Voyage Asie du Sud-Est 2018, le retour

Voilà, le voyage est terminé, je suis rentré depuis déjà plus d’une semaine, et j’ai encore plein d’images et de souvenirs qui me reviennent à l’esprit, et il me faut parfois un peu de temps pour me rappeler où c’était ! Tout s’est très bien passé, et je suis très content de ce voyage, avec une mention particulière pour la Birmanie, pardon le Myanmar, j’y reviendrai.

Je me suis tout le temps senti en sécurité, avec des gens souriants et aimables quasiment partout. Je pensais parfois à l’image que nous donnions en France aux touristes, particulièrement à Paris, où tout le monde est pressé, stressé, méfiant de l’autre. Quel contraste !

Le premier jour après mon retour, à Rennes, en rentrant dans le métro (à la tête de station), il y avait une personne déjà installée, et je suis passé devant elle en lui souriant et en lui disant bonjour… La personne m’a alors répondu de la même manière, et je me suis dit que c’était finalement si simple de sourire par défaut ; et franchement, ça changerait tellement notre quotidien. D’où ma nouvelle casquette ! 😎

Mes endroits coups de cœurs s’ils devaient y en avoir, seraient Luang Prabang au Laos pour son calme et sa beauté, le site archéologique de Mrauk U au Myanmar que j’ai préféré à Bagan, sans oublier les statues de Mawlamyine :

Voilà un petit résumé de ce voyage et de mes impressions, agrémenté de quelques photos…

Content aussi de revenir car deux mois et demi à voyager, cela semble être en ce qui me concerne une bonne durée : sur la fin, je n’avais plus la même envie de découvrir, visiter, etc… Il faut reconnaître que j’ai assez vite saturé avec les pagodes dorées et autres temples ou grottes, remplis de Bouddhas debouts/couchés/assis/gros/petits… Et passer plusieurs heures en bus (parfois une nuit, voir plus, le record étant 18h pour relier Bagan à Mrauk U) sur des routes défoncées pour se déplacer tous les deux ou trois jours se révèle aussi fatiguant à la longue. Reste heureusement le plaisir des rencontres humaines, et la découverte de sites naturels magnifiques, c’est ce qui me plaît le plus, et ce n’est pas ça qui manque là-bas !

Voilà donc le circuit final réalisé : si j’ai bien quitté comme prévu le Laos par voie aérienne, j’ai atterri à Yangon via Bangkok. En fait pour une simple histoire de tarif, aller à Mandalay coûtait 350$, voir 380$, alors que Yangon était à 200$ ! Je n’ai pas réfléchi bien longtemps. Tout ça parce que je commençais sérieusement à fatiguer avec les heures de bus interminables. Plus tard, et pour les mêmes raisons, j’ai repris l’avion de Sittwe à Ngapali Beach, puis de Ngapali à Yangon. Une heure d’avion contre une nuit de bus, pour à peine 70$, arrivé à un certain stade, on n’hésite plus ! :-B

À comparer avec les deux projets que j’avais mis dans l’article précédent, avant le départ… Pris par le temps, je n’ai pas pu aller à Paradise Beach (Dalwei), et je suis repassé en Thaïlande plus au nord que prévu. J’ai alors pris mon temps pour descendre sur Bangkok, en m’arrêtant à Mae Sot, Tak, et surtout Sukhothai qui vaut le détour. Avant de finir à Hua Hin, station balnéaire un peu friquée, dont j’aurais pu me passer, mais c’était histoire de finir par deux jours de plage.

Ce parcours m’a obligé à passer deux fois à Yangon, car je devais y retrouver des amis qui bossent à Singapour deux semaines après mon premier passage ! Mais Yangon, bien qu’étant une grande ville (c’est l’ancienne capitale du Myanmar, et toujours la capitale économique), est vraiment très accueillante et agréable (grâce aux birmans !), et c’était vraiment sympa de s’y retrouver avec Alex et Éléonore, sans oublier la petite Elsa, déjà une grande voyageuse ! Nous avons passé un super week-end…

Le bilan

La première chose à dire, c’est le coup de cœur pour le Myanmar, et surtout les Birmans (du coup, je ne sais pas comment on dit, il me semble que là-bas, on dit toujours « Burmeses »). Dès ma première journée à Yangon, j’ai été conquis par leur gentillesse et leur hospitalité. Pourtant, la Thaïlande, et le Laos sont des pays très accueillants, mais là on franchit un palier supplémentaire, sans doute parce que le tourisme n’y est pas encore aussi développé.

