Asie 2023-2024 – Vietnam 3
Hoi-An
30/01/2024
– Départ à 8h30 pour Hoi An, à bord d’un bus qui s’arrête un peu partout (5h de trajet), pour prendre ou déposer personnes et colis. Arrivé à Danang (pas d’autre choix), je dois prendre un taxi pour revenir un peu sur mes pas jusqu’à Hoi An (10 kms, 180 K demandés, 200 K payés, chauffeur très sympa et super équipé, avec affichage de l’itinéraire affiché à la fois sur le pare-brise et dans le rétrovieur ! 😯 ).
L’hôtel est cool (c’est le Hoi An Hideaway), pas trop loin du centre historique, mais au calme, et avec une piscine. J’ai réservé 5 nuits, et je paie environ 100 €. Le petit-déjeuner était compris dans la réservation Agoda, mais c’était manifestement une erreur : pas de souci, les proprios s’adaptent et m’offriront le pdj.
Je pars faire une première promenade en vélo dans la vieille ville (vélo gratuit de l’hôtel), dans cette ville où j’étais il y a 15 ans. Vu l’heure, je déjeune d’un « banh mi » dans une référence locale (« since 1989 »), et il faut dire que le sandwich est délicieux, avec un énorme choix d’assortiments et du personnel vraiment au top !
Il y a beaucoup de touristes, mais l’ambiance reste cool et les vietnamiens savent rester souriants sans sauter sur le touriste. Je me sens tout de suite bien et content d’avoir choisi d’y rester 5 jours ! Je remarque tout de même que pratiquement toutes les maisons sont désormais dédiées au tourisme, que ce soit des commerces, des restaurants, des bars, ou des maisons historiques à visiter. Ce n’était pas encore le cas lors de ma première visite.
Le soir, ce sera un Cau Lau, spécialité culinaire de Hoi An, dans un petit resto sympa sur l’île face à la vieille ville (le « Chips ‘N’ Fish ‘N’ Stuff »). La carte est alléchante avec des desserts maisons, je choisis une sorte de yaourt local aux fruits de la passion, délicieux ! Le restaurant propose aussi de cours de cuisine, je me renseigne mais pas moyen de changer les plats dont je connais déjà les recettes (voir Phu Quoc).
31/01/2024
– Je reprends le vélo pour aller visiter la vieille ville. Il faut d’abord que je retire du liquide à un ATM ACB avec ma carte VISA (pour ne pas payer de frais). Puis j’achète un ticket pour visiter la vieille ville (120 K) : c’est pas mal fait, tous les lieux à visiter (maisons, spectacles, etc…) sont indiqués sur une carte et l’on peut en choisir 5 de notre choix. Je commence à visiter quelques maisons classées.
Puis je rentre à l’hôtel après avoir pris un nouveau banh-mi « poulet-fromage » (le fromage, c’est de la vache qui rit) : j’avais résisté à la popularité du banh-mi depuis mon entrée au Vietnam, soit presque un mois, mais là je suis en train de craquer je crois ! 😉
L’après-midi, je vais voir un spectacle de danses traditionnelles qui fait partie du billet acheté le matin, et qui se révèle pas mal du tout. Les gradins sont remplis, et les scènes se succèdent sur la scène, mélangeant danses et histoires, dans des costumes colorés, tout comme l’éclairage ; l’ensemble a un côté artisanal et amateur, mais vraiment très sympathique, et le public est conquis :
Puis je me mets en quête d’un cours de cuisine, que je finis par trouver au « Citronella », un restaurant de l’autre côté du pont japonais (qui d’ailleurs est en réfection totale et fermé au public !). Je vais pouvoir choisir les plats alors que toutes les autres « cooking classes » proposent les mêmes classiques (banh xeo, nems, et autres fritures) qui ne m’intéressent pas puisque j’ai déjà suivi un cours de ce style à Phu Quoc. Là j’ai quatre recettes de mon choix, en 2h, visite au marché compris (le temps me paraît un peu court, mais bon…). Je choisis donc quatre recettes parmi tous les plats des différents menus sur la carte, en évitant tout ce qui est à base de friture, ainsi que les poissons. Ce sera donc « fresh spring rolls », « papaya salad », « grilled chicken » et « braised pork ». Je laisse 50% d’acompte, soit 600 K VND.
Rendez-vous pris pour après-demain. Puis je continue la visite de Hoi An et je dîne le soir d’un poulet grillé-riz avec de la coriandre vietnamienne, que j’adore !
