Elliott Smith – New Moon

newmoon.jpg Elliot Smith nous a quitté en 2003, mais des disques continuent de paraître.

En Octore 2004 d’abord, avec From a Basement on the Hill, l’album sur lequel travaillait Elliott depuis 2001. Des années plutôt sombres pour lui, retombé dans ses vieux démons (drogue, alcool, paranoïa sur la fin).

Puis en juin dernier, avec New Moon, un double album. La plupart des titres remontent aux années 1995/97 (entre « Elliot Smith » et « Roman Candle »), où Elliott Smith est encore dans une période acoustique et minimaliste. Les chansons sont de véritables petits bijoux, aux mélodies d’une beauté qui vous transporte (ou vous laisse sur le carreau). Et toujours sa voix, si prenante par la fragilité et l’émotion qu’elle dégage.

Fanas de guitares électriques, passez votre chemin. Fans d’Elliott Smith, dégustez ces chefs-d’oeuvres, comme Going nowhere, First timer, High times… On retrouve aussi Miss Misery dans une version plus dépouillée que celle qui ira jusqu’aux Oscars, pour le film « Good will hunting » de Gus Van Sant.

Suite Française – Irène Némirovsky

suitefrancaise.jpg Irène Némirovky, née en 1903, fille d’un riche banquier juif ukrainien, trouvera l’exil en France après la Révolution russe (la tête de son père étant mise à prix par les Soviets).

Parlant 7 langues, écrivain reconnu dès les années 30 après son roman David Golder, amie de Kessel et Cocteau, elle n’obtiendra pas pour autant la nationalité française, puis sera interdite de publication. Elle portera l’étoile jaune, sera arrêtée par la Gendarmerie, puis déportée à Auschwitz où elle meurt du typhus en 1942.

Suite française est le titre d’une série qui devait contenir 5 romans. Elle n’aura le temps d’écrire que les 2 premiers…

Tempête en juin décrit l’exode de Paris en juin 40, les gens se retrouvant sur les routes, toute classe sociale confondue. On va ainsi suivre quelques petits groupes de personnages qui vont se croiser (ou non) sur la route, en pleine débâcle. Le vernis de civilisation saute vite… et les élans égoïstes sont plus nombreux que ceux de solidarité !

Dolce raconte la vie d’un village durant l’occupation allemande. Sous une apparence paisible, la présence de l’occupant (et l’absence des maris) réveillera des tensions dans le village.

Il arrive qu’un personnage meurt dans l’histoire. La mort arrive alors au détour d’une phrase, sans prévenir, comme elle devait arriver en ces temps perturbés, ou comme elle peut encore arriver de nos jours.. C’est inhabituel : on anticipe toujours plus ou moins la mort d’un personnage dans un roman… ou bien c’est l’auteur qui nous la laisse entrevoir pour nous y préparer.

Le tout est admirablement écrit, mais le lien entre les 2 parties est plutôt ténu. Par manque de temps, hélas. Une fresque inachevée…

Suite française obtint le prix Renaudot 2004.

La bande à Bonnaud

labandeabonnaud.jpg Pendant les vacances, j’ai pu entendre la dernière émission de La bande à Bonnaud sur France Inter. Elle n’aura pas vécu longtemps, rappelez-vous l’arrêt de Charivari l’année dernière. Cette fois non seulement l’émission est arrêtée, mais Frédéric Bonnot, le producteur est licencié. France Inter a d’ailleurs fait grève une journée pour demander sa réintégration.

La raison officielle donnée par la direction est: Pas assez d’audience et contenu trop élitiste. Rappel, cette même direction avait fixé il y a un an comme objectif de renforcer la contenu culturel de la chaîne. C’est vrai qu’il y a culture et culture: la direction parlait sans doute de celle du marché.
Se permettre de ne pas être politiquement correct semble également périlleux en ces temps d’alternance.

Voilà ce qui que précise Bonnot dans un article de Marianne :

Ils me demandaient que ça fasse moins élitiste, que ça fasse moins France Culture, que les interviews soient moins longues, qu’on passe plus vite d’un sujet à un autre, que ce soit moins en profondeur. Frédéric Schlesinger (directeur de France Inter) voulait une concurrence frontale à Ruquier, sur Europe 1, et à Bouvard, sur RTL, qui sont à la même heure. Il m’avait demandé de faire une sorte de mélange entre les « Grosses têtes » et « Le masque et la plume ». Il voulait des invités people, des gens en promotion, un peu plus de chanteurs, d’acteurs. Mais j’ai refusé de me travestir.

Il pose également la question du climat régnant à France Inter, et des influences politiques.

