Le Direktor

ledirektor.jpg Dimanche, il faisait tellement beau que je suis allé au cinéma. Sortir pour s’enfermer, c’est quand même sortir, non ?
Mon choix s’était porté sur « le Direktor » de Lars Von Trier, après avoir entendu l’idée du scénario à la radio: il y avait là matière à faire quelque chose de marrant. Malgré une petite frayeur pendant les 5 premières minutes, où je me suis demandé si le film n’allait pas être trop hermétique, je fus vite rassuré.

Le responsable d’une boite informatique Danoise a, au fil du temps, inventé un directeur fictif pour mieux faire passer des décisions impopulaires et manipuler ses associés-employés. La signature d’un contrat l’oblige à faire apparaître ce personnage fictif. Il embauche alors un acteur au chômage, sans lui expliquer le contexte. Les situations les plus innatendues, farfelues, absurdes vont alors se produire.

Le film a été tourné avec un logiciel (Automavision) pour réduire l’intervention humaine (cadrage, prise de vues). Un budget réduit donc, pas de bande son… La preuve que l’on peut réussir un film sans dépenser des millions. Un peu surprenant au début, l’histoire et les personnages prennent toute leur place au fur et à mesure, et c’est proprement jubilatoire parfois.

Il y a aussi un autre aspect: la boite est Danoise, et le contrat doit être signé avec des Islandais. Et Lars von Triers s’en donne à coeur joie dans la caricature. Les Danois ayant occupé l’Islande pendant 400 ans, la signature du contrat (souvent reportée) donne droit à des scènes délirantes.

Bref, un film qui vaut le détour, plein de fraîcheur et très drôle. On est loin des grosses productions aux scénarios sans surprise, aux images parfaitement léchées, aux acteurs que l’on a déjà vu et revu (même s’il y a Jean-Marc Bar, dans un tout petit rôle, que l’on reconnait à peine).

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