01/02/8204
– Ce matin je loue une moto et pars vers l’océan en passant par Tra Que et ses magnifiques jardins potagers. Une petite vieille m’explique que je dois prendre un ticket, et elle monte derrière le scooter pour m’emmener au guichet, trop sympa ! (je roule encore plus prudemment du coup). Les gens dans les jardins sont d’une simplicité et d’une gentillesse incroyable, c’est un chouette moment au milieu d’un endroit très calme.
Puis j’arrive sur la plage publique d’An Bang, mais l’endroit est un peu trop touristique à mon goût, avec ses paillotes d’alignées sur cette plage immense…
Je longe alors la côte vers l’est, et fini par trouver un coin très sympa, avec en plus un petit restaurant perché en haut de la plage (apparemment, c’est la « hidden beach » selon GMaps). J’y déjeune d’un succulent calamar frit tout frais préparé sur place… L’endroit est très calme, quelques clients au resto, la serveuse super souriante et aimable. Je passe un très bon moment !
Retour à Hoi An et l’après-midi je visite le musée qui vante les exploits des héros de Hoi-An pendant la guerre. Puis je retourne à l’hôtel profiter un peu de la piscine. En fin d’après-midi, je retourne à la vieille ville boire une bière ou deux avant de dîner d’un Cau Lau végétarien et d’un yaourt.
02/02/2024
– Ce matin, c’est cours de cuisine, j’ai rendez-vous à 10h et j’en profite pour aller prendre un café dans la vieille ville et en profiter à l’heure où tout est encore calme, et que les magasins ouvrent à peine.
La chef arrive, c’est une jeune femme très souriante et qui parle un bon anglais, et nous voilà partis au marché : ce sont pas ni les légumes, ni les herbes qui manquent, le choix est très vaste, ils ont bien de la chance !
Puis nous revenons au restaurant et on s’installe sur une terrasse à l’arrière du restaurant, qui donne en fait sur une autre rue ; vu que le temps est compté, je dis à la chef que le mieux est qu’elle réalise tous les plats et que je vais la filmer plutôt que de mettre la main à la pâte. On va gagner du temps et j’aurai tout ce qu’il me faut pour reproduire les recettes plus tard. Et voilà les quatre plats obtenus :
Voilà deux vidéos : la première où la chef me liste les ingrédients qui ont été préparés (c’est bien organisé !), et la vidéo finale où l’on récapitule les plats avant de passer à table pour les déguster…
La chef m’enverra ensuite les recettes par mail. Je paie donc en tout 1200 K VND, soit environ 45 €, pour un cours particulier bien préparé, c’est tout à fait correct et je suis très content de ma matinée.
Pendant que je déguste les plats préparés, des clients français s’installent à la table d’à côté ; je finis par prendre le café avec eux : ils sont de la Drôme, trois potes, très sympas, et on discute de nos voyages respectifs. L’un a assisté à l’exécution d’un chien pour cuisiner sa viande à l’occasion d’un mariage dans le Nord Vietnam, il en est encore tout retourné. 😳 Ils hésitent à aller à la grande plage (ils sont en taxi !), je leur montre les photos prises la veille, ce qui achève de les convaincre. Je rentre ensuite à l’hôtel me reposer (et digérer).
Le soir, je vais à la vieille ville à pied et rencontre deux bretons dont l’un porte un maillot du Stade Rennais : j’étais assis à la terrasse d’un bar à déguster un jus de fruit, je crie « Allez Rennes » et bien sûr ils se retournent et s’arrêtent pour discuter ! En fait l’un est rennais et l’autre brestois, c’est plutôt cool de croiser deux bretons comme ça. Côté dîner, je me contenterai d’un banh-mi, vu ce que j’ai mangé à midi ! 😉
03/02/2024
– C’est mon dernier jour à Hoi-An, je commence par chercher un ATM pour pouvoir payer l’hôtel en cash, sinon c’est 3% de frais supplémentaires. Mais mes trois premiers essais échouent avec une erreur réseau ; heureusement, le quatrième est le bon. Puis banh-mi végétarien et retour à l’hôtel pour profiter une dernière fois de la piscine et bouquiner.
