Broons – Août

Accéder à l'album C’était début août, week-end peinture à Broons. Le déménagement est prévu pour le 15 septembre, et le chantier avance comme prévu, à part quelques interrogations avec le plombier qui repousse régulièrement sa venue…

De toutes façons, Patrice et moi nous sommes là pour peindre. Le salon a déjà reçu sa première couche, le reste du rez-de-chaussée nous attend. Dommage, il fait un superbe soleil dehors, mais nous n’en profiterons que pendant les pauses !

Vente de disques en baisse

music.gif Suite à une enquête réalisée par Cap Gemini en Angleterre (mais les résultats sont valables pour tous les pays), le principal responsable de la baisse des ventes de disques ne seraient pas les malheureux pirates comme on voulait bien nous le faire croire (18% seulement), mais la vente de musique en ligne : 76 % !

Les consommateurs préfèrent acheter sur iTunes les 2 ou 3 bonnes chansons d’un album, pour autant d’euros, que d’acheter l’album complet pour 20 €. C’est aussi simple que ça. On montre donc du doigt Apple, mais les 4 majors du disque y étaient favorables.

Le rapport relève aussi la vente à bas prix en grandes surfaces. Cela tend à déprécier l’image du disque, en faire un produit de consommation courant et peu cher.

Les majors seraient plus avisées de revoir leur stratégie, car ce n’est pas la chasse aux téléchargements illégaux qui va les sauver ! Des artistes commencent même à délaisser leur maison de disques pour produire et vendre eux-mêmes leurs créations sur internet.

Ayons tous une pensée pour ces pauvres pirates injustement accusés…

L’affaire EADS pour les Nuls

eads.jpg

On nous a bien expliqué que le plan Power 8 était plus que nécessaire pour sauver EADS et Airbus, sa filiale. Concernant les délits d’initiés, la justice suit son cours, et Sarkozy a demandé toute la lumière. Nous voilà rassurés.

Mais il n’est pas inutile de reprendre l’histoire depuis le début pour mieux comprendre que ce qui se passe aujourd’hui ne sont que les miettes illégales d’un festin tout à fait légal.

C’est ce que nous propose François Ruffin, dans un article intitulé EADS : « L’affaire Lagardère pour les Nuls » .

Je résume (mais l’article est très complet et mérite le détour) :

Airbus nait en 1970 d’un accord entre la France et l’Allemagne, par le biais de 2 sociétés nationnales, Aérospatiale et MBB. Il lui faudra 20 ans pour devenir rentable et conquérir 35% du marché des avions de ligne.

Dans les années 90, les entreprises étatiques n’ont pas la côte, la mode est au privé. Les allemands vendent MBB à Daimler, un autre partenaire British Aerospace entre en bourse. Après avoir collectivisé les dépenses, il est temps de privatiser les recettes !

Lionel Jospin vend en 1999 Aérospatiale au groupe Lagardère, avec au passage une ristourne de 4 milliards de francs, mais surtout l’interdiction de gestion de l’Etat dans le groupe EADS : c’est Lagardère qui représentera la France. La voie est libre.

La recette est toujours la même : pas ou peu de développement industriel, et on se concentre sur la gestion : marge d’exploitation, compétitivité financière. En 5 ans, le résultat double et le cours de l’action augmente de 70%. On rachète même des actions. C’est le jackpot, tout le monde s’en met plein les poches.

On fait de la finance, plus des avions. De plus, au sommet d’EADS, la lutte pour le pouvoir fait rage, jusque dans les cabinets ministériels. Pas étonnant que l’A380 ait des problèmes… tout le monde le sait, et même la patronne du bistro de Blagnac !

On arrive en 2006 :

Début mars, EADS annonce un bénéfice net record de 1, 68 milliards d’euros. Aussitôt, plusieurs dirigants d’EADS vendent des actions, dont Noël Forgeard. Il empoche 2,5 millions d’euros pour lui, et 400 000 de plus pour chacun de ses fils. En avril, Lagardère et Daimler Chrysler vendent la moitié de leurs parts, soit 890 millions d’euros chacun. Finalement, le 13 juin, Airbus annonce un nouveau retard pour l’A380. Le titre perd 26% en une seule journée.

Nous voilà donc avec une société privée qui a des problèmes. Et tout le monde connait la solution à ce genre de problème : restructuration, licenciements, externalisation, etc… on connait la chanson.

Ce que l’on oublie de dire, c’est que dès 2005, EADS parlait déjà d’une stratégie d’internationalisation… alors que tout allait très bien à cette époque. En fait, même sans les retards de l’A380, le plan Power 8 aurait été appliqué : c’est la suite logique du processus de financiarisation. Ça me rappelle le film « Ma Mondialisation « , avec cette vallée en Savoie et les entreprises de décolletage : exactement les mêmes méthodes sont appliquées, celles du capitalisme purement financier.