En discutant avec je ne sais plus qui, nous étions arrivé à classer trois pays dans le top à ce sujet : Le Népal, le Cambodge et la Birmanie… Par contre les hôtels sont un peu chers en Birmanie. Un américain me disait que si l’on met tout dans la balance, c’est le Vietnam qui l’emporte : accueil sympa, hôtel pas cher, nourriture excellente ! 🙂 Voilà, à chacun de faire son choix !

Sinon, j’ai tenu au jour le jour un journal de voyage, à l’ancienne, dans un petit carnet. Je devrais recopier tout ça sur le blog un de ces quatre… On verra ça quand j’aurai un peu de temps.

Le trek

J’ai donc fait le fameux trek de trois jours entre Kalaw et le lac Inle. Cela reste un superbe souvenir, j’étais avec deux jeunes couples de français, on s’est super bien entendu, avec de bonnes rigolades, à tel point que nous sommes restés ensemble le jour suivant pour visiter le lac Inle et ses alentours. Notre guide « Oui-oui » (en phonétique, c’était ça !) était sympa, les paysages magnifiques, et les deux nuits chez l’habitant bien fraîches ! Dès que le soleil se couchait, la température baissait notablement, et l’on se réfugiait de bonne heure sous les grosses couvertures (et sur les petits matelas bien durs), la fatigue de la journée aidant.

Les bouquins

Évidemment, la liseuse, c’est le truc vraiment génial qui change la vie par rapport à mon dernier voyage, où j’étais parti avec 5 kgs de livres dans le sac… J’ai donc lu pendant ces deux mois (le soir, ou aux heures les plus chaudes) 19 bouquins, dont voici la liste :

  • Mi Amigo, de W.R. Burnett.
  • Romelle, de W.R. Burnett.
  • St Johnson, de W.R. Burnett.
  • L’irrésistible ascension de Lat Evans, de A. B. Guthrie.
  • Voyager, de Russel Banks.
  • Vendetta, de R. J. Ellory.
  • Mauvaise étoile, de R. J. Ellory.
  • Mémoires d’un rouge, de Howard Fast.
  • Moi, Charlotte Simmons, de Tom Wolfe.
  • Un homme, un vrai, de Tom Wolfe.
  • Une histoire birmane, de George Orwell.
  • Un peu d’air frais, de George Orwell.
  • Une fille de pasteur, de George Orwell.
  • Le diable tout le temps, de Donald Ray Pollack.
  • La promesse de Sorj Chalandon.
  • Mort d’un expert, de P. D. James.
  • Les belles images, de Simone de Beauvoir.
  • La chute, d’Albert Camus.
  • Une jolie poupée, de Jim Thompson.

Pas mal de polars, ou de « westerns », mais aussi de très belles surprises, comme ces premiers romans de George Orwell, écrits bien avant 1984, et d’un réel intérêt, tant dans le fond que dans le style (j’ai bien sûr attendu d’avoir passé la frontière pour démarrer « Une histoire birmane » !). Tom Wolfe est facile à lire, et sait raconter des histoires prenantes, même si les personnages sont souvent caricaturaux. R.J. Ellory a tendance a rallonger la sauce, ses romans policiers gagneraient à être plus denses. « Mémoires d’un rouge » d’Howard Fast raconte sa propre histoire sous le maccarthysme, saisissant ! Enfin, un très beau petit roman de Simone de Beauvoir, et un petit roman très sombre de Camus.

L’appareil photo

J’avais fait l’acquisition d’un nouveau smartphone, un Sony Xperia Z5 Compact, afin de pouvoir me passer d’un appareil photo, celui du smartphone étant censé être de bonne qualité (et c’est toujours autant de grammes de gagnés !).

