Qui a tué Palomino Molero ? – Mario Vargas Llosa

Qui a tué Palomino Molero ? - Mario Vargas Llosa Comme l’annonce le titre, il s’agit d’un roman policier, où l’originalité de l’histoire tient essentiellement au fait qu’elle se déroule au Pérou, dans la petite ville de Talara.

Les moyens de la gendarmerie sont très limités,et quand le seul taxi de Talara n’est pas libre, il faut faire du stop pour aller à la ville d’à côté pour les besoins de l’enquête… et parfois revenir à pied ! Pour les trajets plus courts, il y a le cheval ou la bicyclette.

Lituma, un jeune gendarme du coin va suivre l’enquête de l’expérimenté lieutenant Silva, qui maîtrise l’art d’obtenir des informations sans jamais poser de questions directes. Il est en outre obsédé par les rondeurs de Doña Adriana, la patronne du troquet où ils prennent leur repas.

Assurément le lieutenant était un homme droit et c’est pourquoi Lituma avait pour lui, outre de l’estime, de l’admiration. Il était fort en gueule, porté sur le verbe haut et la boisson, et lorsqu’il s’agissait de la grosse buvetière il perdait les pédales. Cela dit, Lituma, tout le temps qu’il travaillait sous ses ordres, l’avait toujours vu s’efforcer, dans tous les conflits, toutes les affaires qui arrivaient à la gendarmerie, de rendre justice. Et sans jamais faire de préférence.


Palomino est un jeune homme retrouvé assassiné, pire on s’est acharné sur son corps. Il venait de s’engager sur la base militaire proche… l’armée ne va bien entendu pas se montrer très coopérative dans l’enquête, mais on peut faire confiance au lieutenant Silva pour en démêler les fils. Une fois celle-ci résolue, les rumeurs les plus folles continueront de courir car personne ne croit le gouvernement, et les deux gendarmes seront mutés.

Si l’enquête n’offre pas d’intérêt particulier, le style est plaisant, décrivant la vie de la population locale avec des personnages hauts en couleur, faisant face avec bonne humeur à leur pauvreté sociale. Ceci dit, rien d’extraordinaire non plus, l’auteur s’amuse plus qu’il ne dénonce. Et lorsque que l’on lit sa bio, ce n’est pas de lui que j’attendrai d’apprendre quelque chose sur les classes défavorisées.

Mario Vargas Llosa, né en 1936, marquis de Vargas Llosa, est un écrivain péruvien, lauréat du prix Nobel de littérature en 2010 « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l’individu, de sa révolte et de son échec » !?!

Engagé politiquement dès sa jeunesse, d’abord communiste mais déçu par la révolution Cubaine, il se tourne vite vers le libéralisme. Candidat à l’élection présidentielle du Pérou en 1990, il échoue contre toute attente au second tour contre Alberto Fujimori, après avoir tenté de stigmatiser la population asiatique du Pérou. Réfugié en Espagne, il obtient la nationalité espagnole, et fonde un parti politique en 2007, le UPyD (Union, Progrès et Démocratie) qui s’auto-définit comme progressiste.

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