Pour ne pas oublier, voilà les 3 dernières minutes de la dernière émission, soit les adieux de Frédéric Bonnot, très ému et qui a du mal à parler.

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Les temps changent, et la radio publique aussi. Il y a un article très complet sur le site Art et Culture (s) Blog .

Lambon 2007 – samedi

Accéder à l'album Et voilà les photos de samedi, dernière journée au Lambon. Au programme: un petit tour à St Maixent le matin pour le ravitaillement, ballade à vélo l’après-midi, avec franchissement d’un pont de cordes pour les plus courageux.

Le soir, apéro dans la douceur d’une soirée de printemps, poulet grillé et jardinière de légumes au dîner, et une partie de poker pour finir la soirée… et les photos du week-end par la même occasion, car je partirai de bonne heure le lendemain.

Un peu de lecture

Après les nouvelles de Philipp K. Dick, je reviens donc au roman. Direction la fnac, où je revois la libraire qui m’avait conseillé « Nous autres « , cet excellent livre de Eugène Samiatine. Je lui demande si elle peut me conseiller d’autres livres, et me voilà reparti avec un assortiment de romans (tous en édition poche). Voilà ce que j’ai pensé des 4 premiers… non je ne dévore pas à ce point, il s’agit de petits romans (en nombre de pages, au moins pour 3 d’entre-eux).

Les braises

marai.jpg de Sandor Parai (1900-1989, auteur Roumain, qui ne fût reconnu hors de Hongrie qu’après la chute du mur de Berlin). Un vieux général (on est au début du 20ème siècle, à la fin de l’Empire austro-hongrois) va revoir un ami d’enfance après une séparation de 40 ans. Tout le temps nécessaire à réfléchir au passé, à l’amitié indéfectible qui les liaient et à ce qui les a séparé.

C’est remarquablement écrit, les souvenirs passés au crible de l’analyse, avant la rencontre du soir, pour connaître enfin la vérité, puisque seule elle compte. Tout cela a une époque révolue, où l’honneur et la fidélité (en amour comme en amitié) étaient de rigueur.
Un très bon bouquin.

J’ai renvoyé Martha

kuperman.jpg de Nathalie Kuperman. Là, je n’ai pas vraiment compris la libraire de la fnac. Petit roman dans tous les sens du terme, l’histoire des interrogations existentielles d’une bourgeoise du 16ème qui embauche une femme de ménage, qu’elle virera à la fin, car vous comprenez, cela remet trop de choses en question.

Bonne pour l’asile en ce qui me concerne.
Ecrire un roman, si petit soit-il, nécessite un sujet. Là on est proche du néant, et le style ne vaut guère mieux. Réussir à faire éditer ce livre est vraiment le seul point notable !

Un couple ordinaire

miniere.jpg de Isabelle Minière. Je m’attendais au pire en lisant celui-ci (après J’ai renvoyé Martha), et ce fût une excellente surprise. Un couple où la femme confond l’amour et le pouvoir, et les réflexions d’un homme qui va réagir petit à petit, grâce à 3 évènements: l’achat d’une table basse en bois « creux », où le mot creux sera le déclencheur initial de sa dissidence, puis la lecture de Plutarque pour apprendre à dire non, enfin la rencontre d’une autre femme pour quitter l’autre définitivement.

Voici la leçon de Plutarque (Le Vice et la Vertu) citée en début du livre:

[…] certains, tout aussi terrorisés à l’idée qu’on dise souvent du mal d’eux ou qu’on leur en fasse, sont devenus des lâches et ont quitté la voie du bien par incapacité à endurer le mépris.

Une autre jour, tu as rencontré un bavard qui te met le grappin dessus et te saoule de mots. Ne soit pas timide, coupe-lui la parole et vaque à tes occupations. Des esquives et refus de ce genre, qui exercent contre la timidité en exposant à de petits reproches, nous préparent aux situations d’une autre ampleur.

[…] On se forge ses principes en s’en servant.

L’empoisonnement

doblin-empoisonnement.jpg de Alfred Doblin. La chronique d’un procès qui défraya la chronique dans les années 1920. Deux femmes se lient, l’une subit les violences de son mari. Elles l’empoisonneront, et iront en prison. L’auteur (médecin et romancier) décortique les processus qui vont mener à cet assassinat… presque inéluctablement. La violence du mari fera germer celle de la femme, et les juges seront débordés par le sujet: que juge-t-on ? un simple assassinat, ou une société où une femme mariée ne peut que subir ?

C’est très bien écrit, et les analyses des situations psychologiques dans lesquelles se débatent les acteurs de ce drame admirablement décrits.

