Archives de catégorie : Musique

Gil Scott-Heron

Tales of Gil Scott-Heron and His Amnesia Express L’autre jour, j’entends le nom de Gil Scott-Heron prononcé dans l’actualité… l’occasion de me rappeler d’un double album Live rangé parmi mes CD : « Tales of Gil Scott-Heron and His Amnesia Express » , et que je n’avais pas écouté depuis bien longtemps.

J’avais bien aimé ce disque pour quelques rifs de saxo ou de guitare très rythmés, façon Stanley Clarke, et bien sûr la voix de Gil Scott-Heron, qu’il chante ou qu’il parle… car il ne se prive pas de parler au public, et d’y délivrer un message politique (naissance du rap ?). Quand il chante, entouré d’excellents musiciens, on n’est pas déçu avec des titres comme « Washington D.C. », « Angel Dust » ou « The Botlle ».

Après des années de silence (et de problèmes : drogue, prison), il sort l’album I’m New Here en 2010, qui semble valoir le détour. Treize morceaux seront remixés par Jamie Smith des XX dans We’re New Here.

Mais voilà un autre remix du titre « New-York is killing me », par Chris Cunningham, avec un clip vidéo sombre, mais magnifique (clip et remix) :

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Down The Way – Angus & Julia Stone

Down The Way - Angus & Julia Stone France Culture mène à tout : Les matinales se terminent maintenant par la rubrique Tout feu, tout flamme, agenda culturel du jour, parlant de bouquins, spectacles et de musique.

L’autre jour, j’entends la voix d’une certaine Julia Stone dans une chanson très douce, au rythme très lent, peu orchestrée. L’invité, qui avait reçu cet album en cadeau de Noël, en vantait l’élégance, la simplicité et la patience… une musique que l’on prend le temps de découvrir et d’apprécier.

En fait, il s’agissait de Angus & Julia Stone, frère et sœur australiens, dont j’avais déjà entendu un morceau dans une sélection des Inrocks (Un printemps 2010, Vol. 1), intitulé Big Jet Plane, et que vous connaissez peut-être déjà :

Big Jet Plane

L’album est fait de chansons sans artifices, les arrangements soignés et léchés, leurs voix sont douces, presque hésitantes, et s’accordent parfaitement. Même les intros prennent leur temps avant de laisser place… si vous aimez la musique de ce genre, un peu entre folk et pop (le meilleur de chaque dirai-je), vous allez aimer. Voici un autre morceau, I’m not yours, avec cette fois la voix de Julia pour l’intro :

[audio:https://pled.fr/wp-content/uploads/2011/01/imnotyours.mp3]

Un groupe intéressant à découvrir, sans aucun doute. Down The Way est leur troisième album. Et en plus, ils ont l’air sympa ! 🙂

Angus et Julia

Morcheeba – Blood like lemonade

Blood like lemonade - Morcheeba En rentrant un soir de la semaine dernière, j’ai regardé « Ce soir où jamais », l’excellente émission de débat de Frédéric Taddéi. Et en fin d’émission, comme toujours, passe un groupe en « live ».

Cette fois-là, c’était le groupe Morcheeba qui jouait un morceau de son dernier album Blood like lemonade. Ils avaient choisi le deuxième titre de l’album : Even though, la musique était assez minimaliste, et la voix de la chanteuse Skye Edwards, magnifique. Tout cela m’a donné envie d’écouter l’album, et je n’ai pas été déçu.

Voilà deux petits extraits pour vous faire une idée : la chanson entendue d’abord, puis celle qui donne son titre à l’album :

Even Though
Blood Like Limonade

Morcheeba est un groupe anglais formé dans les années 90 par les frères Godfrey, Paul (DJ) et Ross (guitare et clavier). La chanteuse Skye Edwards avait quitté le groupe en 2003 pour divergences musicales… Là voilà revenue, pour notre plaisir à tous !

Le CD des Inrocks

Best of 2009 Puisque je parlais hier des CDs des Inrocks, je commence à avoir une belle collection sur le PC. J’ai été abonné au magazine pendant quelques années, puis j’ai arrêté, étant finalement peu intéressé par le magazine en lui-même, qui de plus avait évolué au fil du temps pour devenir un magazine «culturel» rempli de publicités et d’articles sur des sujets médiatiques… Signe des temps !

