Le Sagouin – François Mauriac

Le Sagouin - François Mauriac C’est un collègue qui m’a parlé de cet auteur, se disant fan de l’écriture de François Mauriac, mentionnant « Le sagouin » et « La pharisienne » comme ses livres favoris.

Aussitôt dit, aussitôt commandés, et je commence donc par celui-ci, petit roman d’une bonne centaine de pages aux caractères assez gros… Il se lit donc  très vite.

C’est l’histoire du petit Guillaume, Guillou, surnommé « le Sagouin » par sa mère (je vous laisse deviner l’amour maternel de celle-ci). Cette dernière, venant de la bourgeoisie bordelaise, a souhaité faire un mariage avec une famille noble, mais en paie le prix : sa belle-mère, la vieille baronne, la déteste et la considère comme une étrangère de rang inférieur… Son mari, effacé, la tient à distance, comme le reste d’ailleurs. Seule reste la cuisinière, Fräulein, offrant au petit Guillou l’affection dont il a tellement besoin.

Guillou est considéré comme un bon à rien, qui plus est renvoyé du pensionnat des jésuites car il salit encore ses draps… La famille intercède alors auprès de l’instituteur du village pour qu’il lui donne des cours. La manœuvre échoue car l’instituteur, socialiste, ne transige pas avec la lutte des classes ! Mais c’est l’occasion de découvrir la passion qu’a Guillou pour la littérature, là où son imagination d’enfant peut s’envoler.

Dans un style concis, précis, François Mauriac nous raconte tout cela, et ce qu’il en adviendra. Roman sombre, où l’on est surpris par la fin sans recours. Petit roman par la taille, mais que de choses sont dites…

François Mauriac (1885-1970) est un écrivain  français, prix Nobel de littérature en 1952. Il se révèle un remarquable analyste des passions de l’âme et un virulent pourfendeur de la bourgeoisie provinciale. Politiquement à droite, il soutient durant la guerre d’Espagne les Nationalistes dans un premier temps, puis se range, avec les chrétiens de gauche, du  côté des Républicains espagnols après le massacre de Guernica. Il soutiendra également l’indépendance de l’Algérie, et se ralliera au général De Gaulle sous la Ve République.

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