Une centaine de pages seulement, mais pas un mot n’est de trop.

Patti Smtih – Twelve

twelve.jpg Pendant le week-end du Lambon, Philippe nous a fait écouter Twelve, le dernier album de Patti Smith. Un album fait de reprises de classiques du rock: j’ai particulièrement aimé Helpless (Neil Young), Gimme Shelter (The Rolling Stones), Changing Of The Gards (Bob Dylan), Soul Kitchen (The Doors), et le magnifique Pastime Paradise (Stevie Wonder) qui conclut l’album.

Patti Smith, la poétesse du Rock, connut son heure de gloire dans les années 70. Son plus grand succès fût Because the night (de l’album Easter… je l’avais acheté à l’époque, en vinyl bien sûr).

Voilà, après l’album de Brian Ferry, encore un excellent album de reprises.

Lambon 2007 – vendredi

Accéder à l'album Voilà les photos de vendredi au Lambon: on commence par un footing de 14 kms, puis l’après-midi, sous un magnifique soleil, a lieu le tournoi de tennis qui verra la victoire (inattendue) de Marius.

Le soir, Trouspinette à l’apéro (voir article précédent), et au menu de délicieux steaks hachés au roquefort (une recette d’Hubert). La soirée sera très douce, et en profitera bien, avec tous les efforts consentis durant cette journée.

Footing au Lambon, et Trouspinette

Je prépare les photos de vendredi (elles sont accessibles, mais je n’ai pas encore mis de commentaires). Il y a également 2 vidéos prises par Eric:

Le matin, nous sommes allés courir: Nathalie, Hubert, Patrice, Philippe et moi. Dominque et Eric nous accompagnaient, mais à vélo. Voilà une vidéo sympa façon « Tour de France », remontant le peloton:

En fin d’après-midi, après un beau tournoi de tennis, nous dégustions la Trouspinette, cuvée 2007 (enfin, sauf moi… et les enfants):

Nouvelles – Tome 1 / 1947-1953 (suite et fin) – Philip K. Dick

p-k-dick-nouvelles-tome11.jpg Je viens de terminer le tome 1 des nouvelles de P.K. Dick. Voir un premier article ici.

Ce fût un véritable plaisir: les nouvelles, on se demande toujours si ce ne sera pas trop court, pas assez développé. Ph. K. Dick dit que cela évite de mettre en place un décor, de développer les personnages… On entre tout de suite de le coeur de l’histoire. C’est plus direct.

Comme je lis souvent le soir avant de dormir, c’est finalement très agréable de lire une nouvelle ou deux, et de refermer le livre en ayant terminé une histoire. Et le lendemain, on en commence une nouvelle.

Si dans ces histoires, il est souvent question de voyage spatial (science-fiction oblige), c’est bien souvent parce que la planète Terre est devenue inhabitable: soit ses ressources ont été épuisées, soit des guerres atomiques l’ont ravagée, et la ravagent encore pour de longues années.
Les hommes se tournent vers l’espace parce qu’il leur faudra un jour quitter la Terre. Pas mal pour l’époque.

Les sociétés (technologiques) sont bien souvent totalitaires, et la place de l’homme (sa liberté) en péril. Et bien sûr toujours cette réalité qui, par un petit détail va se fissurer tout à coup, laissant le champ libre à l’imagination.

J’ai beaucoup aimé L’heure du wub, Le monde qu’elle voulait, L’homme doré, et encore Les assiégés (P.K. Dick fera un roman plus tard sur le même thème, mais plus élaboré: Les clans de la lune alphane): sur une planète, des hommes se défendent depuis des années contre un agresseur inconnu. Ils finissent par découvrir que leur vaisseau spatial était en fait un navire hôpital, transportant des malades mentaux (schizos, paranos, etc…). La question se pose alors: sont-ils tous fous, et dans ce cas personne ne les a jamais attaqués ? c’est vrai que les ennemis ne laissent aucune trace… ou bien est-ce une ruse que ces ennemis ont élaboré pour les diviser ? Il va falloir trouver la réalité d’une manière irréfutable.

Je vais passer à des romans un peu moins imposants maintenant, histoire de faire une pause avant d’attaquer le tome 2 !

Autre articles sur le tome 1 & 2 :

Lambon 2007 – jeudi

Accéder à l'album Voilà les photos de la première journée du Lambon, édition 2007. Arrivée jeudi sous un ciel couvert, mais sans pluie. Retrouvailles, répartition des bungalows, ballade autour de l’étang, apéro, partie de palets, barbecue, et une soirée détendue autour d’une grande table…

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…