Finalement, je trouve la qualité des photos réalisées nettement moins bonne qu’avec un vrai appareil photo. Sur le Sony, je remarque que si le centre de la photo est bien net, les bords sont carrément flous… À force de trafiquer l’image de manière logicielle, le résultat est carrément décevant.

Il faut vraiment bien choisir son smartphone avant de faire ce genre de choix. Je remarque simplement que mes expériences avec Sony sont toujours décevantes, d’une façon ou d’une autre.  Il va falloir que j’évite cette marque dorénavant.

Podcasts

J’avais aussi emporté quelques podcasts de France Culture pour les longues heures de bus (la lecture y est problématique avec les cahots incessants). J’avais préparé :

  • Mohamed Ali  – 5 fois 1h30 sur sa vie – émission reportage « Les grandes traversées ». Passionnant !
  • Alan Turing – 5 fois 1h30 sur sa vie – émission reportage « Les grandes traversées ».
  • Soljenitsyne – 5 émissions  « Avoir raison avec… ».
  • Ella Maillart – 5 émissions récupérées sur cette grande voyageuse.
  • Superfail – une douzaine d’émissions sur ce podcast atypique, centré sur les échecs. Intéressant, particulièrement celui sur « le Diesel, une maladie française », ou le type annonce quasiment la révolte des gilets jaunes un mois à l’avance !

Louper son bus ?

J’ai failli louper le bus deux fois, et les deux fois j’ai pu éprouver la souplesse de leur système (et rattraper mon bus) ! À comparer avec la même mésaventure qui arriverait chez nous !! 😯

La première fois, au Myanmar, après une nuit de bus, j’arrive à 5h du mat’ à Naypyidaw, la nouvelle capitale ; vu l’ambiance orwellienne comme la présente le guide Lonely Planet, je décide de repartir aussitôt, et comme le guide LP indiquait un train à 10h, je prends un taxi pour me rendre à la gare ferrovière (15 kms) ; quand nous y arrivons, j’apprends que le train est à 22h, et pas à 10h (merci LP !). Le taximan appelle la gare routière et me dit qu’il y a un bus qui part à 6h ; il est alors 5h30… On repart dans l’autre sens, arrivé à la gare routière, le bus vient juste de partir, le taxi le rattrape, et je peux monter dedans ! Ce jour là, je ferai 12 heures de bus pour aller de Yangon à Kalaw (plus une heure de taxi !).

La deuxième fois, c’était après être repassé en Thaïlande. Il faut savoir qu’il y a une demi-heure de décalage horaire entre les deux pays. Sauf que j’avais oublié de remettre ma montre à l’heure…. J’arrive donc tranquillement à 8h05 à la station de bus de Sukhothai « old city » (près des sites), pour attendre le bus de 8h25. Et la femme me dit qu’il est 8h35, et que le bus est déjà parti. Le ton monte (ce sera la seule fois du voyage !), mais elle me parlait assez fort dans un mauvais anglais, et moi j’ai commencé aussi à hausser le ton, montrant ma montre, mon tel, persuadé d’être à l’heure… Elle part chercher quelqu’un qui parle mieux l’anglais, et pendant ce temps je me rends compte de mon erreur : ça faisait 5 jours que j’étais en Thaïlande, et j’étais resté « calé » sur l’heure du Myanmar (comme quoi les horaires en vacances…). Bref une autre femme arrive, et je m’excuse immédiatement auprès de la première… La tension disparaît aussitôt, la première femme attrape son téléphone, discute, explique à sa copine, et celle-ci me dit que je peux encore rattraper le bus à Sukhothai « new city », à une bonne dizaine de kilomètres ! Elle m’appelle un tuk-tuk, me dit combien le payer, et nous voilà partis. Arrivé à la gare routière, un type semble m’attendre avec son tel à l’oreille. Je descends et paie le tuk-tuk, suit le type, qui finalement fait demi-tour, rappelle le tuk-tuk qui partait, et me fait signe de remonter dedans. Je m’exécute, ne pouvant que me douter de ce qui se passait ! Et nous voilà repartis à travers la ville pour quelques kilomètres… jusqu’à ce que je vois un bus arrêté au bord de la route : c’est mon bus pour Bangkok, je remercie le conducteur du tuk-tuk, mon sac est mis dans la soute, et me voilà parti ! Ouf, cette fois c’était chaud, d’autant que j’avais une correspondance réservée à la gare routière de Bangkok ! J’ai pu avoir mon autre bus avec 15 minutes de marge….

