Tout Rennes court – Edition 2008

Tout Rennes court 2008 - le podium Dimanche 12 octobre, c’était l’édition 2008 de Tout Rennes Court, l’occasion de descendre en Bretagne pour un beau week-end ensoleillé et d’une douceur inattendue.

Nous étions trois cette année, Hubert ayant déclaré forfait. C’était la deuxième édition pour Cyril, qui espérait bien améliorer son temps de l’année dernière (1h49′) ; quant à Patrice, on ne compte plus ses participations.

On est donc parti assez vite (enfin tout est relatif !), sur une base de 4’45 » au kilomètre. Voilà pour la théorie, ensuite il faut se frayer un chemin dans la foule de coureurs, et cela devient nettement moins évident. Il faudrait peut-être revoir notre positionnement sur la ligne de départ, mais avec plus de 3000 participants, ce n’est pas évident. Bref, j’ai perdu de vue Patrice et Cyril, préférant regarder où je mettais les pieds.

logo trc

Cyril a tenu le rythme une dizaine de kilomètres avant de devoir ralentir, plusieurs signaux se mettant au rouge, et de finir à l’arrache (c’est là qu’on comprend le mieux le mot endurance). Patrice a alors continué seul ; je ne devais être à plus de 500 mètres devant, puisque l’on s’est croisé place de la mairie, moi passant la ligne d’arrivée, lui devant encore faire le tour de la place du Palais.

Finalement j’améliore mon meilleur temps (01:42:20 en 2005), soit 15 secondes de moins !! Quand on dit que les secondes sont dures à gagner… c’est vrai à tous les niveaux ! De plus, je valide ce que j’avais lu une fois dans un magazine : dans les sports d’endurance, on peut améliorer ses performances jusqu’à 50 ans… Contrat rempli.

Les chiffres

Prénom Nom Ville Position Cat. Pos. Cat. Temps parcouru
Pascal Le Disqué Puteaux 1334 V2H 192 01:42:05
Patrice Vallée Chateaugiron 1496 V1H 607 01:43:59
Cyril Bernard Chateaugiron 2226 V1H 864 01:51:57

(3284 participants)

Petit cours d’autodéfense intellectuelle – Normand Baillargeon

Petit cours d'auto-défense intellectuelle - Normand Baillargeon Voilà un livre très utile en ces temps de communication si soignée. Il nous rappelle pas mal de principes de bases que l’on a parfois tendance à oublier, et tout cela sur d’une manière très claire et plaisante.
Une véritable initiation à la pensée critique : vous n’entendrez plus les résultats de sondages de la même oreille, ni ne verrez un graphique du même oeil.

La première partie du livre aborde les outils : le langage, la logique, la rhétorique, les nombres, les probabilités et la statistique (la partie maths et stats est un peu ardue, mais il est facile de comprendre l’essentiel).

On y aborde entre autres la démonstration de paralogismes courants (ou l’art de la fourberie mentale et de la manipulation), des rappels sur les nombres fort utiles (les chances de gagner au loto, la difficulté qu’a l’humain à évaluer les grands nombres), etc. On y apprendra également au passage quelques tours de magie, et quelques anecdotes historiques, comme la question du chevalier de Méré à Blaise Pascal, qui donnera naissance à la théorie des probabilités.

La seconde partie est consacrée à la justification des croyances selon les éléments suivants : l’expérience personnelle, la science empirique et expérimentale, et enfin les médias. Cette dernière partie est passionnante, puisque notre société est devenu très médiatique. Extraits :

A propos de la démocratie

Ici, pour la majorité des gens, il s’agit d’une démocratie de spectateurs et non de participants. L’information à laquelle ils ont droit est celle que leur préparent les véritables acteurs de la scène démocratique. Cette information doit les divertir; elle simplifie les informations à la mesure de ce qu’on pense être leur faible niveau de compréhension du monde – niveau que l’on souhaite bien sûr maintenir. Selon ce point de vue, la démocratie sainement comprise est donc fort différente de celle que la plupart des gens ont d’ordinaire et peut-être naïvement en tête.
Dans une des premières éditions de l’Encyclopedia of Social Sciences, parue dans les années 1930, un des plus éminents spécialistes des médias, Harold Laswell, expliquait qu’il importe surtout de ne pas succomber à ce qu’il nommait le « dogmatisme démocratique », c’est-à-dire l’idée selon laquelle les gens ordinaires seraient en mesure de déterminer eux-mêmes leurs besoins et leurs intérêts et qu’ils seraient donc en mesure de choisir par eux-mêmes ce qui leur convient. Cette idée est complètement fausse, assurait Laswell. La vérité est plutôt qu’une élite doit décider pour eux. Cela peut certes sembler problématique, du moins au sein d’une démocratie naïvement comprise. Mais Laswell proposait une solution bien commode : à défaut du recours à la force pour contrôler la population, on peut parfaitement la contrôler par l’opinion.

