eMule : où est passé Razorback ?

edonkey.jpgPour ceux qui font du Peer-to-Peer, Razorback était l’un des plus gros serveurs eDonkey (plus de 1 million d’internautes connectés sur ce serveur, 170 millions de fichiers mis en commun). Les serveurs ont été saisis par la police belge mardi dernier, et un des administrateurs arrêté par la police afin d’être entendu.

A l’origine de cette affaire, on trouve une plainte de la MPAA (Motion Picture of America Association), qui s’est aussitôt félicitée contre cette « large victoire contre le piratage« , accusant au passage Razorback de promouvoir la pornographie et de représenter un danger pour la société, alors que l’enquête n’a pas encore commencée.

Et que vont-ils trouver ? le réseau P2P eDonkey est décentralisé, le serveur ne sert qu’à maintenir une liste de fichiers disponilbles, d’accord, mais celle-ci est maintenue en mémoire, et donc à l’arrêt des serveurs, les informations ont disparu ! Razorback par ailleurs n’hébergeait aucun contenu illégal et s’occupait même de promouvoir des projets libres (logiciels gratuits, musique libre, livres électroniques, etc.).

Rappelons que la RIAA (Recording Industry Association of America) a forcé l’éditeur eDonkey a retirer son logiciel client (l’ancêtre d’eMule) il y a peu de temps… idem pour WinMX, un autre réseau… mais la société aurait réapparu, enregistrée dans les îles Vanuatu… 😉

Mais: pour un serveur qui tombe, 10 autres apparaissent. Quant au traçage qui pourrait être mis en place, de nouveaux réseaux (et de nouveaux clients) sont en cours de développement, et seront basés sur l’anonymat.

Un combat perdu d’avance, espèrons-le, pour toutes ces majors qui tentent d’arrêter le progrès… Personne n’a réussi à ce jour.

L’article complet sur présence-pc.

Une réflexion sur « eMule : où est passé Razorback ? »

  1. Ajoutons au passage que pour ce qui est de promouvoir la pornographie sur le net, les américains (In God we trust, ça fait bien rigoler du reste!) sont au top dans le box office…
    On y trouve de tout… Je ne vais pas énumérer ce que l’on peut y découvrir, mais vous êtes tous certainement tombés, en parcourant le web, sur des sites on ne peut plus explicites qui mériteraient d’être interdits de séjour!

    Que la tristement célébre MPAA, on pourrait d’ailleurs en ajouter bien d’autres (certaines présidées par des artistes célébres) fasse le ménage devant sa porte avant de tenter de jouer les gendarmes offshore…
    Prions mes frères pour qu’ils reviennent dans le droit chemin…
    Je plaisante, bien sûr et je ne veux pas me fâcher avec telle ou telle église. Ils n’en manquent pas! Presque autant d’églises que de sites porno! Incroyable, non?
    Bref, le dictat des majors est une hérésie à la création… Il faut le dire et le répéter.
    Un nombre affolant d’artistes qui n’a aucune chance d’être édité, enregistré, diffusé, publié offre leurs oeuvres gratuitement sur le web…
    Bravo!
    Les seuls qui y trouvent à redire sont toujours les mêmes… Ce sont ceux qui déjà gagnent et font gagner des fortunes à ces majors.
    J’ai entendu Mafia dans la salle?
    A vous de juger…

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