L’après- midi, je prends le vélo pour aller me promener de l’autre côté de l’île au sud de la vieille ville : de là, un grand pont métallique nous emmène sur une autre île, beaucoup plus grande. La traversée du pont sur un vieux vélo chinois pas adapté à ma taille se révélera terrible, je suis obligé de me mettre en danseuse, et je manque de me casser la figure à chaque changement de plaque… Mais bon, balade sympa, de belle rizières et toujours ce sourire et cette simplicité chez les gens.
Le soir, je vais au night-market sur la petite île au sud de la vieille ville, et retourne pour mon dernier repas au « Chips ‘N’ Fish ‘N’ Stuff » du premier soir. pour goûter leur fameux Fish & Chips. Le dîner se passe bien, mais au moment de me rendre la monnaie, la patronne se trompe de 10 K : quand je l’appelle pour le lui signaler en lui disant juste « You said 210 K ? », elle me tend immédiatement les 10 K manquants, et repart vers une autre table sans un regard ni un mot d’excuse… Je la soupçonne fortement d’avoir voulu m’arnaquer. Cela ternit un peu cette dernière soirée.
04/02/2024
– Le matin, je retourne en ville visiter l’espace Japon, mon bus est prévu à 12h30 (pickup service à l’hôtel).
J’en profite aussi pour prendre des photos du pont japonais, qui est bien en restauration totale, c’est impressionnant : ils vont apparemment refaire les fondations, et tout remonter pierre par pierre…
Finalement, on part avec 2h de retard, et il y aura des problèmes de trafic obligeant le bus à faire demi-tour et prendre une autre route. Bref, on arrive à Hué vers 18h. Il n’y a pourtant que 120 kms ! À noter qu’il y a deux routes possibles : celle qui passe par le « col des nuages », avec un point de vue magnifique mais aussi 20 kms de virages serrés en montagne. C’est aussi une barrière météorologique entre le nors et le sud du Vietnam, à partir de maintenant, la météo devrait être moins bonne. L’autre route passe par un tunnel de 6 kms de long qui passe sous la montagne. Vu mon expérience de bus en montagne quand je suis parti de Dalat, j’ai pris un bus qui passe sous la montagne ! Mais j’y reviendrai un peu plus loin, il y avait peut-être mieux à faire…
Hué
L’accueil au « Hue Lovely Homestay » (41 € pour 3 nuits) est sympa quoiqu’un peu speed. La patronne, une jeune femme manifestement très occupée, connectée aux réseaux sociaux, et probablement ambitieuse, n’a que peu de temps à me consacrer (mais elle répond à toutes mes questions), parle très vite et me présente la chambre tout aussi rapidement. Cette dernière n’est pas géniale : la fenêtre donne sur le couloir, la salle de bains est limite avec une odeur d’eau stagnante : ça ne vaut pas les 15€ par nuit.
Par contre, ce n’est pas trop mal placé, et je peux aller à pied dans le quartier animé de Hué, où je bois deux bières au DMZ (c’est le Happy hour !). Deux gamins jouent à un jeu d’équilibre sur le trottoir, retirant brique après brique jusqu’à ce la pile s’écroule… L’ambiance est cool, le quartier animé mais sympa.
Puis je retourne vers l’hôtel et je dîne d’un Bun-Ba (soupe de bœuf) dans un resto local près de la pension.
05/02/2024
– Je pars à pied vers la Citadelle, mais je ne ferai pas la visite car je l’ai déjà faite il y a 15 ans : certes cela vaut le détour, mais l’entrée est à 200 K et de plus, deux palais sont en cours de rénovation selon des français que j’avais croisé à Hoi An… Je fais donc l’impasse sur cet incontournable, et me promène simplement autour ; j’avais repéré (sur un blog) un petit café sympa devant la porte ouest, et je m’y installe pour profiter de l’endroit et de l’animation du quartier. Le service est très sympa, l’ambiance tout aussi cool.
Je fais le tour de la citadelle, il fait chaud et mine de rien ça fait une belle balade ! Finalement, je reviens au café dont j’avais regardé la carte, et j’y déjeune, les plats sont simples mais très bons.
L’après-midi, je vais me promener de l’autre côté du fleuve, entre ma pension et le quartier animé. C’est très agréable,
J’y recroise les deux bretons rencontrés à Hoi An ! On décide d’aller boire un verre et on retourne au DMZ boire une puis deux bières. La discussion est sympa, et finalement on dîne ensemble dans un resto plutôt pas mal (Madam Thu), avec des plats typiques de Hué (j’améliore un peu mon ordinaire pour l’occasion !). Je prends des Banh Beo (à gauche, spécialité de Hué) puis un plat de tofu aux légumes. J’ai un peu de mal à finir le deuxième plat tellement c’est copieux !