De plus, lire un article sur un disque est toujours un exercice périlleux, le journaliste étant souvent dithyrambique… Et puis parler de la musique reste un mystère : mieux vaut l’écouter et se faire son propre opinion. Bien sûr, c’est intéressant pour connaître l’histoire d’un groupe, mais pour le reste, les goûts et les couleurs étant ce qu’ils sont, acheter un disque sur la foi d’un article est finalement assez risqué. Je me contente dorénavant d’acheter le magazine au kiosque, lorsque qu’un CD est vendu avec. La qualité n’a pas toujours été égale, mais depuis quelque temps, c’est plutôt très bien.

Toujours est-il que j’ai commencé à extraire tous mes CDs des Inrocks sur mon PC. Sur ma lancée, j’ai récupéré ceux du copain qui m’avait incité à m’abonner, et qui en avait d’autres plus anciens. Pour finir, un collègue du boulot, lui aussi abonné un temps, m’a prêté les siens. Merci Dominique, merci Franck.

Et voici le résultat en quelques chiffres (aimablement fournis par Rhythmbox, le lecteur audio d’Ubuntu) : 143 albums, 1600 artistes, 2107 morceaux, soit 5 jours, 17 heures et 16 minutes de musique… et 14,7 Go de place disque occupée.

Qui dit mieux ? 😉

Dominique A – La musique

Dominique A - La musique Quand je vois chez le marchand de journaux un numéro du magazine des Inrockuptibles avec un disque, je l’achète. C’est une compilation de titres sortis récemment, et c’est en général de bonne qualité. Le dernier en date, c’était logiquement le «Best of 2009», et le dernier morceau était «Immortels» de Dominique A.

Cette chanson m’a tellement plu que j’ai acheté l’album… c’est un peu le but de tels CDs de compilation. Cela faisait longtemps que j’entendais parler de lui sans vraiment connaître, et puis il faut bien aider la chanson française n’est-ce pas ? Surprise chez le marchand de disque : l’album «La musique» était affiché à 16€, et un double album «La musique» et «La matière» – Edition limitée, était au prix de 18€. Tant qu’à faire, j’ai pris le double album. Le livre-disque est par ailleurs de qualité.

Pour l’instant, j’ai surtout écouté le premier. Les textes sont de bonne facture, les arrangements de qualité, et la voix de Dominique A très agréable, il chante vraiment bien, et tient parfaitement la note à la nuance près… J’aime particulièrement Immortels, mais aussi Le bruit blanc de l’été (dont je trouve la mélodie assez proche de celle d’Immortels d’ailleurs, mais peut-être n’est-ce qu’une impression ?), ou encore La fin d’un monde. Voilà la première minute d’Immortels, pour vous faire une idée :

Immortels

De la bonne chanson française, à écouter et déguster tranquillement.

Kenna – Make sure they see my face

Kenna - Make sure they see my face J’ai découvert Kenna fin octobre, lors de l’émission One Shot Not de Manu Katché. Ce qu’il y a de bien dans cette émission, c’est que l’on voit un peu les coulissses, l’arrivée des musiciens, de courtes scènes prises pendant la réalisation de l’émission. Et Kenna y apparait comme un type très sympa, toujours à déconner, sensible et direct à la fois. Lui son groupe interprèteront deux morceaux, Say good bye to love et Out of control (state of emotion).

Deux bons morceaux qui m’ont incité à écouter puis à acheter l’album Make sure they see my face (littéralement, assure-toi qu’ils voient mon visage). J’aime bien la voix, assez puissante et par qui l’émotion passe, et  peut-être un peu moins la rythmique électronique trop boum-boum de temps en temps. Sinon, l’énergie est là, et tout cela donne une musique assez pêchue. Un autre très bon morceau de l’album est Sun red sky blue.

Kenna, né Kenna Zemedkun, est un musicien américain d’origine éthiopienne. Fils ainé d’une famille installé à Cincinnati dans l’Ohio, Kenna montre son intérêt à la musique à l’écoute du titre The Joshua Tree de U2. [Wikipedia]

Med Sud I Eyrum Vid Spilum Endalaust – Sigur Rós

Med Sud I Eyrum Vid Spilum Endalaust - Sigur Ross Sigur Rós, c’est un groupe Islandais qui fait une musique un peu à part, mélancolique, fragile, et pourtant très construite. Musique planante, envoûtante, quelque part entre le religieux, le classique, la pop… Ils ont leur propre style en fait, hors des influences habituelles.
Les paroles des morceaux sont en Islandais, mais parfois en vonlenka (langue de l’espoir), un langage imaginaire utilisé lors de la composition des morceaux. Après seulement, ils trouvent le texte. Il arrive que certains morceaux restent dans cette première version. Autre singularité, Jón Þór Birgisson, guitariste et chanteur principal du groupe, utilise un archet pour jouer de son instrument.
Le nom du groupe est en fait le prénom de sa petite sœur (Sigurrós, – « Rose de la victoire »), et s’est créé en 1994 à Reykjavik, peu de temps après sa naissance.