Remarques ou autres anecdotes en vrac

  • J’ai pu rencontrer des gens calmes et cools au Laos, et au Myanmar, des gens incroyablement accueillants, gentils, le sourire aux lèvres… C’est vraiment génial de se promener dans ce pays, on s’y sent immédiatement comme chez soi. Ce ne sera jamais démenti de tout le séjour, peut-être un peu moins souriants à Bagan, le site touristique le plus célèbre… comme quoi !

  • J’ai pu voir des paysages extraordinaires bien sûr… Le Laos est vraiment gâté de ce côté (pays essentiellement montagneux, hormis la plaine du Mékong) :

  • Mais le Myanmar n’est pas mal non plus, avec des sites archéologiques comme Bagan ou Mrauk U qui n’ont pas d’équivalent au Laos, et bon, un lever de soleil à Mrauk U, ça ne s’oublie pas :

  • Des routes défoncées au Laos, dans un état lamentable, dû à la pauvreté du pays. Cela rend les déplacements très lents, fastidieux et fatigants. Un peu mieux au Myanmar, encore que dès que l’on sort des grands axes… il y a certains trajets de nuits où je préférais ne pas voir la route de montagne par laquelle on passait ! En bateau, il n’y a pas de secousses, par contre on peut se retrouver un peu comme des sardines (le trajet dure une heure, et bouger est pratiquement impossible) :

  • Les chinois font un peu ce qu’ils veulent au Laos… Multiples projets de barrages hydrauliques (à qui va servir l’énergie ?), train à grande vitesse pour relier la Chine à Bangkok (quelle utilité pour les laotiens ?), et même une enclave sur le territoire laotien pour y construire des casinos ! À cet endroit, au nord du Laos, la monnaie est la monnaie chinoise, l’indicatif téléphonique est un indicatif chinois, mais nous sommes en territoire laotien… Quelqu’un du consulat de Suisse rencontré à Vientiane me disait que les diplomates laotiens se présentent parfois comme une colonie de la Chine, ce qui prouve au moins leur humour !
  • Au Nord Laos, le tourisme de masse provoque des dégâts, je pense à Van Vieng particulièrement (et quel dommage car le site est exceptionnel) : développement anarchique de la ville, musique à fond dans les bars le long de la rivière, bateaux à moteur parcourant cette dernière en tous sens, sans parler des Coréens qui sillonnent la campagne avec leurs « buggys cars », semant bruits et poussière sur leur passage. Heureusement que Luang Prabang est inscrite à l’inventaire des sites de l’UNESCO, et a pu être ainsi protégée et garder son cachet et son calme : je peux dire qu’après Van Vieng, j’étais vraiment content d’arriver à Luang Prabang…

  • Au Laos, un truc énervant, c’est de devoir payer (1 euro, 2 euros) pour accéder au moindre « Viewpoint » ou chaque grotte du moindre village que vous visitez. D’autant que l’ascension du Viewpoint n’est pas vraiment balisée (quelques marches vaguement taillées au début, puis quelques bambous tout de même par-ci par-là), et peu se révéler périlleuse… Espérons au moins que cet argent reste aux villages (écoles, dispensaire), et ne va pas engraisser le système étatique. C’est tout de même un tendance générale qui se développe avec le tourisme, il faut payer pour le moindre site : à Sukhokai, en Thaïlande, il fallait payait 100 Baths (+10 Baths si vélo, et vu l’étendue du site, on a forcément un vélo) sur chacune des 3 zones ; un américain me disait qu’il y avait encore peu de temps, on ne payait qu’une seule fois. Bon, parfois les viewpoints valent le détour :