L’un des bretons a manifestement des problèmes avec l’argent, que ce soit au bar tout à l’heure ou ici au resto, il est toujours le dernier à payer sa part et ça prend 10 minutes entre les calculs qu’il fait, l’argent qu’il a en poche, celui qu’il a dans sa banane, etc… En plus d’être chiant, il se débrouille très mal car il montre à chaque la liasse de billet dans son portefeuille : un jour il va lui arriver une bricole… On sort du resto, on est en plein dans le quartier animé, et en face il y a une boite de nuit que l’on observait du resto : à chaque fois que la porte s’ouvrait, le son qui en sortait faisait trembler les vitres… Et il y avait « du beau monde » à y entrer ! Bref, les deux compères n’hésitent pas longtemps et décident d’y aller. Je les abandonne sans regret, et rentre tranquillement à ma pension, ces trucs là ne sont plus de mon âge, et rien que le niveau sonore ne me donnait aucune envie d’aller y faire un tour. La soirée a été sympa, elle me suffit telle quelle ! 😉
06/02/2024
– Aujourd’hui, je loue un scooter électrique (j’adore) pour 170 K, et je pars faire la visite des tombeaux des empereurs au sud de Hué. La balade est cool au milieu de la campagne une fois sorti de la ville, j’utilise toujours une oreillette et le guidage via OsmAnd, avec musique de fond pour m’assurer que je ne perd pas l’oreillette. Ça fonctionne pas mal…
Le premier tombeau (Gia Long, le plus éloigné) est assez austère et ne laisse pas un grand souvenir, le second (Minh Mang) est plus joli avec son parc, et a sa propre ambiance : certaines portes ont été fermées je jour où l’empereur a été inhumé et n’ont jamais été rouvertes depuis ! Ça fait réfléchir d’entendre ça…
Je déjeune à l’entrée de ce tombeau, il y a un petit resto tout simple qui me sert un « fried rice with vegetables » excellent, particulièrement le riz (peut-être du riz germé), et je me régale. Puis je file au troisième tombeau (Tu Duc) qui est le plus beau et de loin. Quand j’arrive, une femme me fait signe en me montrant un endroit : « you can park here for free, but you drink something when you come back ». Elle est souriante, je lui dis OK et je me gare à l’endroit proposé. Puis je pars visiter l’immense et très beau parc de ce tombeau impérial.
L’endroit est propice à la méditation, même s’il y a un peu de touristes, le parc est immense et j’y passe un peu de temps pour bien en profiter. 😎

Puis je ressors du parc et m’arrête comme convenu à l’échoppe de la jeune femme pour boire un thé glacé. Je la vois tenter la même approche avec d’autres touristes qui arrivent en scooter, elle fait cela avec le sourire, et certains touristes réagissent de façon fort peu sympathique : c’est un peu triste de voir ce décalage entre la gentillesse des vietnamiens et l’agressivité de certains occidentaux !
La femme commence à discuter avec moi, me demandant d’où je viens, quel âge j’ai, etc… Elle est très sympa, et la discussion est cool ; à un moment, une vieille femme passe en vélo et lui propose des banh bot loc (raviolis de tapioca farcis aux crevettes) fait maison : je sors regarder cela de plus près, et j’achète aussi une portion, et franchement, je me régale. La vieille dame est adorable, et force le respect de faire ça à son âge. Cet arrêt dans la petite échoppe en face du parc se révèle un excellent moment de partage.
Retour à Hué, je crois laisser les clefs du scooter sur la table de la pension, et pars vers le quartier animé pour boire une bière bien méritée. Soudain, la patronne de la pension m’appelle sur WhatsApp : « où sont les clefs du scooter ? » Oups, en fait elles sont dans ma poche… Le problème est vite réglé : je lui envoie une photo de l’endroit où je suis, et le type qui a loué le scooter arrive 5 minutes plus tard pour récupérer les clefs ! Génial !! 😎
Le soir, je dîne dans un resto spécialisé dans les Banh de toutes sortes : Beo, Nam, Loc, etc… Ce sont des spécialités de Hué, toujours à base de farine de riz ou de tapioca, avec des crevettes ou du porc, etc… C’est vraiment délicieux. Le resto c’est le Hang Me Me, et j’y fais la rencontre de Juan (un allemand) et Marylen (une hollandaise), que l’on aperçoit à la table de gauche sur la photo :
Je m’assois à leur table, et la discussion s’engage facilement, on discute des plats, puis de nos voyages. Le courant passe bien, et en sortant du resto, Juan nous invite à boire une de ces boisson à base de soja que l’on voit partout et dont il est fan (ce qui n’est pas mon cas). On s’assoit donc sur le trottoir et la discussion continue. Ce sera sans doute le plus beau souvenir de rencontre de mon voyage. On a vraiment passé une bonne soirée, personne n’a sorti son tel de toute la soirée, et je n’ai même pas pensé à prendre une photo.