Proches de Radiohead, dont ils ont fait la première partie à une époque, ils collaborent ensemble régulièrement. Les deux chanteurs ont d’ailleurs une voix assez haut perchée. Radiohead est probablement plus rythmé, plus pop.

l'album () J’avais déjà acheté un album précédemment, dont le titre est () (pas de signification connue, le groupe est muet sur ce point). Excellent album, mais que j’avais trouvé toutefois un peu trop calme. Quand j’ai vu qu’un nouvel album sortait, je suis d’abord allé l’écouter à la Fnac. La décision fût vite prise. L’album commence par des morceaux plus rythmés, ce qui n’est pas pour me déplaire. Puis reprend un rythme plus habituel, mais c’est tellement bien fait que je ne regrette absolument pas mon achat. Il faudra plusieurs écoutes pour en faire le tour… et chaque écoute est un plaisir renouvelé.
L’Islande nous avait déjà fait connaître Bjork, comme artiste à part. Sigur Rós vaut lui aussi le détour, dans un registre plus serein, plein d’émotions.

Orange Musique Max

illimité = 500 par mois quand même C’était en juin dernier : avec l’offre Orange Musique Max (12€ par mois), vous allez accéder à plus de 500 000 titres. Les slogans sont prometteurs :

Téléchargez, écoutez, regardez toute la musique en illimité!
Pratique: téléchargez et écoutez vos titres aussi sur votre PC!

En y regardant d’un peu plus près, l’offre a ses limites : pas plus de 500 titres par mois, et surtout utilisation des DRM (digital rights management) : pas plus de 5 transferts vers un balladeur (qui doit être compatible DRM). Au delà, chaque titre sera facturé 0,99€. Admirez au passage le grand écart… quelle est la vraie valeur d’un titre finalement ?
Quant à l’écoute sur le PC, il faut être sous Windows naturellement (DRM oblige) mais également installer Orange Media Player (qui s’appuie lui-même sur Microsoft Media Player). Vous ne pouvez même pas choisir votre lecteur audio (ni votre OS), c’est déjà un truc rédhibitoire pour moi.

Par contre, aucune indication publiée par Orange sur la qualité du format audio, il faut chercher un peu sur le web, et on trouve 128 kbits/s, et donc en-dessous du standard d’aujourd’hui, 192kbits/s. Ce point est très décevant : la qualité est volontairement tronquée, on peut tout de même se demander pourquoi. Sans doute parce qu’ici, la musique n’est qu’un produit commercial, et l’auditeur un consommateur. Pour les mêmes raisons, des informations sur votre utilisation de ces fichiers seront remontées vers le serveur, certainement dans un souci de mieux vous servir.

Donc des fichiers audio de qualité inférieure, avec des restrictions sur le nombre de copies. Rien de très nouveau finalement.

L’actualité aidant, l’histoire ne s’arrête pas là… Vous croyez tout de même avoir acheté ces morceaux (en toute légalité) ? Mais que se passerait-il si dans quelques années, pour une raison ou pour une autre (disons que les gains ne sont pas ceux escomptés, ou que l’entreprise a changé de stratégie globale), Orange donc décidait de fermer son service ? Si vous n’avez pas un serveur pour obtenir une license (en cas de changement de matériel par exemple), vos fichiers seraient dès lors inutilisables.

C’est exactement ce qui vient de se passer avec Microsoft qui décida en avril dernier d’arrêter MSN Music. Devant la réaction des utilisateurs, Microsoft a finalement décidé de maintenir le service… jusqu’en 2011 ! Sony avait déjà eu le même genre de problème avec son format ATRAC. En fait ces sociétés devraient commencer à se rendre compte que ces fameux DRM sont bien embêtant à gérer pour eux aussi !

Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin : il y a 2 ans, trois membres du collectif StopDRM s’étaient volontairement dénoncés à la police pour avoir brisé les DRM afin de pouvoir écouter leur musique sur leur balladeur personnel. Ce qu’interdit formellement la loi DADVSI. Le Conseil d’Etat a légitimé ce comportement, et le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de décider de classer l’affaire, pour cause d’irresponsabilité (!).