  • Le prix des hôtels est relativement élevé par rapport au niveau de vie, peut-être encore plus au Myanmar qu’au Laos, où on dirait que comme il y a moins de touristes depuis deux ans (les Rohingya), les prix ont augmenté. J’ai vite pris l’habitude d’utiliser Booking.com pour ne pas avoir à chercher un hébergement en arrivant dans une ville après x heures de transport, suite une expérience malheureuse à Van Vieng, où je suis arrivé un jour de festival, et où tous les hôtels étaient pleins. C’est d’ailleurs bizarrement parfois plus avantageux d’utiliser Booking que d’aller directement au même hôtel… En privilégiant les promos, on arrive à obtenir un prix correct, et au moins on sait à quoi s’attendre grâce aux photos. Certains hôtels ne lésinent pas sur le petit-déjeuner, mélangeant allègrement le local et le western, et oubliant la notion de buffet : là, c’est la place où je vais m’asseoir (il y a tout de même une chaise en face !) !

Dans la rue, d’autres choisissent l’option « Buffet à volonté », et celui-là était particulièrement délicieux (30000 K. soit environ 3€) :

  • La cuisine : globalement, j’ai très bien mangé, et n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de choisir du « western style »… Entre le riz, les différentes sortes de pâtes, les légumes variés, le tofu et le choix omniprésent chicken/pork/beef/fish, sans oublier les soupes copieuses, les combinaisons sont multiples, même si la cuisson est tout de même souvent à base de friture, surtout au Myanmar. J’ai d’ailleurs pris deux cours de cuisine, une fois au Laos, à Luang Prabang, et une autre fois au Myanmar à Nyaung Shwe. C’était très sympa, et j’ai hâte d’essayer de reproduire certaines recettes ici.

  • Mon budget total pour ce voyage de 10 semaines s’élève à 4200 € après un rapide calcul. Je n’ai pas cherché à partir à moindre frais, j’ai pris un vol A/R par une grande compagnie (KLM-Air France) qui a coûté 900 €. J’ai toujours réservé une chambre (j’ai passé l’âge des dortoirs), et essayé d’avoir une salle de bain correcte : j’ai du payer en moyenne 25 à 30 $ la chambre ; j’ai aussi passé plusieurs nuits dans les bus ! Les transports en bus sont vraiment peu chers (à tel point que pour le bus de nuit de Paksé à Vientiane, j’ai réservé deux couchettes côte à côte pour être sûr d’avoir un minimum de confort !).
  • Côté resto, par contre, j’ai souvent mangé dans la rue, ou dans des petits restos locaux, sans pour autant m’interdire un resto un peu plus soigné de temps en temps. Et la seule fois où j’ai ouvert ma petite trousse à pharmacie, ça a été pour donner du Doliprane à Éléonore ! 😉
  • Je n’ai pas acheté de carte SIM pour avoir internet sur mon téléphone : il y a du wifi dans tous les hôtels et pratiquement tous les bars et restaurants (sauf dans la rue bien sûr !), et cela m’a largement suffit. C’est pourtant très abordable : au Laos par exemple, une carte SIM à 5$ vous donne un accès 3G quasi illimité pendant un mois !
  • J’ai loué des vélos, et des scooters pour me balader sur les sites : les vélos de base sont vraiment peu chers (1$ la journée) mais tout pourris (sans doute chinois ?) ; comme en plus je suis grand, ils étaient plutôt inconfortables. On trouve souvent des VTT un peu plus récents, mais il faut compter 3$ par jour. Les scooters sont un peu plus chers (10$, parfois moins), mais c’est bien sûr génial pour faire des kilomètres et se promener. Attention tout de même à ne pas se laisser griser et toujours garder le contrôle de l’engin car la circulation est dense et aux règles parfois obscures : en gros, tout peut arriver à tout moment, la prudence est donc largement de mise. Enfin, à Bagan, j’ai pu louer des « E-bikes » : sous la forme de scooters, ils sont électriques et bien sûr silencieux ; c’est vraiment amusant à conduire ces petits engins ! Bizarre que je n’en ai pas vu ailleurs.
  • J’ai eu en tout et pour tout deux jours avec de la pluie, je m’en suis plutôt bien tiré, j’ai croisé des voyageurs moins chanceux. Le premier à Paksé, au sud Laos, j’étais en scooter de retour des cascades, et j’avais ma cape de pluie dans mon sac, donc pas de problème. La deuxième fois, c’était à Bagan, je ne me suis pas pressé particulièrement aux premières gouttes : erreur, car quand je me suis décidé à rentrer à l’hôtel, les 5 minutes pour y arriver ont largement suffit à me tremper de la tête aux pieds !
  • À Bangkok, où je suis passé à l’arrivée comme au départ, la pollution est un vrai problème. La mégapole a un trafic très dense, et marcher dans les rues est vraiment désagréable. Je comprends les gens qui mettent un masque, je ne l’ai pas fait car je restais peu de temps, mais pour quelqu’un qui y vit, c’est vraiment indispensable. Et ça n’a pas l’air d’être prêt à s’améliorer…
  • Dernière anecdote : à Champasak, au Laos, je dînais un soir, confortablement installé à la terrasse d’un resto nommé « Champasak with love », au bord du Mekong. On y mange plutôt bien, mais le personnel était très limité en anglais. Bref, j’entends un craquement au-dessus de ma tête, et soudain un joli morceau de branche d’arbre s’écrase à un mètre de moi ! Sur ma tête, ça aurait fait du dégât !! Quelques cris s’élèvent deux tables plus loin, le type à la table la plus proche me dit : « You are lucky ! », ce que je ne peux qu’approuver… Le serveur vient alors ramasser la branche d’arbre sans autre cérémonie ni excuse. En partant, j’ai voulu expliquer au personnel qu’ils devaient inspecter les arbres de la terrasse car un accident pourrait bien arriver… Mais impossible, je me heurtais à un « No speak english sorry ». J’espère que personne n’a été blessé sur cette terrasse depuis ce temps…
  • Enfin, au Laos, ils ont une certaine façon de prononcer « twenty » qui ressemble plutôt à « seventy », ce qui peut surprendre… Pour traverser un fleuve, il a fallu que le type me dessine le chiffre sur le sable pour que je comprenne que c’était 20 (le prix normal) et pas 70 qu’il demandait ! 😎
  • Et je n’oublierai pas le seul côté négatif des birmans : leur habitude de se racler bruyamment la gorge, puis de cracher par terre. S’il y a du monde, cela peut devenir très vite assez dérangeant, à se demander si on ne se promène pas dans un sanatorium géant… 😀