Marylen venait aussi de Hoi An, et elle avait trouvé le moyen de passer par le fameux col des nuages ! Elle avait loué une moto à Hoi An, avec la possibilité de la rendre à Hué, puis avait fait la route à son rythme et profité ainsi des paysages sublimes qu’elle offre… C’est évidemment ce que j’aurais du faire, mais je n’ai pas du tout imaginé cette possibilité, et je la félicite pour avoir trouvé cette façon de faire ! Je rentre à la pension vers minuit, ça fait deux soirs de suite que je rentre assez tard, la vie est animée à Hué !!
Phong Nha
07/02/2024
– Départ ce matin à 7h20 pour Phong Nha et ses grottes, c’est la pension qui m’a réservé le bus : après l’avoir attendu presque une heure, je me rends compte que c’est un bus qui fait une sortie touristique pour plus de 75% des passagers qui rentreront donc le soir à Hué ! En fait, ils vont passer pratiquement toute la journée dans le bus, c’est complètement nul à mon avis ! On s’arrête donc sur un premier site, « La Vang », où la vierge est apparue en 1798 (la région est assez chrétienne, on voit beaucoup d’églises en traversant les villes, ceci explique cela).
On finit par arriver à Phong Nha, la Funny Monkeys Homestay (3 nuits, 51 €) est sympa, et tenue par des jeunes femmes apparemment. Elle se trouve le long du fleuve, et la vue est magnifique.
Quelques gouttes de pluie font leur apparition le soir : je m’y attendais, en remontant vers le nord la météo devenait problématique. Mais je suis à une semaine de ma sortie du Vietnam, je croise les doigts pour que ça tienne encore un peu ! Je me promène dans Phong Nha, c’est assez petit, juste une rue principale le long du fleuve, sur lequel passent toute la journée les bateaux pour la visite des grottes (cave). Le paysage est magnifique, avec ses reliefs karstiques, je sens que je vais me plaire ici.
Le soir, je cherche un resto et trouve le « Thang Nhung » qui se vante d’offrir non sans humour « The best spit roast pork and noodle in the world (probably) » (proc grillé à la broche). Et ma foi je me régale !
08/02/2024
– Ce matin, pour la première fois, je sors la polaire, les chaussettes et les chaussures de mon sac. Il ne pleut pas, mais c’est tout de même un peu frais. J’ai décidé de me passer des « tours organisés » au départ de Phong Nha en bateau, et de me débrouiller tout seul. Je loue donc un scooter à la pension, et je pars me promener d’abord dans la vallée de Bong Lai, à l’ouest de Phong Nha, puis je fais une grande boucle par le Nord jusqu’à la « Paradise Cave ». Je m’éclate à rouler dans ces paysages, la campagne est magnifique.
Je déjeune dans le restaurant à l’entrée de la grotte, puis j’attaque la longue montée avant de pouvoir descendre sous terre. La grotte est aménagée sur plus de 1,5 km, mais sa longueur totale est de 31 kms ! On rentre dans un autre monde, et les formations rocheuses sont aussi variées que surprenantes. La visite vaut le coup !
Vers 16h, sur la route de retour vers la pension, je me prends quelques gouttes d’un léger crachin… Une fois arrivé, je prends un thé au gingembre pour me réchauffer. Il y a là deux australiens de Perth qui attendent le soir pour prendre le train de nuit pour Nha Trang, puis un couple de hollandais se joignent à nous. La discussion est très intéressante (société, immobilier, immigration, politique), tout se passe entre personnes mesurées, on boit des bières, c’est un très bon moment. Puis les australiens s’en vont, on continue à discuter avec les hollandais sur le voyage, le Vietnam et la Thaïlande d’où ils arrivent (le type me conseille d’aller à Pai si je vais à Chiang Mai ensuite, cela devrait me plaire selon lui). Puis je vais dîner au Rice House, un bon restaurant où je choisis un bœuf mariné (délicieux) avec ses frites suivi d’un smoothie banane-chocolat !