Et les médias dans tout ça ? n’oublions pas que le groupe Lagardère détient des participations dans Le Parisien, i-télé, Le Monde, L’Humanité, Paris-Match, Canal Sat, et des dizaines de quotidiens régionaux… de plus c’est « le frère » de Sarko !

On peut toutefois noter le silence assourdissant pendant la campagne électorale, afin de ne pas entraver l’élection de l’ami du CAC40. Et si le Figaro en reparle aujourd’hui (à propos de la note de l’AMF), c’est tout simplement parce que Dassault (à qui appartient le Figaro) aimerait bien prendre la place de Lagardère.

-=*=-

François Ruffin est un journaliste indépendant qui a écrit Les petits soldats du journalisme , où il raconte sa formation au CNJ, qui se proclame la « meilleure école de journalisme en France, et même en Europe ». Ce n’est pas son avis, et il y dénonce sévèrement la collusion des journalistes avec le pouvoir.

Il a préféré quitter Paris pour Amiens, et y fonder Fakir : « Journal d’enquête sociale – Fakir n’est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution. Il est faché avec tout le monde ou presque ».

Là-bas si j’y suis y a consacré une émission en invitant François Ruffin. Vous pouvez l’écouter ou la  « podcaster » ici .

Le non de Klara – Soazig Aaron

lenondeklara.jpg Un roman conseillé par la libraire de la fnac. Soazig Aaron est née à Rennes (1949) et de confession juive, comme son prénom et son nom le suggèrent. Elle a reçue la Bourse Goncourt du premier roman et le prix Emmanuel-Roblès en 2002 pour ce livre. Saozig Aaron vit en Bretagne depuis une vingtaine d’années..

Le non de Klara, c’est l’histoire d’une femme qui revient des camps de la mort. Sous la forme du journal de son amie d’enfance qui l’accueille, elle va peu à peu livrer un peu d’elle-même, de son histoire. Elle refusera de voir sa fille, préférant disparaître.

Nous avons eu, nous, des enfances heureuses. Pourquoi pas elle ? Avec moi, elle n’échapperait pas à Brzezinka.

Ce n’est pas un sujet facile, et le ton reste étonnamment léger, les choses dites avec sensibilité et prudence. C’est l’amie qui écrit. Klara a survécu, mais en devenant quelqu’un d’autre. Pourtant la vie continue, y compris pour Klara.

Le raid du Menez Hom

Accéder à l'album La série de photos des vavances à la presqu’île de Crozon se termine par une belle sortie VTT : le tour du Menez Hom, sommet local et très bel endroit par ailleurs.

Avec une météo à la pluie depuis 2 mois, vous imaginez facilement comment était le sol. Les courageux Trêtsois, plus habitués aux collines arides de provence vont apprendre à rouler en terrain gras, sous la pluie et le vent. D’où le terme « raid »: en fait 14 kms et 384m de dénivelé.

Une très belle ballade, au milieu des bois, avant d’attaquer la montée du Menez Hom en terrain « découvert », et de s’offrir une belle descente pour finir. Et l’on termine bien sûr devant une crêpe, puisque je suis avec des touristes !

Tout Rennes Court – Edition 2007

heureux participants ! C’était hier, sous un beau soleil d’automne, des conditions idéales pour courir le S’Mi Ouest France. Cette année, je cours avec Patrice et Cyril, deux castelgironnais. Pour Cyril (à gauche sur la photo), c’est une première et Patrice est LE COACH.

On part ensemble, mais je les quitte rapidement, ayant un rythme un peu au-dessus (je me suis bien préparé cette année), et voulant voir ce que ça donnait. Je ne bats pas mon record perso (1h42’20 »), mais je fais une bonne course, sur un rythme constant, et j’arrive plutôt satisfait et pas trop crevé. Enfin… tout de même content de franchir la ligne et d’arrêter de courir bêtement ! Et comme je viens de passer en catégorie V2H (Vétéran 2… les 50 ans ne sont pas loin), j’ai une bonne place par catégorie… tout étant relatif, comme vous le savez.

Patrice assurera son rôle de coach de manière admirable, et encouragera Cyril dans les derniers kilomètres. Ils franchiront la ligne d’arrivée ensemble.

Je n’ai vu ni Hubert, ni Gaston, mais j’ai trouvé leurs temps sur le site. Bravo à Gaston, 2 minutes de moins que l’année dernière, et à Hubert, 1 minute de gagnée… Eh oui, plus on va vite, et plus c’est dur de grignoter du temps !

