tout ça, avant de le déguster… C’est une recette très simple, mais honnêtement on s’est régalé !

Voilà la recette, que j’ai noté au fur et à mesure, c’est donc un peu approximatif :

L’après-midi, après la sieste, je vais à pied à la première cascade au nord du village (Bodhi Tree Rapids) à quelques kilomètres du village. Largement le temps de transpirer, et la baignade sera la bienvenue ! L’endroit est très reposant, des gens passent, un paysan vient y faire boire ses vaches et en profite pour se baigner lui aussi, un couple vient laver leur bébé ainsi que le couffin, pendant qu’une moto passe sur le gué avec une facilité déconcertante ! J’y passe un très bon moment, il règne une certaine harmonie ici.

Ne pas manquer la moto qui traverse !

Le soir, au dîner, discussion très sympa avec un jeune couple de hollandais et un couple d’allemands qui retourne en Allemagne après seize ans passés à Singapour ! (elle architecte). Ils appréhendent un peu le retour, et profitent de cette étape au Cambodge où ils n’avaient pas encore eu l’occasion de voyager ! Dans la discussion, ils me parlent des environs de Krabi dans le sud de la Thaïlande, où ils ont passés de bons moments. Je le note, car je pense déjà au problème de pollution potentiel mi-février quand je reviendrai du Vietnam à Chiang Mai. C’est vraiment une très bonne soirée. Je rentre vers ma chambre avec la lampe de poche, en faisant attention aux chiens qui aboient à mon passage, et certains sont particulièrement agressifs.

08/12/2023 – Le matin, je croise une équipe de tournage (des français) qui prépare un documentaire et avec qui je discute un peu : ils m’expliquent que le gouvernement utilise les revenus de la taxe carbone pour financer ce genre d’éco-village (il y en a deux ou trois dans le pays), en évitant d’exploiter la forêt. Ceux qui abattaient les arbres sans autorisation sont reconvertis en « rangers » et servent de guide aux touristes, ces derniers étant la deuxième source de revenus du village. Il faut ajouter à ce tableau la corruption omniprésente au Cambodge (voir la maison du chef plus haut). Et cela explique sans doute aussi l’ambiance morose.

L’équipe du documentaire qui s’apprête à partir dans la jungle.

Mais pour moi, c’est le jour du départ, deux heures de bateau pour rejoindre Andoung Teuk d’où je suis parti il y a deux jours.

Deux moteurs, au cas où…

De là, je rattrape un minibus très chargé pour Kampot, le trajet ne sera pas confortable. D’autant que les routes au Cambodge ne sont pas fantastiques (en cours d’amélioration paraît-il), mais il y aura une vingtaine de kilomètres entre Sihanoukville et Kampot particulièrement horrible où on se fait tous bien secouer. Petite vidéo, où l’on peut entendre la langue khmer, le chauffeur étant assez bavard.

Kampot

J’arrive à Kampot vers 13h, et déjeune dans un petit resto avant de rejoindre mon hôtel, puis je loue tout de suite un scooter (5$/j) à une adresse qu’un voyageur m’a filé à Chi Phat. J’arrive ensuite au Fish Island Bungallows, où j’ai réservé quatre nuits. Accueil très sympathique de Mr Leng, qui parle un peu français. Pas de climatisation, pourtant après Chi Phat, j’aurais apprécié, et en plus il fait bien chaud. C’est ma dernière réservation faite en France avant de partir, à partir d’ici, je gèrerai au jour le jour.

Je me promène dans le centre ville en fin d’après-midi, je remarque pas mal de « vieux occidentaux » manifestement installés ici, et qui ignorent ostensiblement les touristes. En plein centre, il y a deux rues avec beaucoup de « girly bars » avec des filles qui vous apostrophent tout le long de la rue avec plus ou moins de discrétion (le soir), c’est assez désagréable. On y retrouve les « vieux occidentaux » croisés dans la journée ! Je trouve finalement une esplanade avec des restos sous chapiteaux, et les tables au milieu, l’endroit est calme et sympa, même si la température ne baisse pas beaucoup le soir ! Je dîne d’un excellent « beef amok ».

09/12/2023 – Je pars visiter Bokor, à une quarantaine de kilomètres de Kampot. Il s’agit d’une ancienne station climatique française située sur les hauteurs au bord d’une falaise.

