Traité de savoir-survivre – Philippe Val

Traité de savoir-survivre par temps obscurs Philippe Val n’est pas que le directeur de la publication et de la rédaction de Charlie-Hebdo, il écrit aussi des livres. Et bien d’autres choses encore, puisque la première fois que j’ai entendu ce nom, je venais d’arriver à Hyères en 1982, et il passait avec son compère de l’époque Patrick Font (Font et Val) au café théâtre « Le bouc étourdi », qui était tenu par des amis. Depuis, Font a mal tourné… et Val m’inquiète (voir l’article précédent) !

Plus sérieusement, c’est un bouquin intéressant. Après une petite intro où Val nous explique comment la philosophie matérialiste (ou athéiste) de Spinoza fût un déclencheur pour lui, le point de départ d’une réflexion toujours vivace. Le travail de la pensée, la philosophie de l’approbation de la vie, sans dieux. La liberté. Je réfléchis donc je suis.

Mais sommes nous vraiment libres ? C’est l’objet de ce livre, Val nous propose de réfléchir à ceci :

– Quelle est la proportion de nos actes dictés par les instincts ?
– Quelle est la proportion de nos actes qui sont le produit de notre liberté ?
– Quelle est la proportion de nos actes dictés par les lois de l’espèce, mais dont nous croyons qu’ils suivent une libre décision ?

Si l’espèce a ses propres lois acquises au long de l’évolution, nous avons les nôtres fraîchement issues de notre libre-arbitre. Si l’individu humain a gagné du terrain sur les lois de l’espèce depuis trois millions d’années, cette dernière reprend parfois le dessus… Et ce qui est bon pour la continuation de l’espèce ne l’est pas forcément pour l’ individu. La guerre par exemple.

Il explore alors différents aspects de la vie, de l’histoire de l’homme sous cet angle. Une suite de courts chapitres sur chaque sujet, autant de réflexions pour nous amener à réfléchir.

C’est en cela que le bouquin est intéressant. Les idées de Val en elles-mêmes… un peu moins : le raisonnement n’est pas toujours objectif, et destiné à servir la démonstration.  Mais après tout il ne fait qu’ouvrir un débat avec le lecteur.

On le sent surtout fasciné par la culture : philo, psychanalyse, littérature classique, etc… Il y fait beaucoup référence, un peu trop parfois. On se demande finalement comment un homme aussi cultivé n’a pas viré Siné plus tôt !

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