09/02/2024
– Demain, c’est le J1 de la nouvelle année. J’avais bien compris qu’il fallait réserver à l’avance son hébergement à cette période, mais j’avais sous-estimé les autres impacts : le personnel de l’hôtel va partir à midi et demain il n’y aura personne à la pension, je paie donc ma note à l’avance, et ils me trouvent un taxi privé (600 K) pour m’emmener à Dong Hoi à 50 kms d’ici (vu qu’il n’y aura aucun service de bus non plus). En cas de problème, je peux tout de même les joindre sur WhatsApp. Je vais passer une journée tranquille, à bouquiner, il ne pleut pas mais l’humidité est bien présente dans l’air et il fait un peu frais.
Je pars tout de même faire un petit tour de scooter pour me promener dans ces beaux paysages, et je prends une femme derrière moi sur quelques kilomètres. Elle ne parle pas un mot d’anglais, mais elle très contente à l’arrivée et on se tape dans la main avec un grand sourire ! La veille, à Paradise Cave, j’avais aidé une femme qui transportait une table à travers le parking, et elle m’avait offert une petite bouteille d’eau : comme quoi ils sont vraiment très sympas, et si tu les aides, ils te font tout de suite un cadeau s’ils le peuvent…
Le soir, je trouve tout de même un resto ouvert, mais ça devient compliqué. Ils ont tous allumé des braseros devant les maisons, et les pétards commencent à éclater un peu partout.
Dong Hoi
10/02/204
– Tout est fermé ce matin (comme prévu), pas moyen de prendre un petit-déjeuner. Le taxi arrive un peu en retard, mais m’emmène à Dong Hoi sans problème. Le patron de la pension (Lena Homestay & Villa, 2 nuits, 31 €) m’accueille et me confirme que tout est fermé ici aussi : pas un restaurant ouvert, rien de rien ! Il m’emmène tout de même en voiture voir si on ne peut pas trouver un mini-market d’ouvert pour que je m’achète un peu de nourriture, mais on revient bredouille : la ville est totalement déserte, tout est fermé, on ne voit personne dans les rues, c’est un peu étrange comme atmosphère. Finalement, il m’offre des « Instant noodle » qu’il a dans un placard, et aussi une part de son repas, un peu de riz gluant et du porc cuisiné par sa mère ! Super sympa… L’après-midi, je me promène un peu en ville, le long de la mer. Ce n’est pas une très belle ville, il n’y a pas grand chose à voir et encore moins à faire, surtout un jour comme celui-ci !
Le soir, je trouve un peu de street-food dans la rue (brochettes de crevettes et maïs) et un super-market ouvert où je prends un ou deux trucs industriels pour compléter. La vie semble reprendre petit à petit, mais il y a encore peu de monde dehors.
Je fais une longue marche, parcourant la ville, qui a été presque totalement détruite pendant la guerre par les américains. Il ne reste qu’une porte de la citadelle qui a miraculeusement survécu, et qui est très bien éclairée la nuit, avec de lumières changeantes, c’est très joli. Puis je vais sur la grande place, où il y a (enfin !) du monde qui se promène…
11/02/2024
– Deuxième jour du nouvel an vietnamien, et c’est à peine mieux ! Je trouve tout de même un café ouvert le matin puis je loue une moto à la pension et pars me promener : je vais aux dunes de sable à quelques kilomètres au nord, où des touristes s’amusent à glisser le long d’une grosse dune : le problème, c’est qu’il faut ensuite remonter ! 😉
Puis je fais un tour sur la presqu’île de l’autre côté du grand pont où il y a une grande plage : mais je vois du béton presque partout, de grands ensembles immobiliers en cours de finalisation, de grandes avenues encore désertes : c’est clair, cet endroit va bientôt accueillir plein de touristes et peut-être devenir un hub pour les groupes venus de Chine ou d’ailleurs… Je repasse voir la porte de la citadelle, et visite aussi le jardin d’un temple où il y a un peu de monde.
