Liseuse Kobo Aura HD : retour d’expérience

Kobo Aura HD Ce sont les collègues qui m’ont offert l’année dernière cette liseuse Kobo Aura HD : à l’époque, c’était la liseuse avec la plus haute définition existante, la « Porsche des liseuses » selon Kobo (c’est aussi la plus chère, aux alentours de 180 €). Il est temps de faire un petit retour d’expérience… après 76 heures de lecture comme me l’indique l’écran d’accueil ! 😉

C’est ma première liseuse, je ne prétend donc pas comparer quoique ce soit, simplement partager mes premières impressions sur ce nouveau mode de lecture, ainsi que l’appareil.

De plus, je n’utilise pas le « Kobo Store » pour télécharger des livres, je me contente de voir ce que je peux trouver en format .epub sans DRM (ouvrages libres de droit, sur le web, etc..). À ce sujet, Framabookin, un nouveau service de Framasoft, vient de sortir, proposant plusieurs centaine de livres libres de droit.

Par contre mon libraire me propose bien des livres électroniques, via le site Libraires en Seine, mais bien entendu avec DRM, ce qui implique d’installer sur le PC un logiciel Adobe, qui n’est évidemment pas disponible sous Linux/Ubuntu. Tant pis pour eux…

Retour au Kobo :  je n’utilise pas plus l’option Pocket, un service en ligne qui  permet de lire des pages web que vous avez précédemment sauvegardées à partir de votre ordinateur. Et je ne parle pas des jeux d’échec et de Sudoku intégrés à l’appareil, classés sous la rubrique peu rassurante « Fonctionnalités Bêta »… Ça tient plus du  gadget, limite hors sujet.

Alors je l’avoue, je suis un peu partagé, il y a du pour et contre…. Globalement satisfaisant pour la partie lecture pure, beaucoup moins pour l’écran tactile et la réactivité, et au final un prix assez élevé comparé à la concurrence qui ne parait pas justifié… heureusement, on me l’a offerte ! 😉

Il y a d’ailleurs un excellent site qui permet en fonction de vos critères de trouver le modèle vous correspondant. Par exemple, la Pocketbook Touch Lux 2 à moins de 100 € a l’air tout aussi bien… pas d’écran tactile, mais des boutons, c’est peut-être aussi bien (voir plus loin).

Commençons par le positif :

  • L’intérêt évident d’une liseuse, c’est la possibilité de stocker un grand nombre de livres : si on part en vacances, ou en voyage, c’est vraiment génial de pouvoir limiter le poids et le volume que représenterait une dizaine de bouquins par exemple. Théoriquement, on peut y stocker 3000 livres, et plus encore si l’on y ajoute une carte mémoire microSD.
  • L’écran offre une excellente définition (1440 x 1080 pixels, affichage de 265 ppi) et une taille légèrement supérieure de 6,8 pouces. La lecture est vraiment agréable.
  • L’éclairage (quand on lit dans la pénombre) est parfait. La technologie « Comfortlight » consiste en de petites LED tout autour de l’écran, et l’éclairage est dirigé vers l’écran. Tout l’intérêt étant de ne pas avoir comme sur un écran classique un rétro-éclairage qui au final fatigue les yeux.
  • Le côté numérique permet de faire de petites choses sympa, comme de rechercher un mot (pratique si on ne se souvient plus d’un personnage, où si l’on revient quelque temps après sur un livre dont on sait que tel sujet y est abordé). On peut aussi prendre des notes en cours de lecture. Etc…

Les moins :

  • L’écran tactile n’a pas une réactivité exceptionnelle. En changeant de page, je me retrouve assez souvent deux pages plus loin, ce qui est vraiment désagréable. Une liseuse avec de vrais boutons est finalement une meilleure option en l’état.
  • La liseuse est assez lente : à démarrer, à revenir au menu principal, etc… Cela a de nombreux impacts, comme par exemple de vouloir sélectionner une zone de texte : l’absence de réactivité rend les choses difficiles, et on s’agace assez vite de ce problème, lié au processeur ou à l’écran tactile, ou les deux peut-être.
  • Les statistiques de lecture : petit plus qui a l’air bien sympathique, mais qui se révèle trop basique à l’usage : il suffit de rouvrir un livre pour qu’il perde son statut  « Lu ». Dans l’ensemble, la partie soft n’est vraiment pas très évoluée.
  • Si la durée de vie de la batterie est excellente (plusieurs semaines), ce n’est pas le cas par défaut. Pourtant, avec la technologie E-Ink utilisée dans les liseuses, une page affichée n’est pas censée consommer de l’énergie. Toujours est-il que, même avec le wifi désactivé, la liseuse se décharge assez vite si le mode veille n’est pas activé. Pourtant, j’ai l’étui « Kobo sleep »qui est censé enclencher automatiquement la veille de l’appareil, mais cela ne suffit manifestement pas : il faut absolument activer l’option »mettre en veille » après disons 15mn. Et l’on a enfin une très bonne autonomie.
  • Si le format BD est supporté, en noir & blanc, ça ne sert pas à grand chose : des liseuses couleurs commencent à apparaître sur le marché, mais sont plus chères et manquent d’éclat.
  • Idem pour le format PDF, la taille de l’écran fait que le format A4 classique d’un PDF le rend illisible.

Voilà, globalement, l’utilisation d’une liseuse est bien pratique et le confort de lecture est là. Clairement, ces objets sont fait pour lire des livres, les autres options sont plutôt de l’ordre du gadget. Le rafraîchissement et la réactivité laissent néanmoins à désirer, cela s’améliorera peut-être dans le futur.

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