Conclusion

J’ai été ravi de ce voyage, où tout s’est bien passé : gens sympas, beaux paysages, météo clémente, etc… Malgré tout, je n’ai pu m’empêcher de me faire certaines réflexions sur ce que le tourisme de masse apporte dans ces régions, et si l’on n’y fait pas plus de mal que de bien… Franchement, ça fait réfléchir.

Et le plastique qui est partout présent : il suffit de sortir de la rue principale et de se promener dans les ruelles adjacentes pour en voir partout, comme autant de petites décharges sauvages ; les cours d’eau sont également pollués de la même manière… Là ce n’est pas le tourisme, mais « la civilisation » qui est à l’œuvre ! 🙁

Pour certains lieux au Laos, c’est déjà trop tard, quand d’autres sont protégés… Comment le Myanmar va-t-il gérer le problème ? car nul doute que le tourisme va augmenter, même si l’affaire des Rohingya a un peu stoppé le phénomène. Comme pour le reste, il faut vraiment avoir un développement contrôlé, sinon les dégâts apparaissent vite. J’espère sincèrement que les Birmans sauront garder leur sens de l’acceuil et de l’hospitalité, car cela réchauffe le cœur de croiser des telles personnes.

Il me reste plein d’albums photos à préparer : en faisant une bonne sélection, les photos devraient être plutôt chouettes !

2 réflexions sur « Voyage Asie du Sud-Est 2018, le retour »

  1. Heureux de vous voir de retour et en pleine forme !
    Bon, forcemment, votre voyage fait rever…
    Avec un peu d’espoir, j’arriverai a voyager un jour 😉
    Bon retour en France (!), a Rennes si j’ai bien compris (La Bretagne, l’une des plus belle region de notre pays).

    Graing’

    PS : je note la remarque sur la liseuse : s’il avait fallu embarquer toute la liste des bouquins que vous avez lu… 😉

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