Le soir, à force de sillonner les rues, je finis par trouver un restaurant ouvert, avec une place de libre, j’ai de la chance ! Du coup, je m’offre un verre de vin (de Dalat) à l’apéro, avec des french fries et sa petite sauce piquante… Bon, franchement, je suis déçu, c’est de la vraie piquette et ce sera mon seul essai de vin : il est plus sûr de boire de la bière ! Heureusement, le plat commandé ensuite sera nettement meilleur ! Demain, je prends l’avion pour Hanoi, mon séjour touche à sa fin, j’arrive au bout des 45 jours du visa.
Hanoi
12/02/2024
– Je prends un taxi à 8h30 direction l’aéroport, et j’arrive à Hanoi vers midi, je prends un bus, et arrive à l’hôtel vers 14h. C’est le Centre Point Hanoi Hotel (2 nuits, 51 €) qui a l’avantage d’être très bien placé, près du lac Ho Hoan Kiem et des vieux quartiers. La personne à l’accueil est très professionnelle, et le groom m’accompagne à ma chambre avec forces courbettes et sourires : c’est un homme assez âgé qui a du en voir, et il me fait marrer, je lui laisse un pourboire et il est content.
Je redescend pour aller manger un truc, et tombe sur un français très sympa, Cyril, avec qui je discute assez longtemps, c’est un grand voyageur en Asie du Sud-Est. On se met d’accord pour dîner ensemble ce soir, car lui pars demain pour la France. Mais en fait, le soir venu, je l’attend devant l’hôtel, et pas de trace de Cyril, sans doute occupé ailleurs…
Je mange un truc vite fait dans un resto du quartier (très bien d’ailleurs, simple et efficace), puis je pars me promener. J’avais prévu de visiter le temple de la littérature et le mausolée de Ho-Chi-Min, mais c’est noir de monde, et l’interminable file d’attente pour visiter ces lieux me décourage.
13/02/2024
– Après un bon petit-déjeuner sur le toit de l’hôtel, je pars à pied visiter les vieux quartiers, en faisant le circuit pédestre proposé sur le guide LP.
Puis je me dirige au sud du lac voir la cathédrale et les bâtiments art-déco laissé par l’époque française.
Le midi, je finis par dénicher un petit resto indiqué dans le guide LP mais difficile à trouver, dans une petite ruelle au sud du lac, le Bun Dau Co Tuyen. Ambiance vraiment typique, un seul plat, à base de vermicelle de riz, de tofu et de porc frit, et je me régale (40 K soit moins de 2 €).
L’après-midi, je vais faire un tour à l’incontournable « train street », où je bois une bière en compagnie d’un couple de français qui a choisi de vivre sa retraite en Espagne (et en est très content). Je continue la promenade, revient vers mon quartier, où les restos que j’avais repéré sont tous pleins ! Ce sera donc un banh-mi ce soir, ça faisait longtemps !
14/02/2024
– Voilà, c’est mon dernier jour au Vietnam, cela fait 44 jours que j’ai passé la frontière à Chau Doc, c’était le 2 janvier, un bail ! Je prends un bon petit-déjeuner sur le toit de l’hôtel, puis me dirige vers l’arrêt de bus pour rejoindre l’aéroport (bus 86). Je me trompe de station, et une dame très gentille qui attendait là m’accompagne jusqu’à un carrefour pour m’indiquer le bon arrêt. Le bus arrive rapidement et je paie le ticket 4500 K. J’arrive à l’aéroport, dépense mes derniers Dongs en achetant un mini banh-mi 30K, il doit faire 3 cm de diamètre, c’est ridicule, mais bon ! Puis c’est l’embarquement, destination Chiang Mai.
Je quitte le Vietnam enchanté de mon séjour, j’y ai passé vraiment de bons moments, les gens ont toujours été adorables, souriants, et d’une gentillesse à toute épreuve. On se sent en sécurité partout, l’ambiance est cool et décontractée, rien à redire et je suis bien content que la météo m’ait fait choisir le Sud Vietnam plutôt que le Nord que j’avais envisagé au départ…
Pour finir en musique, il y avait pendant tout mon séjour une musique qui revenait partout, à la radio, dans les rues, les magasins etc… Elle avait fini par m’obséder un peu, et j’étais bien curieux de savoir ce que c’était. En fait, c’était tout bêtement la chanson pour le nouvel an (la « Têt song »), dont le titre était « Têt-Têt-Têt-Têt-Den-Roi » :
Voilà, il me reste une quinzaine de jours à passer en Thaïlande avant de rentrer en France, ce sera l’objet d’une dernière page de ce journal de voyage. À venir dès que possible.