Briser les DRM pour son usage personnel sera-t-il toléré en France ? Il va falloir attendre une arrestation…

The Essentials… et les autres

The Essential Clash The Essential Dylan The Essential Janis Joplin

Passage à la FNAC cette semaine, et petite sélection essentielle : des double CDs au prix de 10 €, sur des artistes incontournables, ça vaut le coup. De plus, la collection The Essential a l’air très bien, la sélection semble d’excellente facture.
Je n’avais que Sandinista! des Clash (un autre excellent double album), ainsi qu’un album de Joe Strummer, Streetcore, donc une bonne occasion de compléter.
De Janis Joplin, je n’avais que le Big Brother and the Holding Company, c’était au début de sa fulgurante carrière. Les morceaux ici sont plus classiques, et probablement plus à même de révéler The Voice.
Et aucun CD de Bob Dylan… si Hubert lit ça, je vais me faire engueuler. Hubert, j’avais Pat Garret & Billy The Kid en vinyl, ça compte, non ?

Melody Nelson L'homme à tête de chou
Tant que j’y étais, je suis aussi allé voir du côté de Gainsbourg. J’ai racheté en CD les deux vinyls que j’avais dans le temps, à savoir Melody Nelson et L’homme à tête de chou. Le premier est sans doute son meilleur album, sorti en 1971… Souvenirs : à l’époque, il était passé en intégralité sur RTL; encore gamin, j’avais la radio collée à l’oreille sous les draps car bien sûr j’aurais du dormir à cette heure.

Massey Hall 1971 Et pour finir, un Neil Young : le concert de Massey Hall (Londres), en 1971. Neil Young y est seul (piano ou guitare), et c’était juste avant la sortie du disque Harvest, qui le rendit vraiment célèbre. Ce disque n’était donc pas paru à l’époque, et il n’est sorti que l’année dernière. Les grands titres sont là, dans un dénuement qui les fait redécouvrir, l’émotion d’un Live en plus. Mais c’est (déjà) du Neil Young !

Me voilà avec quelques heures d’écoute devant moi…

Fink à One Shot Not

Fink Le 26 avril dernier, c’était One Shot Not, l’émission musicale mensuelle (le dernier samedi de chaque mois sur Arte) de Manu Katche. Une excellente émission de musique Live, faut-il le rappeler…

Après 3 morceaux du dernier album de Camille, on a eu droit à un grand moment : Voilà Fink qui arrive avec sa guitare acoustique et sa gueule sympa (il est plutôt souriant et décontracté, pas comme sur la photo ci-dessus) pour un « boeuf » avec Manu Katché à la batterie, et Pino Paladino à la basse. Ce dernier est un bassiste réputé, qui a joué avec à peu près tout le monde (les Who, Eric Clapton, Jeff Beck…), et qui a la particularité d’utiliser une basse « fretless », c’est-à-dire sans frettes (ces barres verticales sur le manche), comme le violon ou la contrebasse.

Et voilà ce que ça a donné :

Pretty Little Thing

Pretty Little Thing, du premier abum : Biscuits for Breakfast. Un grand moment… Ça commence par une blague, Manu dit « So, hum… yeah ! » et Pino répond « so… we do one again ? » (on en refait une ?) alors que c’est la première prise. Avec une image pour se mettre dans l’ambiance, c’est encore mieux :

fink - one shot not

Puis Fink nous gratifia d’un second morceau, If Only, de son dernier album Distance and Time, cette fois seul avec sa guitare.

Fink est originaire de Brighton, en Grande-Bretagne, et a commencé sa carrière comme DJ. Son premier disque était d’ailleurs un disque de musique électronique. Sa passion secrète était la guitare et le chant, qu’il travaillait en secret, sans même le dire à ses potes. Biscuits for Breakfast Et en 2006, il réalise donc Biscuits For Breakfast (à la grande surprise de sa maison de disque), qui mélange folk, blues et soul, avec une pincée d’arrangements électroniques. Distance and Time Un an plus tard, voilà Distance and Time. Un peu plus d’arrangements, mais c’est très bien fait, le son est très bon, les détails sont soignés, on rentre vite dans l’univers et l’ambiance des chansons, composées sur la route pendant les tournées du premier album. Je crois que je préfère le second album au premier, plus épuré. Mais j’ai acheté les deux, et je ne le regrette pas !

Pour les curieux, côté technique : j’avais enregistré l’émission avec la freebox HD. On récupère alors un fichier au format .ts (time shifting). Sous Ubuntu, et avec Avidemux, c’est un jeu d’enfant d’extraire la bande son au format mp3. Ensuite extraction du morceau avec Audacity… il ne restait plus qu’à l’amplifier un peu, ce fût chose faite avec Gnormalize. Tous ces logiciels sont bien entendu libres et gratuits.