Karoo- Steve Tesich

Karoo- Steve Tesich Conseillé par la libraire (« un bon délire »), prix du meilleur roman des lecteurs de Points 2014, je me suis dit que ce roman serait agréable à lire, sans prise de tête.

D’autant que le pitch a l’air marrant, puisque le héros a cette incroyable faculté de boire de la vodka comme un trou sans jamais être saoul… Une sorte de super-héros quoi ! 😉

Malgré un début prometteur où Saul Karoo, c’est son nom, présente une vision très cynique de sa vie et du monde qui l’entoure, mon optimisme fut vite douché : il se révèle très vite un personnage détestable, totalement imbu de sa personne, qui radote son mépris et ses interrogations existentielles au fil des pages, évoluant dans le milieu hollywoodien, empli d’autres personnages tout aussi détestables, obsédés par la puissance et l’argent.

Le récit se déplace alors vers une sorte de romance insipide, où l’on s’ennuie ferme d’une part, et où d’autre part le seul qui semble être dupe des évidences du scénario est cet être si intelligent qu’est Saul. La fin ne mérite ni d’être contée, ni d’être lue.

Tout cela dans un style littéraire assez insipide, qui ne font qu’ajouter à l’ennui (avec un scénario solide, sur ce genre de romans, ce ne serait pas un problème).

Steve Tesich (1942-1996) est un scénariste, écrivain américain d’origine Serbe (il émigre à 15 ans). Il a reçu plusieurs récompenses pour le scénario du film « Breaking away » (la bande des quatres) paru en 1979. Karoo a été publié de manière posthume (1998), et cela explique peut-être l’enthousiasme excessif des critiques littéraires à son égard.

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