Extension du domaine de la lutte – Michel Houellebecq

Extension du domaine de la lutte - Michel Houellebecq Deuxième roman de Houellebecq que je lis (après La carte et le territoire), et qui est son tout premier roman publié, il y a déjà quelques années, c’était en 1994 !

Petit roman de 150 pages en format poche, il ne faut pas trop de temps pour le lire. Le style est fluide, et la lecture aisée, comme sait faire Houellebeq.

C’est l’histoire d’un cadre informaticien de trente ans, complètement désabusé, et manifestement en phase de dépression. Il va nous raconter son histoire, et ce sera plutôt sombre… avec heureusement quelques pointes d’humour ici où là.

Dégoûté par un travail sans intérêt, sa vision de la société est sans espoir. Il vit seul, n’a pas de succès avec les femmes, et pense au suicide. Malgré tout, il évolue toujours dans ce monde libéral qu’il exècre, acteur totalement passif et observateur attentif des failles de notre société de consommation où il ne se reconnaît pas, où l’humain et l’amour n’ont plus vraiment de place.

Peut-être que Houellebecq parle un peu de lui ici, à travers son héros. Au final, un livre assez agréable à lire, même si l’ensemble est tout de même très sombre : pas de happy-end ici, le héros termine le roman avec ces mots :

J’en ai mal à la peau. Je suis au centre du gouffre. Je ressens ma peau comme une frontière, et le monde extérieur comme un écrasement. L’impression de séparation est totale ; je suis désormais prisonnier en moi-même. Elle n’aura pas lieu, la fusion sublime ; le but de la vie est manqué. Il est deux heures de l’après-midi.

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Michel Houellebecq (né Michel Thomas à La Réunion en 1956), est l’un des auteurs contemporains de la langue française les plus connus et traduits dans le monde. Révélé par « Extension du domaine de la lutte » (1994) et surtout « Les particules élémentaires » (1998). Élevé d’abord par ses grands-parents maternels en Algérie, il est confié à six ans à sa grand-mère paternelle Henriette, communiste, dont il adoptera le nom de jeune fille comme patronyme.

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