A propos des médias

Malgré qu’ils soient en droit des outils politiques fondamentaux d’élaboration d’un espace public de discussion, ils sont en passe de renoncer à cette tâche pour ne plus exercer qu’une fonction de propagande et d’occultation du réel. Autrement dit, même s’il n’est guère réjouissant que la télévision verse de plus en plus dans le reality show et autres spectaculaires stupidités, la véritable tragédie se joue désormais chaque soir, au téléjournal, par le recul et l’oubli de la mission politique et citoyenne d’information qui est celle des médias.

Et concernant la dépendance des médias envers la publicité, j’ai noté ceci : « les médias vendent moins des informations à un public que du public à des annonceurs », qui n’est pas sans rappeler le fameux « temps de cerveau disponible » de Patrick Le Lay. Tout le monde est d’accord.

La dissonance cognitive

J’ai bien aimé aussi cette remarque de Chomsky (qui signe le quatrième de couverture) :

[Si] vous vous conformez, vous commencez à obtenir les privilèges que confère le conformisme. Bientôt, parce qu’il est utile de le croire, vous en venez à croire ce que vous dites et vous intériorisez le système d’endoctrinement, de distorsions et de mensonges. Vous devenez ainsi un membre consentant de cette élite privilégiée qui exerce son contrôle sur la pensée et l’endoctrinement : tout cela se produit très couramment, jusqu’aux plus hauts échelons. Il est en fait très rare – c’est à peine si cela existe – qu’une personne puisse endurer ce qu’on appelle « la dissonance cognitive » – dire une chose et en croire une autre. Vous commencez donc à dire certaines choses parce qu’il est nécessaire de les dire et bientôt vous les croyez parce que vous devez les croire.

Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui pourtant s’en croient capables.

Normand Baillargeon enseigne les fondements de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal.  Il est l’auteur de « L’ordre sans le pouvoir » et de « Les chiens ont soif ». Il est essayiste, militant libertaire et collabore à de nombreuses revues alternatives.
J’imagine qu’il a du aussi participer à des manifestations en première ligne, car il prend souvent comme exemple une société qui fabrique des matraques, quelque soit la démonstration à faire… La répétition en est quoiqu’il en soit très amusante.

Ploumoguer

Accéder à l'album Vacances de juin dans le Finistère, suite : ballade le matin pour voir le menhir de Kerloas, et passage rapide à St-Renan, la ville du coin. L’après-midi, belle ballade en vtt en partant du Conquet et en suivant la côte, puis jusqu’au point culminant de la région (143 m) : pas vraiment une étape de montagne, mais un beau point de vue ! A noter la chapelle de Locméven, dans son bel écrin d’arbustres.

Zenphoto et les caractères étendus

caractère étendu mal décodé Depuis la mise à jour de Zenphoto 1.2, j’avais des problèmes avec les caractères étendus. La version 1.2 est la première version entièrement internationalisée, et je suis passé en UTF-8 lors de l’upgrade. Sauf que mes tables avaient initialement été créées en Latin1. Après la mise à jour, tout était devenu bancal. Il était temps de faire quelque chose.
Continuer la lecture… Zenphoto et les caractères étendus

Vacances juin – Pointe St-Mathieu

st-mathieu-07 Suite des photos des vacances de juin dernier, et première journée dans le Finistère Nord. Le matin, visite de la pointe St-Mathieu, la pointe du bout du monde, ou Penn Ar Bed en breton. Un bel endroit avec son abbaye en ruine. Puis ballade en vtt l’après-midi sous un ciel enfin devenu bleu en partant de la pointe jusqu’à Plougenvelin et retour.
Et pour finir cette journée d’un manière agréable, balade sur le port du Conquet.

Traité de savoir-survivre – Philippe Val

Traité de savoir-survivre par temps obscurs Philippe Val n’est pas que le directeur de la publication et de la rédaction de Charlie-Hebdo, il écrit aussi des livres. Et bien d’autres choses encore, puisque la première fois que j’ai entendu ce nom, je venais d’arriver à Hyères en 1982, et il passait avec son compère de l’époque Patrick Font (Font et Val) au café théâtre « Le bouc étourdi », qui était tenu par des amis. Depuis, Font a mal tourné… et Val m’inquiète (voir l’article précédent) !

Plus sérieusement, c’est un bouquin intéressant. Après une petite intro où Val nous explique comment la philosophie matérialiste (ou athéiste) de Spinoza fût un déclencheur pour lui, le point de départ d’une réflexion toujours vivace. Le travail de la pensée, la philosophie de l’approbation de la vie, sans dieux. La liberté. Je réfléchis donc je suis.

Mais sommes nous vraiment libres ? C’est l’objet de ce livre, Val nous propose de réfléchir à ceci :

– Quelle est la proportion de nos actes dictés par les instincts ?
– Quelle est la proportion de nos actes qui sont le produit de notre liberté ?
– Quelle est la proportion de nos actes dictés par les lois de l’espèce, mais dont nous croyons qu’ils suivent une libre décision ?