Vue sur la plaine, et l’île de Phu Quoc (Vietnam) en face…

Le lieu est assez étrange, avec des collines dévastées par des chantiers (chinois) en construction de résidences de luxe mêlés aux bâtiments de l’ancienne station française :

Il y a par contre un très beau temple bouddhiste et c’est de loin l’endroit le plus beau :

Cet ancienne pagode est magnifique !

Le soir, je fais une balade à pied dans le centre-ville en suivant le plan du guide Lonely Planet, afin de voir tous les bâtiments « remarquables » de la ville. Puis je retourne dîner au même endroit qu’hier, mais dans un autre restaurant où je prends un Lok-Lak Beef.

Au moment de quitter la place, je discute avec un couple de suisses qui me disent être au Cambodge depuis longtemps : coincés par le Covid, ils ont fini par s’y plaire et décidé d’y rester, ne souhaitant plus revenir en Europe. Et voilà que le type commence à me brancher sur le Covid qui n’a tué personne, alors que le vaccin a tué plus de 20 millions de personnes ! Que l’OMS va désormais imposer ses décisions à tous les pays du monde (sous les influence des « big pharmas »), etc… J’ai vite mis fin à la conversation en lui exprimant mon désaccord total et mon désintérêt pour ce qu’il me disait (tout en restant très calme). Il a continué à déblatérer ses théories complotistes jusqu’à ce que je m’éloigne, comme s’il ne pouvait s’arrêter. Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’est arrêté et m’a fait un signe sympa genre « salut et bon voyage ! ».

Ce ne sera hélas pas le seul occidental que je vais croiser durant ce voyage à me tenir ce genre de délire… En fait, parmi les occidentaux vivant en Asie, certains développent un discours très négatif sur l’Europe, comme pour se défouler d’avoir du la quitter pour une raison ou une autre (qu’ils ne révéleront pas). Ils traînent en quelque sorte leur passé avec eux, et cela les aigrit.

10/12/2023 – Aujourd’hui, visite de La Plantation. C’est le projet d’un couple d’anciens informaticiens, elle française (et même bretonne) et lui belge. Ils sont tombés amoureux du Cambodge et ont décidé d’y démarrer le projet d’une ferme pour y développer la culture du poivre de Kampot et le faire connaître à l’international. Le projet est également social puisque les salaires y sont garantis et d’un niveau correct pour le Cambodge, qu’il y a une école pour les enfants des ouvriers, etc… On peut visiter la plantation, avec un guide français, tout cela gratuitement. La visite se termine par une dégustation des différents poivres, avec un magasin histoire de ne pas repartir les mains vides…

En revenant (je suis en scooter), je m’arrête pour déjeuner au « Lake Café », petit resto où l’on va s’installer au bord du lac dans un hamac, et où l’on viendra vous amener votre plat commandé précédemment. Le restaurant est tenu par un jeune avec un bon niveau d’anglais, et très attentionné. Je prends (encore) un Lok-Lak Beef, et comme dessert un coconut-milk fait maison, tout frais et délicieux ! 100% ambiance cambodgienne !

En fin d’après-midi, Mr Leung nous fait visiter, à moi et un jeune couple de français, la presqu’île au sud de la ville, où se trouve sa guesthouse. L’atmosphère y est très paisible, on traverse un petit village où vit une communauté musulmane très accueillante et souriante. Mr Leung est manifestement connu et apprécié de tous. Cet homme respire la gentillesse et la bonne humeur, il chantonne souvent… Il nous parle des khmers rouges qui forçaient les femmes (dont sa mère) à travailler dans les marais salants ; si elles ne travaillaient pas assez vite, elles étaient emmenées et exécutées.

Au retour, Mr Leung nous annonce que son voisin se marie demain, et qu’il va y avoir du bruit ! Ça a déjà commencé cet AM d’ailleurs… Nous y sommes invités, moyennant 20€ comme cadeau aux mariés. Le jeune couple est partant, moi non : ils vont tous se saoûler à la bière, ça ne m’intéresse pas trop, et cette histoire de 20€ ne me plaît pas. Je reverrai les français le lendemain matin au petit-déjeuner, c’était pas top : en fait, la musique est très forte, et personne ne parle autour de la table ou l’on a été placé : on mange et on porte des toasts toutes les cinq minutes. On danse aussi bien sûr, mais jamais en couple. Bref, ils sont contents d’y être allé, mais sans plus.

