No country for old men

No country for old men, l'affiche Les frères Coen m’ont bien souvent fait passer de bons moments. Le premier film que j’ai vu devait être Blood simple (Sang pour sang), puis Fargo, qui repassait la semaine dernière sur France 4 et que j’ai revu avec grand plaisir.

Ce que j’aime, ce sont ces histoires un peu décalées qui finissent systématiquement par foirer, pour une raison ou pour une autre, et bien souvent par la bêtise, les acteurs du drame se trouvant vite  dépassés par la situation dans laquelle ils se sont (retrouvés pour certains) embarqués. Petits escrocs minables, voyoux dotés de peu de cervelle… Et la police, sans génie, finit par les coincer.

En revoyant Fargo, je m’amusais de la pauvreté des dialogues entre les gens du coin, de la lenteur des phrasés, terriblement ennuyeux mais tellement révélateurs d’un mode de vie : on parle peu, et de choses sans importance, et comme ça on évite les ennuis. La sagesse de la campagne…

Mais avec No country for old men, un cap est passé. Le voyou est un tueur psychotique, intelligent et dur au mal (c’est le moins que l’on puisse dire). Pour le traquer, un trafiquant de drogue fait même appel à un tueur à gages, lui ausssi plutôt inquiétant, et très sûr de lui…trop, car le premier aura facilement raison du second. Car malheur à tous ceux qui croisent sa route, il les tuera systématiquement : « Vous m’avez vu ? » répond-il laconiquement lorsqu’une victime lui demande s’il va la tuer.

Le Texas Ranger qui enquête, interprété par Tommy Lee Jones, en a pourtant vu au long de sa carrière. Mais là… il préfèrera abandonner l’enquête et prendre sa retraite, manifestement dépassé  ! Le tueur quant à lui continuera vraisemblablement son chemin.

J’ai trouvé ce film trop violent, comme souvent avec les films américains. Une violence gratuite, folle, qui n’a pas de sens… Et bizarrement, l’épilogue apporte un sens à tout cela : la retraite du flic sonne le glas d’une époque, celle où le flic avait encore une chance d’arrêter le coupable.

Pour bien faire, les frères Coen devraient arrêter de faire ce genre de film, histoire d’enfoncer le clou : cette société génère des individus tellement dangereux qu’on ne peut plus traiter ce genre de sujet à la rigolade. Et peut-être revenir à des sujets comme The big Lebowski, tout aussi décalé mais encore plus drôle.

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