Voilà les résultats en chiffres :

Prénom Nom Ville Dossard Position Cat. Pos. Cat. Temps parcouru
Hubert Blanchard Le Theil de Bretagne 8894 399484 V1H 168 01:30:22
Pascal Le Disqué Puteaux 7912 1723 V2H 261 01:44:03
Patrice Vallée Chateaugiron 5758 2216 V1H 865 01:49:04
Cyril Bernard Chateaugiron 5759 2215 V1H 864 01:49:04
Gaston Benetti Torcé 5945 2025 V1H 798 01:49:16

Arte à la carte

Arte à la carte Vous avez loupé une émission essentielle à la compréhension du monde dans lequel nous vivons ? pas de panique : voilà 2 services complémentaires qui devraient permettre d’éviter que cela ne se reproduise :

rappel.jpg Service de rappel personnalisé : Arte vous enverra un mail pour vous prévenir de la prochaine rediffusion de l’émission.

newsletter.jpg Service de Newsletter :sélectionnez vos thèmes de prédilection, et vous recevrez un mail chaque semaine vous informant des émissions à venir.

A utiliser sans modération !

Le discours de Dakar

Le discours de Nicolas Sarkozy (le 26 juillet dernier à Dakar) mérite le détour, au moins pour un extrait d’ailleurs remarqué :

…Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme Africain n’est pas assez ancré dans l’Histoire. Le paysan Africain qui est depuis des millénaires, vit avec les saisons dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire, où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne. Mais, l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble écrit d’avance. Jamais, il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin…

Quelle vision de l’Afrique ! on se croirait revenu 2 ou 3 siècles en arrière : l’homme du monde occidental va venir apporter les lumières à l’homme africain, un paysan (inculte, mais qui échappe de peu au qualificatif de sauvage).

Le paysan africain, ce qu’il aimerait bien, c’est de pouvoir vendre sa production sans que le prix dépende des marchés financiers, et accessoirement lutter à armes égales contre l’agriculteur européen ou américain, qui lui bénéficie d’aides massives.

Il y a une très bonne analyse de cet extrait du discours, faite par Dia Aboubakry (analyste en politiques sociales), et qu’il a intitulé :

Sarkozy et L’Afrique : Du discours de Sarkozy à l’actualisation des idéologies ethno-anthropologiques

C’est un peu ardu, il faut se concentrer, mais très intéressant pour mieux comprendre le côté idéologique derrière de tels propos, et des relations entre l’Occident et l’Afrique.

Il a une phrase terrible :

Pour la première fois, l’on assiste en Afrique à l’arrivée d’une génération au pouvoir et aux affaires qui n’a pas connu la colonisation, et qui par-dessus tout est décomplexée par rapport à l’esclavage car elle a compris que l’Histoire du monde était tragique. » … « Elle est arrivée à l’intelligence de l’Histoire du monde qui se résume en une entreprise de domination militaire et culturelle.

Bon allez, je vais relire Tintin au Congo

La femme des sables – Kôbô Abé

femmedessables.jpg Kôbô Abe (1924-1993) est né au Japon; il passe son enfance en Mandchourie (état fantôme créé par les Japonais au nord-est de la Chine de 1931 à 1945). Après des études de médecine, il se tourne vers la littérature : poëmes, pièce de théâtre, romans, science-fiction. Egalement militant communiste, il organise un cercle littéraire dans un quartier ouvrier.

La femme des sables, c’est l’histoire d’un maître d’école parti le temps d’un week-end à la recherche d’insectes des sables. Il arrive dans un village en bord de mer, bordé de dunes. Y demandant l’hospitalité pour la nuit, il va se retrouver au fond d’une fosse bordée de murs de de sable, où vit une femme, seule, dans une petite cabane. Plus moyen de sortir… et le ravitaillement (eau, nourriture) n’arrive qu’en échange d’un travail sans fin : ce sable qui contamment se fait piéger dans le trou, s’infiltre partout, et qu’il faut ramasser à la pelle, pour être remonté à la surface par les villageois. Ces derniers ne culpabilisent pas le moins du monde : la vie est dure, l’Etat ne les aide pas, alors ils se débrouillent comme ils peuvent et piègent ainsi les rares étrangers. La femme (maîtresse-servante) se satisfait de cette vie.

L’homme se révoltera, tentera d’échapper à cet esclavage, passera sa vie en revue, et finalement se demandera en quoi sa vie actuelle aurait moins de sens que sa vie précédente.

Une réflexion sur la vie, la liberté, la condition humaine. Malheureusement, le style est un peu heurté, manque de fluidité, ce qui nuit au plaisir de suivre cette passionnante histoire. La faute à la traduction probablement, et peut-être aussi aux différences culturelles : les interrogations parfois très formelles de notre cher professeur reposent sur des valeurs qui sont bien loin des notres. Cela ne facilite sans doute pas la traduction ni le ton à y donner.

Son premier roman, Les Murs, obtint en 1951 le prix Akutagawa, le plus grand prix littéraire japonais. La Femme des sables est paru en 1962 et obtint en France le prix du Meilleur Livre étranger.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…