Pour ma part, je suis allé dîner au restaurant Aroma, dans le centre-ville, tenu par un iranien. J’ai pris un poulet-frites-fromage-oignons, tout ça cuit au four : un peu sec peut-être, mais très bon. En mangeant, j’ai vu passer furtivement ce que je crois être un rat, entre ma table et le trottoir… La serveuse me le confirme, de façon très naturelle, genre « oui, il y a des rats » ! Je le revois quelques minutes plus tard à ma droite, entre les pots de fleurs ; les gens à table derrière moi l’ont vu aussi : on plaisante sur le sujet… 😐 Je remarque aussi un coup de clairon militaire que l’on entend toutes les deux heures environ : héritage des français apparemment !

11/12/2023 – Direction Kep ce matin, toujours en scooter, soit une heure de route, et la moitié à avaler de la poussière. Vivement que le Cambodge s’offre de vraie routes ! J’avais prévu de prendre le bateau pour aller passer la journée sur l’île du lapin (Rabbit Island), mais il est déjà parti… Le bateau privé pour la traversée est à 24 $, je laisse tomber, beaucoup trop cher (c’est juste en face, à 5 kms à tout casser !). Du coup je vais à la plage de Kep (artificielle), il y a de parasols et des sièges d’alignés, je m’installe, mais une femme vient me demander 5$ : je m’installe dix mètres plus loin sur la plage, je compte juste me baigner et rester à peine une heure ici… Puis direction le « Crab market » mais les restos sont chers (8$ minimum le plat de crabe), en plus alors que je consulte le menu à l’entrée d’un restaurant, le serveur arrive et me sert un baratin bien rôdé. Je me sauve… décidément je dois avoir des oursins dans les poches aujourd’hui ! 😎

La plage
Le carbe de Kep

Et finalement, je retourne au quai pour Rabbit Island, où j’avais repéré un resto qui avait l’air pas mal le matin, un peu cher aussi mais vraiment un bel endroit, face à la mer, et fréquenté par les occidentaux.

Je prends un tartare de thon qui se révèle excellent. Je commence à discuter avec un français assis à la table d’à côté, et qui en est encore au café. Il a 72 ans et est manifestement en pleine forme, genre force de la nature. Il est originaire des Cévennes, passe désormais 6 mois par an à Kep pour fuir l’hiver là-bas, et a pris quelques parts dans un restaurant ici, le « Kep natural », un peu plus à l’Est du quai. La discussion se poursuit, il est très intéressant et très sympa, et comme j’ai fini de manger, il me paie un café ! Il me dit préférer Kep, plus tranquille que Kampot avec ses « girly bars », je ne peux qu’approuver. Il travaille 1h par jour au bar du resto, bouquine, se repose, va en mer avec les pêcheurs du coin… Je lui raconte mes rencontres avec des complotistes à Kampot, il me confirme qu’il y en a quelques uns comme ça ici. Il me raconte ses projets en France avec sa fille : plantations d’ oliviers, mais aussi de chanvre pour le CBD, apparemment ça rapporte pas mal (ils ont le label Bio). Il s’est aussi réservé une place en Dordogne dans une maison pour seniors quand les Cévennes deviendront trop dures pour lui. Bref, un type plein de ressources, d’envies, d’énergie ! Je n’ai pas noté son prénom, mais si je reviens à Kep, j’irai au Kep Natural, c’est sûr, en espérant le croiser. Une belle rencontre.

Retour à Kampot (toujours dans la poussière), et je vais à un bureau de change comme me l’a conseillé Mr Leung. Mais les taux proposés ($ ou Riels) ne me paraissent pas très intéressants. J’en fais un autre, même taux… je cherche alors une banque et je trouve un taux plus intéressant : sur 200 € je gagne environ 5 €. Bon, ça ne va pas me changer la vie, mais ça fait partie des petites choses où puisque j’ai le temps de m’en occuper, autant le faire bien, c’est presque un jeu ! Mais la banque veut mon passeport, et il est chez le loueur de scooter ! Il est 15h45 et la banque ferme à 16h… Je file chez le loueur qui me rend mon passeport et me laisse retourner à la banque avec le scooter (sympa), où je fais le change juste à temps, puis retourne rendre le scooter, car je pars demain pour Phnom Penh. Le soir, musique à fond chez le voisin, c’est très très bruyant, mais tout s’arrête à 23h comme promis.


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