Si l’espèce a ses propres lois acquises au long de l’évolution, nous avons les nôtres fraîchement issues de notre libre-arbitre. Si l’individu humain a gagné du terrain sur les lois de l’espèce depuis trois millions d’années, cette dernière reprend parfois le dessus… Et ce qui est bon pour la continuation de l’espèce ne l’est pas forcément pour l’ individu. La guerre par exemple.

Il explore alors différents aspects de la vie, de l’histoire de l’homme sous cet angle. Une suite de courts chapitres sur chaque sujet, autant de réflexions pour nous amener à réfléchir.

C’est en cela que le bouquin est intéressant. Les idées de Val en elles-mêmes… un peu moins : le raisonnement n’est pas toujours objectif, et destiné à servir la démonstration.  Mais après tout il ne fait qu’ouvrir un débat avec le lecteur.

On le sent surtout fasciné par la culture : philo, psychanalyse, littérature classique, etc… Il y fait beaucoup référence, un peu trop parfois. On se demande finalement comment un homme aussi cultivé n’a pas viré Siné plus tôt !

Denis Robert et Clearstream : c’est fini

C’était le 12 juin dernier : Denis Robert annonce ne plus jamais parler de l’affaire Clearstream.

Pourquoi cette annonce ? parce qu’il est littéralement harcelé par des procès à répétition, un peu partout dans le monde. Voilà la méthode utilisée de nos jours. Le pauvre citoyen, le journaliste indépendant n’a pas grande chance aujourd’hui contre de tels mastodontes, et leurs cabinets d’avocats. Vous craquez bien avant, même si vous avez pu faire face aux frais de justice qui vous tombent dessus (Denis Robert a du monter un comité de soutien pour ce faire).

Bien entendu, on parle ici de la véritable affaire Cleartsream, celle de l’organisme financier situé au Luxembourg, et qui enregistre les mouvements financiers internationnaux dont on nous dit tant qu’il n’y a aucun moyen de retrouver leur trace. Et pas de l’affaire franco-française Sarkosy-Villepin, dont on se demande si ce n’était pas qu’un pare-feu médiatique, histoire de détourner l’attention.

Voilà son annonce sous forme sonore. Vous pouvez lire le texte complet sur son blog.

[audio:https://pled.fr/wp-content/uploads/2008/09/denisrobert.mp3]

J’aime bien la comparaison qu’il fait avec Millenium et le fameux journaliste Mikael Blomkvist :

Vous voulez me détruire et me ruiner. Vous vous servez de tout ce qui traîne pour me faire une sale réputation. Peut-être y parviendrez-vous. Peut-être pas.

Vous vouliez que je me taise. Je me tais. C’est paradoxal à l’heure où la jurisprudence européenne tient les journalistes pour « les chiens de garde de l’Information ». Et où « Millenium » triomphe en librairie. Un million de lecteurs se passionnent pour cette trilogie et les aventures de Blomqvist, en butte à la délinquance financière. Mais dans la vraie vie, les Blomqvist ont des enfants, des fins de mois et parfois le blues.

Et la multinationnale s’en sort en changeant de nom, et continue son activité comme si de rien n’était.

Comme toujours, le problème de fond, c’est le refus d’un quelconque contrôle de ces mouvements, sous le couvert de la justice du grand duché du Luxembourg. Pas besoin d’aller chercher dans les paradis fiscaux, tout est tracé, enregistré dans les ordinateurs de Clearstream. C’est bien là ce que révèle Denis Robert. Et c’est bien ce qui ne doit pas être révélé.

Le cas Philippe Val

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, trouve le moyen de se moquer de Denis Robert dans un éditorial, arguant qu’il n’a finalement que ce qu’il mérite, un bon journaliste n’affirmant rien sans preuves. Une position surprenante, qui s’explique peut-être par le fait que l’avocat de Charlie Hebdo est également celui de Clearstream… tout de même étonnant, non ?

Voilà un article sur AgoraVox, à propos de l’article de Val, écrit par Kafka, qui n’est autre que Francis Kuntz de Groland. Il remet heureusement un peu les pendules à l’heure. Décidément, Val est bien mal inspiré en ce moment, avec Siné qu’il a récemment licencié pour un texte qui finalement n’est guère surprenant venant de lui, ou de l’humour pratiqué par Charlie Hebdo.

Frankfort

Accéder à l'album Je suis allé à Frankfort cette semaine pour le boulot. Le premier soir, arrivé assez tôt par le train (4h de trajet), j’ai pu me ballader dans le centre ville. Il faisait super doux, et j’ai trouvé la ville très agréable.
Les frankfortiens m’ont paru très aimables et souriants (beaucoup plus qu’à Paris), on voit beaucoup de gens à vélo, bref c’était très sympa. Question bouffe, par contre, c’est plutôt du lourd. Dans une rue, c’était la fête de je ne sais quoi, probablement du vin blanc, car il coulait à flots. Moi qui m’attendait à les voir tous boire de la bière… et bien, j’ai pris de la bière quand même.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…